Connexion
Réservé aux abonnés
La Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) vient de rendre public un rapport intitulé «Intelligence artificielle et production audiovisuelle et numérique au Maroc, les effets d’un bouleversement technologique». Cette étude, évaluant l’impact de l’IA sur la création de contenus, a été menée auprès de professionnels des secteurs de l’audiovisuel, du numérique, de la publicité ainsi que d’experts en intelligence artificielle. Elle émane du groupe de travail «Régulation et médias numériques» que préside Mme Narjis Rerhaye.
Comme l’indique Narjis Rerhaye, présidente du groupe de travail «Régulation et médias numériques», les réponses collectées auprès des professionnels de l’audiovisuel, de la publicité, du numérique ainsi que des experts en intelligence artificielle ont permis de nourrir cette étude et de mieux connaître leur niveau de préparation. L’étude a permis de formuler par ailleurs des recommandations visant à encadrer un déploiement de l’IA exempt de préjudices. Quelles sont les principales conclusions de cette étude ?
Les résultats de cette étude mettent en exergue aussi une préoccupation majeure quant au niveau de préparation des secteurs de l’audiovisuel et du numérique face à l’essor foudroyant de l’intelligence artificielle et son impact potentiellement disruptif. Ils soulignent un besoin criant d’actions visant à renforcer la compréhension, l’adaptation et l’agilité de ces domaines au Maroc, afin qu’ils puissent relever les défis induits par les profonds changements que porte l’IA.
Les principales données chiffrées issues de l’enquête révèlent également que 58% des professionnels interrogés ont d’ores et déjà adopté l’utilisation de l’IA, tandis que 91% d’entre eux ont fait état de gains de temps substantiels grâce à ces technologies. Cependant, 67% expriment leurs inquiétudes quant aux problématiques éthiques soulevées par le déploiement de l’IA dans les métiers des industries créatives. En outre, 83% considèrent que l’IA ne remplacera pas intégralement l’humain et ne se substituera pas à toutes les tâches.
Sur le plan international, l’étude rappelle que l’intelligence artificielle a déjà généré un chiffre d’affaires de 25 milliards de dollars au cours du premier semestre 2023, illustrant ainsi l’ampleur du phénomène à l’échelle mondiale.
Parmi les recommandations clés, la HACA appelle à une modification législative intégrant l’usage de l’IA dans le cadre juridique global qui l’encadre, avec une définition légale de l’IA pour la communication audiovisuelle. Elle préconise également la création de normes éthiques et de procédures spécifiques pour son utilisation créative, exigeant la transparence sur son recours. L’étude recommande en outre de sensibiliser les créateurs aux droits, responsabilités et implications éthiques liés à l’IA, ainsi que le public aux enjeux de cette utilisation. L’objectif est d’encadrer de manière responsable le déploiement de l’IA dans ces secteurs en pleine mutation.
Une enquête pionnière au Maroc
Le rapport de cette étude met en lumière les applications de l’IA dans la production audiovisuelle, telles que la génération automatisée d’articles, la création de voix off, la transcription automatique et la traduction dans différentes langues. Pour mieux cerner les enjeux de l’émergence de l’IA dans ces secteurs clés, une vaste enquête a été menée auprès des professionnels concernés et des experts en la matière... Elle aborde également les questions éthiques et légales liées à l’utilisation de l’IA, notamment en ce qui concerne les droits d’auteur et la réglementation. Enfin, le rapport propose des recommandations, telles que l’introduction de l’IA dans les programmes de formation, la création d’une réglementation évolutive, et le respect scrupuleux des droits d’auteur dans les systèmes d’IA.
Comme l’indique Narjis Rerhaye, présidente du groupe de travail «Régulation et médias numériques», les réponses collectées auprès des professionnels de l’audiovisuel, de la publicité, du numérique ainsi que des experts en intelligence artificielle ont permis de nourrir cette étude et de mieux connaître leur niveau de préparation. L’étude a permis de formuler par ailleurs des recommandations visant à encadrer un déploiement de l’IA exempt de préjudices. Quelles sont les principales conclusions de cette étude ?
Un constat alarmant
Les résultats de l’enquête sont éloquents... Cette étude met en évidence une perception partagée par une grande majorité des professionnels interrogés, soit 67%, selon laquelle la préparation aux implications de l’IA dans les secteurs de l’audiovisuel et du numérique au Maroc est considérée comme «faible». De plus, un peu plus d’un tiers des interrogés, soit 33%, estiment que cette préparation est même «inexistante».Les résultats de cette étude mettent en exergue aussi une préoccupation majeure quant au niveau de préparation des secteurs de l’audiovisuel et du numérique face à l’essor foudroyant de l’intelligence artificielle et son impact potentiellement disruptif. Ils soulignent un besoin criant d’actions visant à renforcer la compréhension, l’adaptation et l’agilité de ces domaines au Maroc, afin qu’ils puissent relever les défis induits par les profonds changements que porte l’IA.
Les principales données chiffrées issues de l’enquête révèlent également que 58% des professionnels interrogés ont d’ores et déjà adopté l’utilisation de l’IA, tandis que 91% d’entre eux ont fait état de gains de temps substantiels grâce à ces technologies. Cependant, 67% expriment leurs inquiétudes quant aux problématiques éthiques soulevées par le déploiement de l’IA dans les métiers des industries créatives. En outre, 83% considèrent que l’IA ne remplacera pas intégralement l’humain et ne se substituera pas à toutes les tâches.
Sur le plan international, l’étude rappelle que l’intelligence artificielle a déjà généré un chiffre d’affaires de 25 milliards de dollars au cours du premier semestre 2023, illustrant ainsi l’ampleur du phénomène à l’échelle mondiale.
Vers un encadrement de l’IA générative
Si l’intelligence artificielle ouvre des perspectives créatives inédites dans la production audiovisuelle et numérique, elle soulève également des interrogations d’ordre éthique et juridique. C’est pourquoi l’étude plaide pour l’instauration d’un cadre réglementaire encadrant le recours à l’IA générative dans ces domaines. L’étude aborde en profondeur les enjeux de régulation, de législation et d’éthique liés à l’utilisation de l’IA pour la création. Dans un contexte où cette technologie redéfinit les pratiques professionnelles, ses conclusions soulignent l’importance cruciale d’une régulation adaptée et d’une législation garantissant une utilisation responsable et éthique.Parmi les recommandations clés, la HACA appelle à une modification législative intégrant l’usage de l’IA dans le cadre juridique global qui l’encadre, avec une définition légale de l’IA pour la communication audiovisuelle. Elle préconise également la création de normes éthiques et de procédures spécifiques pour son utilisation créative, exigeant la transparence sur son recours. L’étude recommande en outre de sensibiliser les créateurs aux droits, responsabilités et implications éthiques liés à l’IA, ainsi que le public aux enjeux de cette utilisation. L’objectif est d’encadrer de manière responsable le déploiement de l’IA dans ces secteurs en pleine mutation.
