Le Matin : L’Espagne, le Portugal et le Maroc sont co-organisateurs. Quelles sont les priorités pour réussir l’organisation de la Coupe du monde 2030 ?
Abdelkader Bourhim : La priorité absolue aujourd’hui est de se projeter rapidement en 2030. Après tant d’efforts déployés et les décennies d’attente, il faut vite réaliser que nous sommes bel et bien co-organisateurs du Mondial 2030 aux côtés de deux grandes nations du football et se poser les questions suivantes : sommes-nous prêts ? Nous savons que candidater et organiser, ce n’est pas la même chose et ce n’est pas le même niveau d’exigence opérationnel. Être co-organisateur représente-t-il un avantage ou un inconvénient ? Cela dépend de quel point de vue on voit la chose ! C’est vrai que nous n’allons pas capter toute la lumière planétaire ni cueillir toutes les retombées à nous tous seuls. Mais c’est aussi un avantage, vu l’effet de levier que pourrait représenter le fait de s’associer à l’Espagne et au Portugal.
En matière d’organisation, la rigueur doit être de mise. C’est pourquoi il faut :
• Établir une feuille route de la co-organisation entre les trois nations sur la base du cahier des charges de la FIFA.
• Mobiliser les compétences de part et d’autre et définir le leadership.
• Trancher la question du pilotage du comité d’organisation commun.
• Trancher la question des matches qui seront accueillis par chaque Nation.
Du côté marocain, nous devons absolument nous organiser rapidement. Il est primordial de faire en sorte que les villes désignées pour accueillir les matches soient prêtes le jour j, de remettre à niveau nos stades et les mettre aux normes. De même, il est essentiel de mobiliser suffisamment d’expertises managériales dans le domaine du football pour optimiser nos compétences et désigner une task force pour piloter le projet d’organisation au côté du président du comité d’organisation, Fouzi Lakjaâ.
Comment peut-on quantifier le budget à allouer à l’organisation de la Coupe du monde 2030 pour le Maroc ?
À chaque édition de la Coupe du monde, le budget augmente d’une manière significative. Mais faire la comparaison avec le budget exceptionnel de 220 milliards de dollars alloué à la Coupe du monde au Qatar n’est pas pertinent. Dans le cas du Maroc, le budget qui sera alloué prendra en considération plusieurs paramètres. La part du budget global en tant que co-organisateur et le budget qui devrait être alloué au programme d’intensification de la mise à niveau de nos infrastructures routières, hôtelières, sportives, hospitalières et autres. L’État marocain est prêt pour cela depuis longtemps.
La perspective du Mondial va-t-elle exercer une pression sur les finances publiques ?
L’État a toujours été le pourvoyeur de fonds numéro 1 du sport marocain et en particulier le football. Il est donc évident qu’il y aura une forte pression sur les finances publiques, mais c’est pour la bonne cause. Des fonds vont être mobilisés pour relever ce défi planétaire. Notre pays aura besoin de 40 à 50 milliards de dollars, ce qui représente presque le tiers du PIB du Maroc. Tous les Marocains seront mobilisés et généreux dans les efforts à consentir pour aider l’État. Ils l’ont déjà fait dans le passé et sont conscients que la réussite de cet événement va changer leur vie et va donner une forte impulsion au développement socioéconomique. La pression qui devrait être sur les finances publiques est donc positive et productive.
Quelle est votre lecture des retombées économiques sur les 3 pays co-organisateurs ?
En Espagne et au Portugal, le football est un secteur économique puissant. Il participe au PIB de ces pays de manière significative. Ces deux pays ont déjà intégré la notion du sport comme levier économique fort. La co-organisation du Mondial 2030 ne fera que consolider les acquis de ce secteur et en créer d’autres. Pour le Maroc, c’est l’opportunité de faire le choix de la modernité dans le secteur des sports par le football. Ce sera aussi l’occasion de se débarrasser de la peur du changement et tracer la voie d’un Maroc leader.
Quels sont les secteurs qui devront profiter directement ou indirectement de la dynamique que générerait le Mondial 2030 ?
À l’évidence, le sport et le football en particulier, impacte tout l’écosystème économique et social. Nous pouvons citer l’industrie du sport, l’événementiel, le secteur du tourisme, le bâtiment, la formation, etc. C’est l’occasion pour ces secteurs de profiter de la dynamique qui sera enclenchée pour se remettre à niveau, se moderniser et créer de la richesse. Socialement, les retombées concerneront la création d’emplois, le renforcement de la formation et de l’inclusion. S’agissant des infrastructures sportives, c’est une occasion pour moderniser nos stades et remettre à niveau notre football dans son organisation et ses moyens opérationnels et stratégiques.
Permettez-moi enfin d’exprimer toute ma fierté en tant que Marocain d’exprimer ma gratitude à notre Roi pour sa vision qui nous a guidés vers ce succès. Cette Vision Royale pour le sport, contenue dans la lettre adressée aux Assises du sport à Skhirate en 2008, a été l’élément fondateur de la conviction qui anime les Marocains, la conviction qui anime nos footballeurs et notre Fédération. Cette conviction a permis d’atteindre la demi-finale de la Coupe du monde de football au Qatar, d’être désigné pays organisateur de la CAN 2025 et d’être désigné pays co-organisateur de la Coupe du monde 2030.
