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Les médecins internes et résidents protestent contre le flou de leur carrière professionnelle

Une nouvelle grève est annoncée pour ce jeudi dans le secteur de la santé. Cette fois, ce sont les médecins internes et résidents qui tiennent à exprimer leur ras-le-bol. Ces derniers appellent à la reprise du dialogue et leur intégration dans le déploiement du chantier des groupements sanitaires territoriaux.

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Après les infirmiers et les étudiants en médecine, c’est autour des médecins internes et résidents de rejoindre le mouvement de débrayage. Ainsi, après une première grève nationale préventive observée le 13 mars dernier, la Commission nationale des médecins internes et résidents en médecine au Maroc revient à la charge en annonçant une nouvelle grève nationale les jeudi 28 mars et mercredi 3 avril 2024. Cette grève concernera tous les services hospitaliers, à l’exception des services d’urgence, de réanimation et de soins intensifs.



À travers ces mouvements de protestation, les médecins internes et résidents cherchent à faire entendre leur voix auprès du ministère de la Santé et appellent à leur intégration dans les concertations ayant trait à l’élaboration des textes d’application relatifs à la mise en œuvre de la loi 08-22 relative à la création des Groupements sanitaires territoriaux (GST). Ils exigent également leur implication dans l’élaboration de la réforme du troisième cycle des études de médecine.

«Nous avons certes été reçus une fois par les représentants du ministère de la Santé pour nous exposer les objectifs et la nouvelle architecture des GST, mais aucune réunion n’a été tenue ensuite pour aborder les détails de la réforme, malgré nos multiples demandes d’audition», indique Omar Azizi, membre de la Commission nationale des médecins internes et résidents de Rabat, lors de son intervention dans le cadre de l’émission «L’Info en Face» diffusée le 7 mars dernier.

La Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) se considère exclue des concertations relatives à la mise en œuvre de ce chantier dont la mise en œuvre reviendra pourtant à ces cadres. «Nous avons demandé à avoir des explications sur plusieurs volets qui impacteront directement la gestion de nos carrières, notamment le nouveau statut du médecin interne et résident dans la fonction publique, son évolution ainsi que le déploiement du concept de la mobilité et la question de l’indemnisation, mais nous avons pas reçu de réponse», ajoute M. Azizi.

Revalorisation des indemnisations des médecins résidents

En effet, la revalorisation des indemnisations figure parmi les principales revendications de la Commission nationale puisque la rémunération perçue par les résidents qui optent pour le cadre de travail bénévole au lieu du cadre contractuel est jugée dérisoire, ne dépassant pas 3.500 DH par mois, tandis que celle des résidents contractuels est de 12.000 DH, sachant que les deux catégories remplissent les mêmes tâches. La Commission estime que les bénévoles devront donc bénéficier du même salaire que leurs homologues contractuels. S’agissant des internes, la CNIR juge nécessaire de revoir leurs salaires pour les porter à 10.000 dirhams, puisqu’ils accomplissent des tâches importantes aussi bien dans leurs services que dans les urgences.

La Commission appelle également à l’augmentation de l’indemnité relative à la garde de 186 à 500 dirhams pour les médecins, y compris les internes. Elle revendique en outre l’amélioration des conditions de travail et la révision du système de contractualisation avec l’État, de sorte à réduire la durée des contrats pour les résidents engagés avec l’État ou avec les CHU à deux ans au lieu de huit ans. Enfin, la Commission appelle à la mise en place de toutes les conditions pédagogiques et logistiques nécessaires avant le transfert de la formation des Centres hospitaliers universitaires aux établissements régionaux.
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