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Nouvelle offensive de Driss Lachgar contre le gouvernement

Lors du neuvième congrès régional de l’USFP à Oujda, Driss Lachgar a vivement critiqué l’opération «citoyens.ma» lancée par l’Exécutif. Pour le premier secrétaire du parti de la rose, cette initiative n’est rien d’autre qu’une «campagne électorale déguisée» et financée par des fonds publics, visant à promouvoir le «trio» au pouvoir en vue des prochaines échéances électorales de 2026.

Driss Lachgar.
Driss Lachgar.
Lors du neuvième congrès régional de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à Oujda, sous le thème «Le défi d’Oujda comme capitale maghrébine et locomotive du développement des régions frontalières», Driss Lachgar, premier secrétaire du parti, n’a pas mâché ses mots. Il a durement critiqué l’initiative «citoyens.ma» lancée par le gouvernement et qui s’est fixé l’objectif d’organiser des rencontres entre les ministres et les citoyens dans les 12 régions du Royaume.

Une attaque frontale contre la majorité gouvernementale

Pour l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, cette opération n’est rien d’autre qu’une «campagne électorale déguisée» financée par l’argent public à des fins purement électorales. Une charge frontale de plus contre le «trio» au pouvoir. «Nous soupçonnons que cette initiative ne soit qu’une campagne électorale déguisée en programme gouvernemental et financée par les fonds de l’État», a lâché Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, devant les congressistes ittihadis dans la capitale de l’Oriental. Une mise en garde appuyée contre ce qu’il a qualifié de «nouvelle forme de domination du trio gouvernemental, sous couvert de renforcer le dialogue direct et constructif entre les membres du gouvernement et les citoyens», a-t-il déclaré en attaquant le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal, qui composent la majorité gouvernementale.

Le bilan parlementaire critiqué

Pour le chef de file de l’opposition (qui estime, par ailleurs, avoir la légitimité pour intégrer la majorité gouvernementale !), le gouvernement fait preuve d’un double langage. D’un côté, il prétend vouloir écouter les citoyens, mais de l’autre, il snobe le Parlement, censé être la représentation démocratique de ces mêmes citoyens. Chiffres à l’appui, M. Lachgar a dénoncé la capacité des membres de gouvernement à communiquer avec les citoyens, «alors qu’ils ne peuvent même pas répondre aux questions des élus au Parlement». Il indique ainsi le faible taux de réponses aux questions parlementaires, jugé «inacceptable». «Durant une seule législature, sur un total de 855 questions orales posées par les députés, seules 340 ont été programmées et discutées, soit un taux de 40%», a-t-il relevé, précisant que pour les questions écrites, le gouvernement n’a répondu qu’à 1.331 sur environ 2.700 posées, «soit un taux de d’interaction institutionnelle d’environ 50%».

Le spectre de 2026 déjà agité

Au-delà de la critique de l’opération de communication gouvernementale, le premier secrétaire de l’USFP voit dans cette initiative les prémices d’une «coordination tripartite anticipative en vue de 2026», c’est-à-dire des prochaines échéances électorales. Une campagne électorale prématurée pour le leader ittihadi. «Nous pensons que cette initiative n’est qu’une campagne électorale déguisée en programme gouvernemental, avec des fonds prélevés sur le Trésor public. D’où proviendront les frais de déplacement des ministres et de leurs accompagnateurs ? Certainement des budgets des ministères concernés», a martelé M. Lachgar.

Une accusation de contournement des institutions démocratiques

Au final, l’attaque du chef de fil de l’USFP est double. Non seulement il accuse le gouvernement de détourner les fonds publics à des fins partisanes, mais en plus de contourner les institutions démocratiques, à travers, selon lui, une «action qui tente de dévaloriser et de réduire le travail parlementaire en créant d’autres alternatives pour diffuser le discours gouvernemental avec des fonds publics et des objectifs électoraux». Une attaque frontale qui confirme la rupture totale entre le parti de la rose, icône de la gauche historique, et la coalition gouvernementale au pouvoir.
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