Mohamed Ouzzine ne se paie pas de mots lorsqu’on lui demande de s’exprimer sur le gouvernement et la majorité. Pour lui, «l’alternative harakie» sur laquelle planchent les cadres de son parti se veut un électrochoc et un cri contre «la médiocrité», «la misère politique» et «cette classe politique à bout de souffle».
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Le secrétaire général du parti de l’épi se dit par ailleurs déçu de ce qui se fait sous la coupole du Parlement, en raison d’une domination numérique dénuée de teneur politique. «Regardez ce qui se passe avec ces ovations nourries pour la simple raison qu’on a annoncé des intentions. Je ne suis pas contre les applaudissements si cela se fait pour des accomplissements, mais applaudir à un moment où les citoyens voient leur pouvoir d’achat s’éroder relève de la provocation», a-t-il ajouté. Voilà pourquoi, d’après Mohamed Ouzzine, il faut remettre en question aujourd’hui cette classe politique, dont la légèreté a conduit à une inversion des repères, étant donné que le rôle du Parlement se réduit à défendre le gouvernement, alors qu’il est censé le contrôler.
Au cours de la campagne électorale, rappelle-t-il, «nous avons entendu des chiffres tels que la création d’un million d’emplois, une augmentation du salaire de 2.500 dirhams pour les enseignants ou la garantie d’un revenu décent de 1.000 dirhams pour les personnes âgées. On se demandait comment ces gens allaient honorer tout cela, et à l’épreuve de la réalité, on s’est rendu compte que ce n’étaient en fait que des mots jetés en l’air». C’est la raison pour laquelle M. Ouzzine affirme que son parti ne compte nullement faire partie du gouvernement dans le cadre du prochain remaniement, à moins que celui-ci ne déclare l’échec de son programme.
«Le Parlement sous l’emprise d’une majorité numérique sans teneur politique»
Les campagnes de dénigrement de la politique auxquelles nous assistons aujourd’hui ne sont que le résultat de la situation présente, marquée par l’absence de (l’homme) politique et son incapacité à investir dans la proximité, estime Mohamed Ouzzine. «Aujourd’hui, les déboires des politiciens font tache d’huile, et les rapports qui en ressortent, même s’ils sont discutables, conduisent à un dénigrement de la politique et cela met en péril la démocratie, parce que, qu’on le veuille ou non, on ne peut pas imaginer une démocratie sans partis politiques», a-t-il expliqué. Et de poursuivre : «Il nous faut aujourd’hui réfléchir à la réforme des partis politiques pour en finir avec cette situation de vacuité, de misère politique et de marasme».>>Lire aussi : Mohamed Ouzzine : la notion de la rentrée politique doit être bannie
Le secrétaire général du parti de l’épi se dit par ailleurs déçu de ce qui se fait sous la coupole du Parlement, en raison d’une domination numérique dénuée de teneur politique. «Regardez ce qui se passe avec ces ovations nourries pour la simple raison qu’on a annoncé des intentions. Je ne suis pas contre les applaudissements si cela se fait pour des accomplissements, mais applaudir à un moment où les citoyens voient leur pouvoir d’achat s’éroder relève de la provocation», a-t-il ajouté. Voilà pourquoi, d’après Mohamed Ouzzine, il faut remettre en question aujourd’hui cette classe politique, dont la légèreté a conduit à une inversion des repères, étant donné que le rôle du Parlement se réduit à défendre le gouvernement, alors qu’il est censé le contrôler.
Un remaniement n’aura aucun effet tant que le programme du gouvernement restera le même
En ce qui concerne les spéculations sur un prochain remaniement du gouvernement, le SG du MP est d’avis que, de toute façon, cela ne servira à rien, tant que le programme du gouvernement restera le même. «Pourquoi un remaniement ? Pour remplacer des personnes ? S’il y a une chose à changer, c’est bien le programme du gouvernement, car sur les dix promesses faites, aucune n’a été honorée jusqu’à présent», soutient-t-il. Et M. Ouzzine de déplorer que «certains politiciens ont causé beaucoup de tort à la politique» et que «l’une des causes du déclin de la politique tient à cette incohérence entre la parole et l’action, car aujourd’hui on promet une chose et on fait tout le contraire demain».Au cours de la campagne électorale, rappelle-t-il, «nous avons entendu des chiffres tels que la création d’un million d’emplois, une augmentation du salaire de 2.500 dirhams pour les enseignants ou la garantie d’un revenu décent de 1.000 dirhams pour les personnes âgées. On se demandait comment ces gens allaient honorer tout cela, et à l’épreuve de la réalité, on s’est rendu compte que ce n’étaient en fait que des mots jetés en l’air». C’est la raison pour laquelle M. Ouzzine affirme que son parti ne compte nullement faire partie du gouvernement dans le cadre du prochain remaniement, à moins que celui-ci ne déclare l’échec de son programme.