Pour ce diplomate originaire de Taourirt, qui a longtemps côtoyé les Algériens, vu les liens historiques et culturels qui lient les habitants de l’Oriental avec leurs voisins, la haine algérienne envers le Maroc ne date pas d’hier. Dès les premières années de l’indépendance algérienne, les relations avec le Maroc se sont dégradées. La guerre des sables en 1963 a été l’une des premières manifestations de cette inimitié. «L’Algérie, au lieu de reconnaître les sacrifices consentis par le Maroc pour son indépendance, a choisi de revendiquer des territoires marocains», souligne Hassan Abdelkhalek dans une interview accordée au journaliste Redouane Erramdani dans le cadre de l’émission «Sans langue de bois», diffusée sur Med Radio. Depuis, l’hostilité algérienne s’est traduite par une animosité implacable et une volonté frénétique de nuire aux intérêts du Royaume, notamment sur la question du Sahara marocain. «Pour l’Algérie, ce conflit n’est pas une question de frontières ni de droits de l’Homme comme ils le prétendent, mais une tentative d’étouffer le Maroc, de l’encalminer et de limiter son rayonnement à l’échelle africaine en l’isolant de son environnement au sud et à l’est», explique-t-il.
Cette logique belliqueuse s’est intensifiée dans les années 1980, avec l’admission de la pseudo République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à l’Union africaine, une manœuvre orchestrée par Alger pour isoler le Royaume sur la scène continentale. L’ancien ambassadeur du Maroc en Algérie est catégorique : «Depuis plus de cinquante ans, l’Algérie mobilise tous ses moyens – financiers, diplomatiques, médiatiques – pour contrer le Maroc». Cette mobilisation forcenée a atteint son paroxysme dans des moments clés, notamment en 2017, lorsque le Maroc a réintégré l’Union africaine, malgré l’opposition acharnée d’Alger.
«Le retour du Maroc à l’UA, en présence de S.M. le Roi Mohammed VI, a marqué une victoire importante pour le Royaume», se remémore M. Abdelkhalek qui précise que ce «succès diplomatique a mis en lumière l’isolement croissant de l’Algérie sur la scène africaine, malgré ses efforts pour influencer les autres États membres». Et cet isolement continue avec le nombre sans cesse croissant de pays africains qui retirent leur reconnaissance de la pseudo Rasd, relève l’invité de Med Radio en citant l’exemple fort significatif du Ghana qui vient de tourner le dos au polisario en janvier 2025.
«Le retour du Maroc à l’UA, en présence de S.M. le Roi Mohammed VI, a marqué une victoire importante pour le Royaume», se remémore M. Abdelkhalek qui précise que ce «succès diplomatique a mis en lumière l’isolement croissant de l’Algérie sur la scène africaine, malgré ses efforts pour influencer les autres États membres». Et cet isolement continue avec le nombre sans cesse croissant de pays africains qui retirent leur reconnaissance de la pseudo Rasd, relève l’invité de Med Radio en citant l’exemple fort significatif du Ghana qui vient de tourner le dos au polisario en janvier 2025.
Une machine médiatique au service de la propagande
Et pour mener à bien leur projet visant à affaiblir le Maroc, Alger mise gros sur une machine médiatique aveugle et complètement à la solde du pouvoir en place, insiste Hassan Abdelkhalek. «Les médias en Algérie sont totalement soumis aux directives du régime», affirme-t-il. Selon lui, ces médias amplifient les tensions en diffusant tout le temps des informations biaisées et hostiles au Maroc. «Il leur est interdit de passer la moindre information positive sur le Maroc. Toute tentative en ce sens est immédiatement réprimée», ajoute-t-il, citant des cas où des personnalités publiques algériennes ont été sanctionnées pour avoir exprimé des positions favorables au Royaume. L’ancien diplomate note également une exacerbation des campagnes de désinformation, notamment depuis la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara en 2020. «L’Algérie a redoublé d’efforts pour calomnier le Maroc et ternir son image, mais cette stratégie s’est retournée contre elle», estime-t-il.
La rupture des relations : unilatéralisme algérien
Face au succès diplomatique du Maroc et sa percée sur le plan régionale et international, malgré les manœuvres algériennes, le voisin de l’Est a choisi, en désespoir de cause, les dernière cartes qui lui restaient en main. Il a entrepris la rupture officielle des relations diplomatiques avec le Maroc, annoncée de façon unilatérale le 24 août 2021. Pour M. Abdelkhalek, cette décision marque un point de non-retour dans le cadre de sa stratégie anti-marocaine et illustre «l’incapacité du régime algérien de dialoguer de manière constructive».
