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Parlement : l’opposition exige plus d’assiduité de la part de Aziz Akhannouch

Les partis de l’opposition ont de nouveau décoché leurs flèches à l’endroit de la majorité gouvernementale lors de leur dernière réunion tenue vendredi dernier. Les quatre formations politiques ont par ailleurs protesté contre le manque d’assiduité du Chef du gouvernement pour les séances mensuelles des questions de politique générale et son «manque d’interaction avec l’institution législative». Elles ont par ailleurs dénoncé la mainmise de l’Exécutif sur l’action législative et sa faible interaction avec les propositions de loi.

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À quelques jours de l’ouverture de la session printanière prévue pour ce vendredi 12 avril, les partis de l’opposition ont tenu une réunion la semaine dernière à Rabat pour examiner les moyens de renforcer leur action parlementaire et faire face à l’hégémonie de la majorité. Et comme il fallait s’y attendre, les quatre formations politiques n’ont pas manqué de protester contre ce qu’elles qualifient d’«absence du Chef du gouvernement du Parlement» et son «manque d’interaction avec l’institution législative».

Les groupes parlementaires de l’USFP, du MP et du PPS et le groupement parlementaire du PJD ont en effet reproché au Chef du gouvernement son peu d’assiduité pour les séances mensuelles des questions de politique générale. Selon le président du groupe parlementaire du mouvement populaire, les partis de l’opposition ont été unanimes à souligner le manque d’assiduité du Chef de gouvernement et ses absences répétitives des séances mensuelles, malgré leur importance. «Nous tenons donc à appeler le Chef du gouvernement à respecter ce rendez-vous constitutionnel, puisque la Loi fondamentale lui impose de répondre présent une fois par mois pour répondre aux questions des parlementaires. Par ailleurs, nous sollicitons ce dernier pour présenter le bilan de son gouvernement devant le Parlement dans les plus brefs délais afin qu’on puisse évaluer les réalisations de cet Exécutif qui ne cesse de répéter qu’il travaille plus qu’il ne parle», a-t-il affirmé dans une déclaration à la presse publiée à l’issue de cette réunion.



Par ailleurs, les partis de l’opposition ont également relevé le manque «d’assiduité» de certains membres du gouvernement et leur faible interaction avec les questions écrites et orales, ce qui exige, souligne l’opposition, plus de mobilisation et de pression ainsi que de faire appel à tous «les recours possibles pour renforcer le contrôle de l’action gouvernementale en partant du rôle attribué à l’opposition comme instrument de contrôle responsable et citoyen».

Action législative : les partis de l'opposition reviennent à la charge

Les partis de l’opposition ont aussi critiqué la mainmise du gouvernement sur l’action législative. En effet, depuis le début de ce mandat, les formations politiques formant l’opposition (USFP, MP, PPS et PJD) n’ont cessé d’exprimer leur mécontentement quant au rejet par le gouvernement des propositions de loi déposées ainsi que la non-tenue des réunions des commissions permanentes dans les délais légaux fixés par le règlement intérieur pour étudier les propositions de loi. À cet égard, l’opposition se dit décidée à poursuivre sa mobilisation pour défendre les initiatives parlementaires.

«Nous avons décidés au cours de cette réunion de poursuivre notre engagement à défendre les initiatives législatives émanant des élus de la Nation, tout en dénonçant la poursuite de l’interaction négative du gouvernement avec les initiatives législatives, ce qui constitue un empiétement sur le rôle et les missions du Parlement en tant qu’institution législative. Pourtant, les dispositions de l’article 24 de la loi organique relative à l’organisation et à la conduite des travaux du gouvernement sont claires. Elles prévoient que les membres du gouvernement sont tenus de participer aux travaux des commissions permanentes pour examiner les projets et propositions de loi et d’exprimer leurs positions», ajoute M. Sentissi.

Au cours de cette réunion, les partis de l’opposition ont convenu enfin d’œuvrer pour renforcer la moralisation de la vie parlementaire à travers l’accélération de la promulgation de la charte d’éthique qui devra prévoir un volet contraignant afin de mettre en œuvre les dispositions du Message Royal adressé au Parlement en commémoration du 60e anniversaire de sa création. Les formations politiques de l’opposition se sont accordées pour organiser des journées d’étude et des réunions sur plusieurs sujets communs qui intéressent l’opinion publique dans le but de lancer le débat au sein du Parlement. Ils ont également décidé d’encourager le travail au sein des institutions et de renforcer les mécanismes d’ouverture sur diverses expressions et dynamiques sociétales.
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