L'heure est grave! Les alertes sur la pénurie d'eau au Maroc se poursuivent. Après Nizar Baraka, c'est au tour du ministre de l'Intérieur de donner des directives pour rationaliser les usages en eau dans toutes les régions. Abdelouafi Laftit vient en effet d'envoyer une circulaire aux Walis des Régions et Gouverneurs des Préfectures et Provinces les appelant à la mise en œuvre immédiate de mesures drastiques pour atténuer les effets dévastateurs de la sécheresse.
Dans ce cadre, le ministère demande de veiller ä la mise en œuvre des mesures suivantes :
Voici les directives du ministère de l'Intérieur pour gérer la pénurie d'eau au Maroc
La rareté des précipitations, le taux critique de remplissage des barrages et le tarissement des nappes phréatiques annoncent une crise hydrique majeure, a alerté le ministère de l'Intérieur, appelant à la mise en œuvre d’actions empreintes de rigueur pour la rationalisation de l’exploitation de nos ressources en eau.Dans ce cadre, le ministère demande de veiller ä la mise en œuvre des mesures suivantes :
- Tenue, la première semaine de chaque mois, de réunions avec les opérateurs de distribution d’eau pour l’établissement et l’actualisation régulière de la cartographie de consommation d’eau par quartier à l’effet de ressortir ceux les plus aquavores, en se basant sur la moyenne quotidienne de litres d’eau consommés par habitant. A la lumière de cette cartographie, il y a lieu d’engager des actions de sensibilisation, en mettant à contribution des associations locales, sur l’importance de rationalisation de la consommation d’eau (contacts directs, distribution de brochures/flyers, . ...) et de procéder au rationnement du débit en eau destiné à ces quartiers (modulation de pression ou coupure totale pendant certaines plages horaires).
- Lutte contre la déperdition des ressources hydriques, à travers la recherche des fuites dans les canalisations des opérateurs de production et de distribution. Dans ce cadre, il y a lieu d’inviter les opérateurs en question à produire, mensuellement, un reporting relatif aux quantités présumées perdues et les actions de colmatage réalisées ou envisagées.
- La répression des cas de fraude à l’exploitation des ressources hydriques tel que les raccordements anarchiques, le piquage au niveau des canalisation et conduites d’eau,.... A ce propos, il y a lieu de souligner que le non-paiement par certains usagers des frais de consommation d’eau encourage, souvent, l’abus d’exploitation de cette ressource.
- L’interdiction absolue de l'arrosage de tous les espaces verts et jardins publics ; du nettoiement des voies et des places publiques par l’usage d’eau ; du remplissage des piscines publiques et privées plus d’une fois par an ; et des cultures aquavores, en concertation avec le département de l’Agriculture.
- la réactivation des comités régionaux chargés du suivi du Programme National d'approvisionnement en eau potable et en eau d'irrigation et l’accélération de la réalisation des projets dudit programme ;
- la préparation par les collectivités territoriales et leurs partenaires de programmes de recyclage des eaux usées ;
- l’alimentation en eau potable par des camions citernes des localités en souffrance ;
- l'aménagement des points d'eau pour l'abreuvement du cheptel dans les régions touchées