Septembre 2026. Cette date, gravée dans l'agenda politique marocain depuis le discours du Trône, résonne désormais dans les quartiers généraux des partis politiques, petits et grands, comme une échéance décisive. Alors que des formations partisanes ont préféré distiller au compte-gouttes leurs propositions de réforme du cadre juridique devant régir les prochaines législatives, d’autres ont joué la carte de la transparence totale. Le parti de Mustapha Benali, le Front des forces démocratiques, fait partie de cette deuxième catégorie : 17 pages de propositions concrètes, un calendrier millimétré et une ambition assumée de bouleverser les règles du jeu électoral.
Un calendrier électoral sous haute surveillance
Dans son mémorandum, le FFD propose un calendrier électoral précis, avec des échéances claires pour chaque étape du processus. «Nous proposons que la révision annuelle des listes électorales débute dès le début janvier 2026», précise le document, permettant ainsi «l'inscription de tous les citoyens pour la première fois ou leur réinscription, garantissant une base électorale saine et conforme à la réalité».
Cette approche méthodique s'étend à l'ensemble du processus. Le dépôt des candidatures s'ouvrirait le 15 août 2026 pour se clôturer le 26 du même mois, offrant aux candidats le temps nécessaire à la préparation de leurs dossiers administratifs et juridiques. La campagne électorale débuterait le jeudi 27 août pour s'achever à minuit le 8 septembre, soit une durée de douze jours que le parti juge «appropriée pour le contact avec les électeurs, la communication électorale et la présentation des programmes dans un cadre d'égalité des chances».
L'originalité de la proposition réside dans la désignation du mercredi 9 septembre 2026 comme jour de scrutin, avec une journée de congé payé obligatoire au niveau national. Une mesure qui témoigne de la volonté du FFD de maximiser la participation citoyenne, considérant que «l'annonce précoce de l'agenda électoral constitue une réponse naturelle à l'appel Royal visant à consacrer les principes de transparence et de clarté dans les différentes étapes électorales».
Cette approche méthodique s'étend à l'ensemble du processus. Le dépôt des candidatures s'ouvrirait le 15 août 2026 pour se clôturer le 26 du même mois, offrant aux candidats le temps nécessaire à la préparation de leurs dossiers administratifs et juridiques. La campagne électorale débuterait le jeudi 27 août pour s'achever à minuit le 8 septembre, soit une durée de douze jours que le parti juge «appropriée pour le contact avec les électeurs, la communication électorale et la présentation des programmes dans un cadre d'égalité des chances».
L'originalité de la proposition réside dans la désignation du mercredi 9 septembre 2026 comme jour de scrutin, avec une journée de congé payé obligatoire au niveau national. Une mesure qui témoigne de la volonté du FFD de maximiser la participation citoyenne, considérant que «l'annonce précoce de l'agenda électoral constitue une réponse naturelle à l'appel Royal visant à consacrer les principes de transparence et de clarté dans les différentes étapes électorales».
Le vote obligatoire
Parmi les propositions les plus audacieuses figure l'introduction du vote obligatoire, une mesure défendue par le FFD depuis 2016. «Nous avons présenté une proposition de vote obligatoire, convaincus que ce système adopté par plusieurs pays démocratiques peut nous donner une vision réelle de la volonté de vote des citoyens», explique le secrétaire général du parti.
Cette proposition s'inspire de l'expérience internationale, notamment celle de la Belgique. «Quand vous vous rendez au bureau de vote, si vous voulez exprimer votre opinion critique envers les partis et la politique, vous pouvez voter blanc ou nul, mais au moins vous vous déplacez pour que nous sachions si vous êtes allé ou pas», défend Mustapha Benali. Cette mesure vise à contrer la baisse continue du taux de participation observée depuis l'adoption du système électoral par liste en 2002.
Cette proposition s'inspire de l'expérience internationale, notamment celle de la Belgique. «Quand vous vous rendez au bureau de vote, si vous voulez exprimer votre opinion critique envers les partis et la politique, vous pouvez voter blanc ou nul, mais au moins vous vous déplacez pour que nous sachions si vous êtes allé ou pas», défend Mustapha Benali. Cette mesure vise à contrer la baisse continue du taux de participation observée depuis l'adoption du système électoral par liste en 2002.
