Intervenant samedi dernier dans le cadre d’une table ronde organisée par le Forum parité et égalité du PPS sur les nouveautés de la Moudawana, Nouzha Skalli, ancienne ministre et présidente de l’association Awal Houriates, et Rachida Tahiri, secrétaire générale de l’Association, ont plaidé pour une refonte du Code de la famille, fondée sur les valeurs de justice, d’égalité et de dignité humaine.
Dans ce cadre, Mme Skalli a dans un premier temps critiqué le manque de clarté et de concertation qui subsiste dans un certain nombre de points. Sur 139 axes prévus pour la réforme, seuls 17 ont été rendus publics, sans mesures concrètes pour satisfaire les attentes des mouvements progressistes, a-t-elle fait avoir.
En parallèle, elle a pointé du doigt plusieurs lacunes dans les données disponibles sur la famille marocaine, déplorant ainsi l’absence d’études récentes à ce sujet. Selon cette ancienne ministre chargée de la famille et de la solidarité, ces insuffisances freinent l’élaboration de politiques publiques à même de refléter les réalités socio-économiques et les mutations profondes de la famille marocaine. En outre, Nouzha Skalli a réitéré sa position pour l’abolition de pratiques discriminatoires comme l’héritage par agnation (taassîb), qui, selon elle, n’a aucun fondement religieux, tout en appelant à la suppression des conditions d’exception permettant le mariage avant l’âge de 18 ans.
Concernant la polygamie, Mme Skalli a invoqué une lecture éclairée du Coran, citant le verset : «Vous ne pourrez jamais être équitables entre vos femmes.» Elle a ainsi appelé à une interprétation moderne et inclusive des textes religieux, en phase avec les engagements constitutionnels et internationaux du Maroc. Pour conclure, Mme Skalli a exhorté le Conseil des oulémas à apporter des solutions claires à ces problématiques, en appelant les partis politiques, notamment les démocrates, à faire part de leur position avec plus de courage.
Dénonçant l’utilisation de l’expression «enfant adultérin», Rachida Tahiri a recommandé une « réforme en bonne et due forme en phase avec la réalité, loin de toute position schizophrénique», précisant que la Constitution marocaine dispose dans son article 32 que l’État «assure une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale à tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale.» Elle a ainsi exhorté les autorités à aligner la législation nationale sur les principes des droits humains, rappelant que le protocole facultatif à la CEDAW fait partie intégrante de la loi marocaine.
Dans ce cadre, Mme Skalli a dans un premier temps critiqué le manque de clarté et de concertation qui subsiste dans un certain nombre de points. Sur 139 axes prévus pour la réforme, seuls 17 ont été rendus publics, sans mesures concrètes pour satisfaire les attentes des mouvements progressistes, a-t-elle fait avoir.
En parallèle, elle a pointé du doigt plusieurs lacunes dans les données disponibles sur la famille marocaine, déplorant ainsi l’absence d’études récentes à ce sujet. Selon cette ancienne ministre chargée de la famille et de la solidarité, ces insuffisances freinent l’élaboration de politiques publiques à même de refléter les réalités socio-économiques et les mutations profondes de la famille marocaine. En outre, Nouzha Skalli a réitéré sa position pour l’abolition de pratiques discriminatoires comme l’héritage par agnation (taassîb), qui, selon elle, n’a aucun fondement religieux, tout en appelant à la suppression des conditions d’exception permettant le mariage avant l’âge de 18 ans.
Concernant la polygamie, Mme Skalli a invoqué une lecture éclairée du Coran, citant le verset : «Vous ne pourrez jamais être équitables entre vos femmes.» Elle a ainsi appelé à une interprétation moderne et inclusive des textes religieux, en phase avec les engagements constitutionnels et internationaux du Maroc. Pour conclure, Mme Skalli a exhorté le Conseil des oulémas à apporter des solutions claires à ces problématiques, en appelant les partis politiques, notamment les démocrates, à faire part de leur position avec plus de courage.
Un dialogue inclusif et transparent
De son côté, Rachida Tahiri, secrétaire générale de l’association Awal Houriates, a plaidé pour l’élimination de toutes les formes de domination masculine en vue d’instaurer une parité équilibrée entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la société. Car les recommandations de réformes proposées «se situent en dessous des attentes du mouvement de la femme», a-t-elle déploré. Cette experte en approche genre a ainsi appelé à un dialogue inclusif, mais surtout à une volonté politique réelle pour surmonter les obstacles qui se dresse devant cette réforme. Selon elle, les institutions et les décideurs doivent privilégier l’intérêt général, lequel passe par l’instauration d’une égalité effective.Dénonçant l’utilisation de l’expression «enfant adultérin», Rachida Tahiri a recommandé une « réforme en bonne et due forme en phase avec la réalité, loin de toute position schizophrénique», précisant que la Constitution marocaine dispose dans son article 32 que l’État «assure une égale protection juridique et une égale considération sociale et morale à tous les enfants, abstraction faite de leur situation familiale.» Elle a ainsi exhorté les autorités à aligner la législation nationale sur les principes des droits humains, rappelant que le protocole facultatif à la CEDAW fait partie intégrante de la loi marocaine.