La Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) est montée au créneau pour appeler à une mobilisation nationale des médecins internes et résidents, dans le cadre du futur programme de protestation qui sera dévoilé prochainement. Dans un communiqué publié mardi, la formation syndicale dénonce un « manquement grave » du ministère de la Santé à ses engagements. Après plusieurs mois de négociations et de luttes syndicales, la Commission estime que ses revendications essentielles n’ont pas été prises en compte, ce qui constitue, selon elle, une atteinte directe au principe de dialogue démocratique.
« Une délégation de la Commission a été reçue le 6 mai dernier au ministère de la Santé et nous avons reçu une lettre du Chef du gouvernement prévoyant la mise en œuvre de nos revendications minimales. Mais depuis cette date, ni le ministère ni le gouvernement n’ont respecté leurs engagements. Six réunions censées évaluer l’avancement du dossier ont été reportées. Aujourd’hui, un profond sentiment de défiance s’installe chez les médecins internes et résidents. Le minimum que l’on puisse faire pour rendre hommage au rôle de ces professionnels, c’est de garantir leurs droits fondamentaux », souligne Ali Farissi, coordinateur national de la Commission.
Elle exige également l’unification des indemnités : 12.000 dirhams pour les internes, considérant qu’ils assurent les mêmes services que les résidents en médecine générale, et 10.000 dirhams pour les résidents, qui accomplissent les mêmes missions que leurs homologues en spécialités médicales.
« Il est inacceptable qu’un médecin résident non contractuel, déjà docteur en médecine et engagé dans une spécialité de cinq à sept ans, perçoive seulement 3.500 dirhams par mois alors qu’il travaille à plein temps. C’est une injustice flagrante ! », dénonce M. Farissi.
La CNIR réclame par ailleurs la création de centres régionaux dédiés à la recherche clinique et l’accès des internes à des formations financées par l’université publique, les CHU ou les groupements sanitaires territoriaux.
Elle demande également la réduction de la durée de contractualisation des résidents à quatre ans, contre huit actuellement, et la suppression pure et simple de toute contractualisation pour les internes. Dans le même esprit, la Commission exige l’abolition du service obligatoire post-diplôme, estimant qu’il « limite l’égalité des chances et crée une discrimination entre diplômés ».
Enfin, elle insiste sur la nécessité d’assurer une couverture médicale aux internes et résidents, ainsi que leur accès aux soins dans le ressort des groupements sanitaires.
La Commission annonce, dans ce cadre, l’élaboration d’un plan d’action national incluant diverses formes de mobilisation et de protestation. Elle appelle également à la convocation immédiate des bureaux locaux pour définir une stratégie unifiée, non seulement en faveur des internes et résidents, mais aussi des pharmaciens et dentistes internes.
« La Commission a toujours affiché sa volonté de contribuer de manière constructive aux réformes du système de santé. Mais désormais, la responsabilité entière de cette crise incombe au ministère. Nous ne reculerons pas tant que nos revendications justes et légitimes ne seront pas satisfaites », lit-on encore dans le communiqué.
Le bras de fer entre les médecins internes et résidents et le ministère de la Santé est donc loin d’être terminé. La CNIR, dénonçant un retour en arrière de la tutelle, appelle à une mobilisation accrue et à un dialogue sérieux pour mettre fin à une crise qui, selon elle, menace à la fois les droits des praticiens et la qualité du service public de santé.
Une crise aggravée par le non-respect des promesses
Selon la CNIR, le ministère s’était engagé, il y a plus de six mois, à répondre favorablement à certaines revendications minimales. Or, le département de la Santé aurait fait marche arrière, aggravant ainsi une situation déjà tendue. Le communiqué parle d’un « recul inquiétant » susceptible de compromettre l’avenir de la profession et d’impacter la qualité des soins offerts aux citoyens.« Une délégation de la Commission a été reçue le 6 mai dernier au ministère de la Santé et nous avons reçu une lettre du Chef du gouvernement prévoyant la mise en œuvre de nos revendications minimales. Mais depuis cette date, ni le ministère ni le gouvernement n’ont respecté leurs engagements. Six réunions censées évaluer l’avancement du dossier ont été reportées. Aujourd’hui, un profond sentiment de défiance s’installe chez les médecins internes et résidents. Le minimum que l’on puisse faire pour rendre hommage au rôle de ces professionnels, c’est de garantir leurs droits fondamentaux », souligne Ali Farissi, coordinateur national de la Commission.