Vers une représentation équilibrée et inclusive
La question de la représentativité occupe une place centrale dans les propositions du FFD. Le parti prône une redistribution des sièges basée sur les données du recensement de 2024, avec pour objectif d'assurer «l'équité de représentation et de réduire les écarts entre les circonscriptions». Le mémorandum propose une formule novatrice : un siège pour 100.000 habitants, ce qui nécessiterait l'ajout de 67 sièges répartis sur neuf régions, avec trois sièges supplémentaires dédiés aux régions du Sud. Cette redistribution porterait le nombre total de députés de 395 à 465, dont 130 femmes sur la liste nationale, soit un taux de représentativité féminine de 24,3%.
Cette approche quantitative s'accompagne d'une dimension qualitative ambitieuse. Le parti propose de consacrer 30 sièges de la liste nationale à la représentation des compétences nationales et des Marocains du monde, ouvrant même la possibilité d'étendre cette liste à 100 sièges supplémentaires «pour renforcer la présence des élites et renouveler la représentativité».
Cette approche quantitative s'accompagne d'une dimension qualitative ambitieuse. Le parti propose de consacrer 30 sièges de la liste nationale à la représentation des compétences nationales et des Marocains du monde, ouvrant même la possibilité d'étendre cette liste à 100 sièges supplémentaires «pour renforcer la présence des élites et renouveler la représentativité».
La digitalisation au service de la transparence
Le FFD n'oublie pas la modernisation technologique dans sa vision réformatrice. Le parti propose l'introduction progressive du vote électronique, «de manière graduelle et étudiée, en commençant par les grandes villes et la communauté marocaine à l'étranger, ce qui élargit la base de participation et protège l'intégrité du processus électoral». Cette digitalisation s'étend à l'ensemble de l'écosystème électoral : mise à jour des listes par liaison avec le registre social unifié et la carte d'identité nationale, plateforme numérique unifiée permettant aux citoyens de vérifier leur statut électoral et de mettre à jour leurs données via les applications numériques.
Le mémorandum prévoit également la création d'une «plateforme nationale de transparence électorale» permettant un suivi en temps réel des résultats des bureaux, des dépenses de campagne et des listes des candidats. Une innovation qui s'inscrit dans la volonté du parti de «renforcer la transparence et la crédibilité, permettre la surveillance civile et médiatique, et garantir l'accès des citoyens et observateurs à des informations précises pour protéger l'intégrité du processus électoral».
Le mémorandum prévoit également la création d'une «plateforme nationale de transparence électorale» permettant un suivi en temps réel des résultats des bureaux, des dépenses de campagne et des listes des candidats. Une innovation qui s'inscrit dans la volonté du parti de «renforcer la transparence et la crédibilité, permettre la surveillance civile et médiatique, et garantir l'accès des citoyens et observateurs à des informations précises pour protéger l'intégrité du processus électoral».
Un financement repensé pour l'égalité des chances
L'aspect financier n'est pas en reste dans le projet de réforme du système électoral prôné par le FFD. Le Front propose plusieurs mesures pour démocratiser l'accès au processus électoral : élévation du ratio de représentativité féminine au tiers par graduation vers la parité dans les listes nationales, autorisation du renouvellement des mandats pour les anciennes parlementaires femmes et, surtout, un système de financement public conditionné. «Nous proposons de lier le financement public au respect de la parité et de la représentativité des jeunes», précise le mémorandum, «en consacrant une partie du soutien public selon le degré d'engagement des partis à présenter les femmes, les jeunes et les compétences».
Cette approche incitative s'accompagne de mesures de transparence renforcée : publication des données de soutien public et des dépenses de campagne sur une plateforme officielle sous supervision du ministère de l'Intérieur et de la Cours des comptes, «pour garantir la transparence de toutes les opérations financières».
Cette approche incitative s'accompagne de mesures de transparence renforcée : publication des données de soutien public et des dépenses de campagne sur une plateforme officielle sous supervision du ministère de l'Intérieur et de la Cours des comptes, «pour garantir la transparence de toutes les opérations financières».
Des défis logistiques et institutionnels
Au-delà des aspects programmatiques, le FFD aborde les questions pratiques de mise en œuvre. Le parti propose une refonte de la carte électorale actuelle, qui compte plus de 43.000 bureaux de vote. Cette restructuration s'accompagne d'une «numérisation complète du processus électoral» touchant toutes les phases : inscription, surveillance des flux d'électeurs, traitement des réclamations, préparation des procès-verbaux, coordination entre bureaux et administration, techniques de dépouillement et annonce des résultats. Le mémorandum n'oublie pas les populations à besoins spécifiques, proposant la création de bureaux de vote dédiés pour faciliter la participation des personnes âgées, des détenus en détention préventive et des résidents des institutions de protection sociale.