Revenant sur les circonstances de cette annonce, le diplomate raconte, non sans ironie : «Le jour même, on m’avait convoqué pour une rencontre prévue à 15 heures avec Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères à l’époque. Puis, l’heure a été repoussée à 18 heures. Mais entretemps, Lamamra avait déjà tenu une conférence de presse où il annonçait la rupture unilatérale des relations avec le Maroc. Quelques heures plus tard, je reçois un nouvel appel des autorités algériennes pour maintenir la rencontre», se remémore-t-il. «Ils voulaient que je me présente à la rencontre malgré tout, mais j’ai refusé», confie-t-il. Ce refus était pour l’ambassadeur une manière de se livrer à une mise en scène grotesque et insensée.
Quelques jours seulement après cet épisode, l’ensemble de l’équipe diplomatique marocaine a quitté Alger, marquant la fin formelle d’une relation diplomatique malsaine et mise à mal par tant d’années d’animosité absurde, souligne le diplomate marocain. «Ce départ collectif scellait l’échec d’une volonté de dialogue pourtant essentiel. En effet, l’Algérie avait déjà interdit à ses ministres de visiter de façon officielle le Maroc. Le seul lien qui permettait encore de discuter, et éventuellement de collaborer, c’était les canaux de l’ambassade», se désole M. Abdelkhalek, tout en déplorant l’impact sur les relations humaines et familiales.
Quelques jours seulement après cet épisode, l’ensemble de l’équipe diplomatique marocaine a quitté Alger, marquant la fin formelle d’une relation diplomatique malsaine et mise à mal par tant d’années d’animosité absurde, souligne le diplomate marocain. «Ce départ collectif scellait l’échec d’une volonté de dialogue pourtant essentiel. En effet, l’Algérie avait déjà interdit à ses ministres de visiter de façon officielle le Maroc. Le seul lien qui permettait encore de discuter, et éventuellement de collaborer, c’était les canaux de l’ambassade», se désole M. Abdelkhalek, tout en déplorant l’impact sur les relations humaines et familiales.
Le Maroc résilient face aux intrigues algériennes
La fermeture des frontières terrestres depuis 1994, puis des liaisons aériennes en septembre 2021 est un autre exemple des décisions qu’Alger a prises pour maintenir la tension. «Dans la région de l’Oriental, les liens familiaux et historiques avec l’Algérie sont profonds. Cette fermeture est une tragédie pour les habitants des deux côtés de la frontière», déplore M. Abdelkhalek, précisant qu’au niveau économique, politique et commercial, ces décisions n’impactent nullement le Royaume. En effet, malgré cette escalade permanente, le Maroc a toujours adopté une position ouverte et constructive. «Le Royaume a toujours tendu la main à l’Algérie», rappelle M. Abdelkhalek, évoquant notamment l’appel au dialogue lancé par S.M. le Roi Mohammed VI en novembre 2018. Mais malheureusement, l’Algérie, aveuglée par sa haine vis-à-vis du Maroc, a rejeté ces initiatives. «Chaque fois qu’un geste d’ouverture est fait, l’Algérie choisit de l’ignorer ou de l’instrumentaliser à des fins de propagande», regrette-t-il.
Pour Hassan Abdelkhalek, l’Algérie doit repenser sa stratégie. «Elle doit revoir ses choix et adopter une approche pragmatique et réaliste. Continuer dans cette logique d’escalade ne profite à personne et surtout pas à l’Algérie et aux Algériens qui sont les premiers à souffrir de l’isolement», affirme-t-il. Il souligne que le Maroc, qui dispose de tous les moyens nécessaires pour protéger sa souveraineté et garantir la sécurité de ses citoyens, continue de privilégier la paix, le dialogue et le développement, car «le Royaume est convaincu que ces valeurs sont la clé d’un avenir prospère pour la région». Pour M. Abdelkhalek, seule une collaboration régionale constructive et décomplexée permettra de relever les défis économiques, politiques et sociaux qui affectent les pays du Maghreb. «Un Maghreb uni, fondé sur le respect mutuel et une vision commune, reste la seule voie pour offrir un avenir meilleur aux peuples des deux nations et au-delà», conclut M. Abdelkhalek.