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Pourquoi la France se dirige vers une position claire sur la marocanité du Sahara (Mohamed Zidouh)

Le réchauffement des relations entre la France et le Maroc, attesté par la récente visite du ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, est le signe avant-coureur d'une évolution nette de la position française vers une reconnaissance claire de la marocanité du Sahara. Bien que ce déplacement du chef de la diplomatie française n'ait pas donné lieu à une déclaration majeure sur ce dossier, le président du groupe d'amitié Maroc-France à la Chambre des conseillers, Mohamed Zidouh, croit fermement que les décideurs à Paris savent pertinemment qu'il faut avancer sur la voie de la reconnaissance de la marocanité du Sahara, sous peine de revenir à la case départ.

Mohamed Zidouh
Mohamed Zidouh
Alors que pour de nombreux commentateurs, la visite du ministre de l’Europe et des affaires étrangères a été sans grand relief, en l'absence de prises de position fortes sur la question du Sahara marocain, le président du groupe d'amitié Maroc-France à la Chambre des conseillers y voit néanmoins la preuve d'un réchauffement des relations entre Paris et Rabat, après un gel qui a duré près de deux ans. Et de l'avis de Mohamed Zidouh, qui était l’invité de «L’info en Face», lundi dernier, ce réchauffement survient après que les décideurs à Paris ont bien cerné la dimension vitale de ce dossier pour le Maroc, qui en fait désormais le prisme à travers lequel il considère son environnement international.



Dès lors, le président du groupe d'amitié Maroc-France à la Chambre des conseillers a la conviction que les responsables français sont aujourd'hui parfaitement conscients que s'ils veulent donner un nouvel élan à leur partenariat avec le Royaume, ils sont appelés à adopter une position claire sur cette question et à se rallier à celle de l'Espagne, qui reconnaît que le plan d'autonomie présenté par le Maroc est l'unique solution au différend autour du Sahara.

Et M. Zidouh d'ajouter que la France, qui a été le premier pays à soutenir l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc en 2007 pour le règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara marocain, se doit aujourd'hui de faire entendre que ce plan est la seule option pour régler définitivement ce dossier. Il a aussi dit que le nouveau locataire du Quai d’Orsay avait laissé entendre dans ses déclarations lors de sa visite à Rabat que la France penchait vers ce positionnement tranché, puisqu'il a évoqué la volonté de son pays d'investir dans les provinces du Sud et d'accompagner le Maroc dans leur développement.



Par ailleurs, le président du groupe d'amitié Maroc-France à la Chambre des conseillers a rappelé que l'Initiative Royale visant à assurer aux pays du Sahel un accès à l'océan Atlantique était de nature à apporter une solution concrète aux problèmes qui rongent cette région et à favoriser sa stabilité et son développement, et «la France a tout intérêt à appuyer cette initiative, qui sera vectrice de prospérité pour l'ensemble de la région».

Sur un autre sujet, et à la question sur la visite du secrétaire général du ministère des AE français à Alger, au lendemain de la visite de M. Séjourné à Rabat, et comment on peut l'interpréter, si ce n'est comme une persistance de Paris à jouer l'équilibriste, M. Zidouh a répliqué en disant que le Maroc «reste clair dans ses positions, va de l'avant et ne se préoccupe pas de ce qui se passe chez ses voisins ou avec eux». Ce qui importe le plus à présent, a-t-il expliqué, est que tout le monde a compris que pour avoir des relations saines et fécondes avec le Royaume, il faut bien préciser sa position quant à la question du Sahara marocain.
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