Avec l’organisation de la Coupe du monde 2030, il n’y a pas d’enjeu de rentabilité financière pour le Maroc. En effet, ceux qui s’attendent à ce que cet événement soit une manne financière pour le pays seront déçus. En revanche, et cela tombe sous le sens, l’enjeu serait plutôt d’en faire un accélérateur de développement, mais aussi un projecteur médiatique pour l’image du Maroc et un vecteur de soft power en général. C’est d’ailleurs le principal but recherché par le Royaume à travers cette co-organisation qui est loin d’être une tâche aisée. C’est en substance ce qui ressort d’un débat, organisé mercredi par ESCA École de Management, autour des enjeux et de l’impact de cet événement sportif majeur pour le pays.
«L’enjeu principal aujourd’hui est de transformer un événement de nature éphémère en un levier de développement pérenne du pays», déclare Mehdi Alaoui, président de la Fédération marocaine des professionnels du sport (FMPS). «Au-delà d’une manifestation sportive, c’est une cause nationale dont l’objectif est la transformation du pays, mais qui devrait se faire de manière intelligente pour que les retombées puissent se faire ressentir sur la durée», ajoute l’intervenant.
Pour Hicham Abourizk, directeur général de Planet Foot, l’enjeu aujourd’hui est de tirer profit de cet événement pour impulser plusieurs secteurs économiques et sociaux, (logistique, santé, tourisme, services...). «Une coupe du monde n’est pas rentable. Ce sont plutôt les impacts qu’elle va avoir sur un pays comme le nôtre qui sont intéressants. Notamment le renforcement des infrastructures et le développement d’un certain nombre de secteurs stratégiques tels que la santé et le tourisme», souligne-t-il.
En effet, approuve Karim El Hnot, on ne fait pas une Coupe du monde pour gagner de l’argent. «Plusieurs études ont démontré que l’impact est positif uniquement pour le gagnant et neutre sur l’organisateur», explique le financier qui occupe le poste de directeur adjoint de la banque d’investissement, gestion d’actifs chez Société Générale Maroc. Selon Les premières estimations, cette Coupe coûtera au Maroc entre 50 et 60 milliards de DH sur une durée de 6 ans, fait savoir Karim El Hnot. «Cela signifie que le Maroc va devoir recourir à l’emprunt. Mais s’endetter n’est pas grave. Il faut juste le faire d’une manière intelligente pour assurer un retour sur investissement», affirme-t-il. «La dette globale du Maroc s’élève à quelque 700 milliards de DH. Ce ne sont pas 50 milliards de plus sur 6 ans qui vont changer le paradigme», lance le financier.
Cette manière intelligente implique notamment de veiller à ce que les infrastructures construites pour la compétition, sportives ou non sportives, aient une utilité économique permanente. «Il ne faut pas refaire l’erreur de la Grèce qui a construit pour les Jeux olympiques de 2004 des stades qui n’ont plus servi après la fin de la compétition», signale Hicham Abourizk.
«C’est avant tout l’expérience visiteur qui doit être au cœur de cette organisation», renchérit Hicham Abourizk. Cette expérience commence dès l’arrivée du visiteur à l’aéroport à travers la simplification des formalités et l’accompagnement, et se poursuit avec le transport, l’hébergement, la garantie de la sécurité, la restauration, l’accès aux stades, l’offre d’animation et de loisirs... Tout ce travail nécessite l’implication de l’ensemble des composantes du Maroc, précise le dirigeant. «Pour réussir cet événement, toutes les composantes du peuple marocain doivent œuvrer dans l’unité pour tirer cette organisation dans le bon sens», note-t-il.
«L’enjeu principal aujourd’hui est de transformer un événement de nature éphémère en un levier de développement pérenne du pays», déclare Mehdi Alaoui, président de la Fédération marocaine des professionnels du sport (FMPS). «Au-delà d’une manifestation sportive, c’est une cause nationale dont l’objectif est la transformation du pays, mais qui devrait se faire de manière intelligente pour que les retombées puissent se faire ressentir sur la durée», ajoute l’intervenant.
Pour Hicham Abourizk, directeur général de Planet Foot, l’enjeu aujourd’hui est de tirer profit de cet événement pour impulser plusieurs secteurs économiques et sociaux, (logistique, santé, tourisme, services...). «Une coupe du monde n’est pas rentable. Ce sont plutôt les impacts qu’elle va avoir sur un pays comme le nôtre qui sont intéressants. Notamment le renforcement des infrastructures et le développement d’un certain nombre de secteurs stratégiques tels que la santé et le tourisme», souligne-t-il.
En effet, approuve Karim El Hnot, on ne fait pas une Coupe du monde pour gagner de l’argent. «Plusieurs études ont démontré que l’impact est positif uniquement pour le gagnant et neutre sur l’organisateur», explique le financier qui occupe le poste de directeur adjoint de la banque d’investissement, gestion d’actifs chez Société Générale Maroc. Selon Les premières estimations, cette Coupe coûtera au Maroc entre 50 et 60 milliards de DH sur une durée de 6 ans, fait savoir Karim El Hnot. «Cela signifie que le Maroc va devoir recourir à l’emprunt. Mais s’endetter n’est pas grave. Il faut juste le faire d’une manière intelligente pour assurer un retour sur investissement», affirme-t-il. «La dette globale du Maroc s’élève à quelque 700 milliards de DH. Ce ne sont pas 50 milliards de plus sur 6 ans qui vont changer le paradigme», lance le financier.
Cette manière intelligente implique notamment de veiller à ce que les infrastructures construites pour la compétition, sportives ou non sportives, aient une utilité économique permanente. «Il ne faut pas refaire l’erreur de la Grèce qui a construit pour les Jeux olympiques de 2004 des stades qui n’ont plus servi après la fin de la compétition», signale Hicham Abourizk.
L’expérience visiteur, clé de voûte de l’organisation
L’ensemble des intervenants s’accorde à dire que l’organisation de cette Coupe est l’occasion pour le Maroc d’identifier les lacunes et de les combler au mieux. «C’est l’occasion d’une remise en cause permettant d’identifier ce qui ne marche pas chez nous. Et il y a effectivement beaucoup des choses qui ne marchent pas», relève Mehdi Sekkouri Alaoui. Il cite en guise d’exemple tous les problèmes liés à l’accès aux stades, aux places numérotées et aux toilettes qui font défaut, à la fausse billetterie qui circule, aux comportements de certains chauffeurs de taxi... Bref, tout ce qui est de nature à générer une expérience négative préjudiciable à l’image du pays.«C’est avant tout l’expérience visiteur qui doit être au cœur de cette organisation», renchérit Hicham Abourizk. Cette expérience commence dès l’arrivée du visiteur à l’aéroport à travers la simplification des formalités et l’accompagnement, et se poursuit avec le transport, l’hébergement, la garantie de la sécurité, la restauration, l’accès aux stades, l’offre d’animation et de loisirs... Tout ce travail nécessite l’implication de l’ensemble des composantes du Maroc, précise le dirigeant. «Pour réussir cet événement, toutes les composantes du peuple marocain doivent œuvrer dans l’unité pour tirer cette organisation dans le bon sens», note-t-il.