Les principales revendications
S’agissant des revendications, la CNIR demande, en premier lieu, à être associée à toutes les discussions relatives à l’application de la loi 08.22 sur les groupements sanitaires territoriaux, ainsi qu’aux réformes du troisième cycle des études médicales.Elle exige également l’unification des indemnités : 12.000 dirhams pour les internes, considérant qu’ils assurent les mêmes services que les résidents en médecine générale, et 10.000 dirhams pour les résidents, qui accomplissent les mêmes missions que leurs homologues en spécialités médicales.
« Il est inacceptable qu’un médecin résident non contractuel, déjà docteur en médecine et engagé dans une spécialité de cinq à sept ans, perçoive seulement 3.500 dirhams par mois alors qu’il travaille à plein temps. C’est une injustice flagrante ! », dénonce M. Farissi.
Formation et encadrement
La Commission insiste également sur la nécessité de renforcer la formation des internes et résidents. Elle demande la mise en place d’une formation continue, l’instauration d’un module spécifique en communication médicale – incluant la relation avec les patients et leurs familles – ainsi que la possibilité de bénéficier des programmes organisés par les facultés et hôpitaux universitaires.La CNIR réclame par ailleurs la création de centres régionaux dédiés à la recherche clinique et l’accès des internes à des formations financées par l’université publique, les CHU ou les groupements sanitaires territoriaux.
Statut et conditions de travail
Concernant leur statut, la CNIR plaide pour le maintien du statut universitaire, la régularisation sociale et professionnelle de ces praticiens, ainsi que leur intégration dans le nouveau statut de la fonction publique de santé, avec comptabilisation de toutes les années de formation et revalorisation salariale.Elle demande également la réduction de la durée de contractualisation des résidents à quatre ans, contre huit actuellement, et la suppression pure et simple de toute contractualisation pour les internes. Dans le même esprit, la Commission exige l’abolition du service obligatoire post-diplôme, estimant qu’il « limite l’égalité des chances et crée une discrimination entre diplômés ».
Enfin, elle insiste sur la nécessité d’assurer une couverture médicale aux internes et résidents, ainsi que leur accès aux soins dans le ressort des groupements sanitaires.
Un appel à une réaction urgente
Par ailleurs, et face à ce qu’elle décrit comme une « attitude irresponsable et méprisante » du département de tutelle, la CNIR exhorte le Chef du gouvernement et les autorités compétentes à intervenir de toute urgence afin de trouver une issue à la crise. Elle met en garde contre une aggravation du climat social, tout en affirmant qu’elle poursuivra son combat, en privilégiant une solution négociée.La Commission annonce, dans ce cadre, l’élaboration d’un plan d’action national incluant diverses formes de mobilisation et de protestation. Elle appelle également à la convocation immédiate des bureaux locaux pour définir une stratégie unifiée, non seulement en faveur des internes et résidents, mais aussi des pharmaciens et dentistes internes.
« La Commission a toujours affiché sa volonté de contribuer de manière constructive aux réformes du système de santé. Mais désormais, la responsabilité entière de cette crise incombe au ministère. Nous ne reculerons pas tant que nos revendications justes et légitimes ne seront pas satisfaites », lit-on encore dans le communiqué.
Le bras de fer entre les médecins internes et résidents et le ministère de la Santé est donc loin d’être terminé. La CNIR, dénonçant un retour en arrière de la tutelle, appelle à une mobilisation accrue et à un dialogue sérieux pour mettre fin à une crise qui, selon elle, menace à la fois les droits des praticiens et la qualité du service public de santé.