Abdelkader Bourhim : La priorité absolue aujourd’hui est de se projeter rapidement en 2030. Après tant d’efforts déployés et les décennies d’attente, il faut vite réaliser que nous sommes bel et bien co-organisateurs du Mondial 2030 aux côtés de deux grandes nations du football et se poser les questions suivantes : sommes-nous prêts ? Nous savons que candidater et organiser, ce n’est pas la même chose et ce n’est pas le même niveau d’exigence opérationnel. Être co-organisateur représente-t-il un avantage ou un inconvénient ? Cela dépend de quel point de vue on voit la chose ! C’est vrai que nous n’allons pas capter toute la lumière planétaire ni cueillir toutes les retombées à nous tous seuls. Mais c’est aussi un avantage, vu l’effet de levier que pourrait représenter le fait de s’associer à l’Espagne et au Portugal.
En matière d’organisation, la rigueur doit être de mise. C’est pourquoi il faut :
• Établir une feuille route de la co-organisation entre les trois nations sur la base du cahier des charges de la FIFA.
• Mobiliser les compétences de part et d’autre et définir le leadership.
• Trancher la question du pilotage du comité d’organisation commun.
• Trancher la question des matches qui seront accueillis par chaque Nation.
Du côté marocain, nous devons absolument nous organiser rapidement. Il est primordial de faire en sorte que les villes désignées pour accueillir les matches soient prêtes le jour j, de remettre à niveau nos stades et les mettre aux normes. De même, il est essentiel de mobiliser suffisamment d’expertises managériales dans le domaine du football pour optimiser nos compétences et désigner une task force pour piloter le projet d’organisation au côté du président du comité d’organisation, Fouzi Lakjaâ.
Comment peut-on quantifier le budget à allouer à l’organisation de la Coupe du monde 2030 pour le Maroc ?
À chaque édition de la Coupe du monde, le budget augmente d’une manière significative. Mais faire la comparaison avec le budget exceptionnel de 220 milliards de dollars alloué à la Coupe du monde au Qatar n’est pas pertinent. Dans le cas du Maroc, le budget qui sera alloué prendra en considération plusieurs paramètres. La part du budget global en tant que co-organisateur et le budget qui devrait être alloué au programme d’intensification de la mise à niveau de nos infrastructures routières, hôtelières, sportives, hospitalières et autres. L’État marocain est prêt pour cela depuis longtemps.
La perspective du Mondial va-t-elle exercer une pression sur les finances publiques ?
L’État a toujours été le pourvoyeur de fonds numéro 1 du sport marocain et en particulier le football. Il est donc évident qu’il y aura une forte pression sur les finances publiques, mais c’est pour la bonne cause. Des fonds vont être mobilisés pour relever ce défi planétaire. Notre pays aura besoin de 40 à 50 milliards de dollars, ce qui représente presque le tiers du PIB du Maroc. Tous les Marocains seront mobilisés et généreux dans les efforts à consentir pour aider l’État. Ils l’ont déjà fait dans le passé et sont conscients que la réussite de cet événement va changer leur vie et va donner une forte impulsion au développement socioéconomique. La pression qui devrait être sur les finances publiques est donc positive et productive.
Quelle est votre lecture des retombées économiques sur les 3 pays co-organisateurs ?
En Espagne et au Portugal, le football est un secteur économique puissant. Il participe au PIB de ces pays de manière significative. Ces deux pays ont déjà intégré la notion du sport comme levier économique fort. La co-organisation du Mondial 2030 ne fera que consolider les acquis de ce secteur et en créer d’autres. Pour le Maroc, c’est l’opportunité de faire le choix de la modernité dans le secteur des sports par le football. Ce sera aussi l’occasion de se débarrasser de la peur du changement et tracer la voie d’un Maroc leader.
Quels sont les secteurs qui devront profiter directement ou indirectement de la dynamique que générerait le Mondial 2030 ?
À l’évidence, le sport et le football en particulier, impacte tout l’écosystème économique et social. Nous pouvons citer l’industrie du sport, l’événementiel, le secteur du tourisme, le bâtiment, la formation, etc. C’est l’occasion pour ces secteurs de profiter de la dynamique qui sera enclenchée pour se remettre à niveau, se moderniser et créer de la richesse. Socialement, les retombées concerneront la création d’emplois, le renforcement de la formation et de l’inclusion. S’agissant des infrastructures sportives, c’est une occasion pour moderniser nos stades et remettre à niveau notre football dans son organisation et ses moyens opérationnels et stratégiques.
Permettez-moi enfin d’exprimer toute ma fierté en tant que Marocain d’exprimer ma gratitude à notre Roi pour sa vision qui nous a guidés vers ce succès. Cette Vision Royale pour le sport, contenue dans la lettre adressée aux Assises du sport à Skhirate en 2008, a été l’élément fondateur de la conviction qui anime les Marocains, la conviction qui anime nos footballeurs et notre Fédération. Cette conviction a permis d’atteindre la demi-finale de la Coupe du monde de football au Qatar, d’être désigné pays organisateur de la CAN 2025 et d’être désigné pays co-organisateur de la Coupe du monde 2030.