Comme il fallait s’y attendre, Nouzha Skalli, présidente du think tank Awal et ancienne ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité n’a pas manqué, lors de son passage à l’émission «L’Info en Face», de tirer à boulet rouge sur le Parti de la justice et développement.
Réagissant aux derniers propos émis par le secrétaire général du parti de la lampe concernant la réforme de la Moudawana et à ses menaces d’organiser une marche nationale millionnaire pour faire face à tout ce qui contrevient aux fondements religieux et constitutionnels du Code de la famille, Mme Skalli a minimisé l’impact de ces déclarations sur la population. Avec son franc-parler habituel, la militante associative et fervente défenseure des droits des femmes a souligné que le PJD ne disposait d’aucun poids politique ni de légitimité, si l’on tient compte des résultats des dernières élections législatives qui avaient permis au peuple de s’exprimer et d’élire ses élus.
«Le PJD représente une voix de l’Islam politique parmi d’autres voix de la société, mais il ne nous fait pas peur et je pense que les partis progressistes qui défendent aujourd’hui une série de réformes visant à lutter contre les injustices subies par les femmes disposent aujourd’hui d’une légitimité constitutionnelle et d’une légitimité nationale et internationale puisque leurs revendications vont de pair avec les dispositions prévues par les conventions internationales que le Maroc a ratifiées», précise Mme Skalli.
En effet, d’après l’ancienne députée progressiste, il existe aujourd’hui un consensus général autour de la nécessité de procéder à une révision globale du Code de la famille pour tenir compte des progrès qu’a connus la société marocaine et afin de lutter contre toutes les formes d’injustice dont fait objet la femme. Et d’ajouter que certes la position de certains partis politiques à ce sujet est plus prononcée que chez d’autres, mais le «parti conservateur» cherche à défendre et imposer ses idées de l’Islam politique, alors qu’il ne représente qu’une voix minoritaire au Parlement. Sur ce volet justement, Mme Skalli a salué la position courageuse du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et celle de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui ont pris le devant de la scène pour défendre les revendications légitimes de la gent féminine.
«Nous sommes conscients que plusieurs partis soutiendraient les avancées prônées par les partis progressistes, à commencer par les partis libéraux qui conduisent aujourd’hui le gouvernement. Je demeure par ailleurs persuadé que même certains partis qui adoptent aujourd’hui des positions plutôt conservatrices par rapport à leur référentiel politique ne feront pas de la résistance aux réformes proposées», indique la même intervenante. Abordant par ailleurs les dispositions de la Moudawana jugées aujourd’hui obsolètes après 20 années de mise en œuvre, Mme Skalli a fait référence à trois dispositions majeures qui visaient à protéger les droits des femmes et qui ont été dévoyées de leur objectif initial, à savoir les dérogations accordées pour le mariage des mineurs, la polygamie et l’usage du test d’ADN pour prouver la filiation paternelle. La présidente du think tank Awal estime en tout cas qu’il est nécessaire aujourd’hui de supprimer définitivement ces dérogations qui portent préjudices aux droits des femmes, notant que même si la suppression de ces dérogations ne fait pas l’unanimité, elle sera tranchée lors du vote de la nouvelle Moudawana au Parlement. n
Réagissant aux derniers propos émis par le secrétaire général du parti de la lampe concernant la réforme de la Moudawana et à ses menaces d’organiser une marche nationale millionnaire pour faire face à tout ce qui contrevient aux fondements religieux et constitutionnels du Code de la famille, Mme Skalli a minimisé l’impact de ces déclarations sur la population. Avec son franc-parler habituel, la militante associative et fervente défenseure des droits des femmes a souligné que le PJD ne disposait d’aucun poids politique ni de légitimité, si l’on tient compte des résultats des dernières élections législatives qui avaient permis au peuple de s’exprimer et d’élire ses élus.
«Le PJD représente une voix de l’Islam politique parmi d’autres voix de la société, mais il ne nous fait pas peur et je pense que les partis progressistes qui défendent aujourd’hui une série de réformes visant à lutter contre les injustices subies par les femmes disposent aujourd’hui d’une légitimité constitutionnelle et d’une légitimité nationale et internationale puisque leurs revendications vont de pair avec les dispositions prévues par les conventions internationales que le Maroc a ratifiées», précise Mme Skalli.
En effet, d’après l’ancienne députée progressiste, il existe aujourd’hui un consensus général autour de la nécessité de procéder à une révision globale du Code de la famille pour tenir compte des progrès qu’a connus la société marocaine et afin de lutter contre toutes les formes d’injustice dont fait objet la femme. Et d’ajouter que certes la position de certains partis politiques à ce sujet est plus prononcée que chez d’autres, mais le «parti conservateur» cherche à défendre et imposer ses idées de l’Islam politique, alors qu’il ne représente qu’une voix minoritaire au Parlement. Sur ce volet justement, Mme Skalli a salué la position courageuse du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et celle de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui ont pris le devant de la scène pour défendre les revendications légitimes de la gent féminine.
«Nous sommes conscients que plusieurs partis soutiendraient les avancées prônées par les partis progressistes, à commencer par les partis libéraux qui conduisent aujourd’hui le gouvernement. Je demeure par ailleurs persuadé que même certains partis qui adoptent aujourd’hui des positions plutôt conservatrices par rapport à leur référentiel politique ne feront pas de la résistance aux réformes proposées», indique la même intervenante. Abordant par ailleurs les dispositions de la Moudawana jugées aujourd’hui obsolètes après 20 années de mise en œuvre, Mme Skalli a fait référence à trois dispositions majeures qui visaient à protéger les droits des femmes et qui ont été dévoyées de leur objectif initial, à savoir les dérogations accordées pour le mariage des mineurs, la polygamie et l’usage du test d’ADN pour prouver la filiation paternelle. La présidente du think tank Awal estime en tout cas qu’il est nécessaire aujourd’hui de supprimer définitivement ces dérogations qui portent préjudices aux droits des femmes, notant que même si la suppression de ces dérogations ne fait pas l’unanimité, elle sera tranchée lors du vote de la nouvelle Moudawana au Parlement. n