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OCDE : le Maroc continue d'enregistrer une «solide» reprise économique malgré les défis

Le Maroc continue d’enregistrer une solide reprise économique, en dépit des épisodes de sécheresse et des répercussions du tremblement de terre. C’est la principale conclusion à tirer de la première étude qui a été réalisée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur le Maroc et dont les résultats ont été dévoilés mercredi 11 septembre à Rabat. L’étude, présentée à l’occasion de la clôture du deuxième Programme-pays Maroc-OCDE, insiste par ailleurs sur les défis majeurs qui doivent être relevés par le Royaume durant les prochaines années.

À l’occasion de sa première visite officielle à Rabat, le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Mathias Cormann, a présenté, mercredi 11 septembre à Rabat, les conclusions de la première étude économique de l’organisation au profit du Maroc. Cette étude, menée sur une période d’environ un an et demi, analyse la performance économique du Royaume face aux défis mondiaux et internes. La rencontre a été marqué par la participation du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a tenu dans son allocution d’ouverture à saluer la coopération permanente et fructueuse entre le Maroc et l’OCDE.

Des résultats positifs, mais des défis restent à relever

Dans le détail, l’étude de l’OCDE révèle que le Maroc continue d’enregistrer une solide reprise économique après la crise de la Covid-19, et ce en dépit du séisme du 8 septembre 2023 et des épisodes de sécheresse. Cette stabilité a été maintenue, d’après le même document, grâce aux réformes majeurs qui ont été déployés par le Maroc, notamment pour encourager l’investissement et améliorer la protection sociale. L’OCDE estime toutefois que malgré ce résultat, des défis restent à relever par le Maroc pour concrétiser la vision de son modèle de développement. Il s’agit, entre autres, d’augmenter la croissance de la productivité, de créer davantage d’emplois de qualité, mais aussi et surtout de travailler sur la transition climatique et la rareté de l’eau.
Selon le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques, Mathias Cormann, le Maroc continue d'enregistrer une «solide» reprise économique, malgré les multiples défis auxquels le Royaume fait face. M. Cormann, qui présentait les conclusions de l'étude, a relevé que la croissance de l'économie nationale avait rebondi après la crise liée à la pandémie du coronavirus, en dépit du séisme d'Al Haouz et des épisodes de sécheresse.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, bénéficie d'un cadre macroéconomique stable, notant que le déficit budgétaire était en train de se réduire avec un ratio de la dette publique avoisinant 70% du PIB (produit intérieur brut) et que l'inflation baissait à la faveur de la modération des prix des produits alimentaires. Il a également indiqué que l'économie marocaine devrait continuer sur sa trajectoire de reprise régulière, avec une croissance du PIB réel prévue à 3,5% en 2024 et à 4% en 2025.

Parmi les défis auxquels le Royaume est confronté, le secrétaire général de l'OCDE a cité la nécessité d'augmenter la croissance de la productivité. Pour lui, le Maroc dispose de marges pour améliorer cette productivité et la nouvelle Charte de l'investissement joue un rôle important dans la stimulation de l'investissement privé dans l'industrie. Dans ce sillage, M. Cormann a fait savoir que l'Organisation recommandait d'encourager davantage la concurrence et d'accroître le rôle du secteur privé, ce qui pourrait contribuer à augmenter la production de biens sophistiqués. Il a, en outre, appelé à l'adoption de nouvelles mesures pour réduire l'économie informelle dans l'objectif d'augmenter la productivité et de créer de meilleurs emplois.

Des recommandations à adapter aux spécificités locales

La ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, tout en saluant l'étude de l'OCDE qui reconnaît les avancées importantes du Maroc ces dernières années, estime, toutefois, que certaines de ses analyses et recommandations gagneraient à être adaptées aux spécificités du contexte marocain, notamment en ce qui concerne l’appareil statistique. Quoi qu’il en soit, la responsable gouvernementale a affirmé : «Nous reconnaissons l’importance de disposer d’un appareil statistique à même de collecter et de diffuser des données et des informations, permettant de prendre des décisions pertinentes aux bons moments. Nous soutenons la recommandation de l’étude, qui préconise de centraliser la collecte». Mme Fettah a précisé dans le même ordre d’idées que le cadre actuellement en vigueur au Maroc, qui a déjà accompli des efforts significatifs en matière de données statistiques, est appelé à se renforcer, notamment à travers les opportunités offertes par les nouvelles technologies, en matière d’intelligence artificielle et de machine learning.

Il convient de souligner que lors de cet événement, Aziz Akhannouch et Mathias Cormann ont dressé un bilan de la coopération entre le Maroc et l’OCDE, marquant la fin de la deuxième phase du Programme-Pays du Maroc, signé le 19 juin 2019. Ce programme a soutenu avec succès la mise en œuvre des réformes structurantes du Royaume. Dans une allocution à cette occasion, M. Akhannouch a indiqué que depuis son adhésion à l’initiative régionale MENA-OCDE, le Royaume avait toujours œuvré pour renforcer cette relation. À cet égard, le Chef du gouvernement a fait remarquer que «le processus de rapprochement avec l’OCDE s’est accéléré, le Royaume ayant été parmi les quatre premiers pays au monde à signer un protocole d’accord pour un programme pays avec l’OCDE».

À noter à cet égard qu’un nouveau protocole d'accord a été signé afin de renforcer la collaboration entre l'OCDE et le Maroc sur de nouvelles priorités stratégiques. En marge de cette cérémonie, un atelier technique, réunissant représentants, experts de plusieurs départements, institutions de référence, universitaires et journalistes, a été organisé pour approfondir les conclusions de l’étude économique avec les experts de l’OCDE.

Le Maroc et l’OCDE définissent les nouvelles priorités stratégiques de leur coopération

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le Secrétaire général de l'OCDE, Mathias Cormann, ont signé, mercredi à Rabat, un protocole d'accord visant à renforcer la collaboration entre le Maroc et l'OCDE sur de nouvelles priorités stratégiques.

Signé lors de la cérémonie de clôture du Programme-pays II Maroc-OCDE qui s'est déroulée en présence notamment de plusieurs ministres, ce protocole d'accord inaugure une nouvelle phase de partenariat entre le Maroc et l'Organisation, caractérisée par une approche plus flexible et innovante, alignée sur les priorités stratégiques du Royaume. Cette nouvelle étape vise à consolider les acquis des phases précédentes tout en répondant aux défis actuels et ce, grâce à des objectifs plus ciblés et adaptés aux spécificités du Maroc.

Ainsi, la coopération Maroc-OCDE se poursuit dans une dynamique de modernisation et de réforme, avec pour ambition de soutenir le développement économique et social du Royaume, tout en renforçant ses engagements internationaux.

Intervenant lors de cette cérémonie, la ministre de l'Économie et des finances, Nadia Fettah, a souligné l'importance de cette coopération qui est une relation multidimensionnelle entamée en 2005 et renforcée par le lancement du deuxième Programme-pays en 2019. Cette coopération, a-t-elle soutenu, a franchi un nouveau cap avec l'intégration de la dimension économique, notamment par la création d'un bureau Maroc au sein du département des Affaires économiques de l'OCDE et la réalisation de la première étude économique du Royaume par l'Organisation.
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