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PLF 2024 : voici les orientations stratégiques du ministère des Affaires étrangères

Lors de la présentation de son projet de budget 2024, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a exposé les principales orientations devant présider à son action au cours de cet exercice. La mobilisation pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume pointe, de toute évidence, en haut de la liste.

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, est intervenu jeudi devant la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants, pour présenter le projet de budget de son département au titre de l’année 2024. Il ressort de cette présentation que l’action du ministère se déclinera autour de sept orientations stratégiques, et ce en tenant compte des opportunités offertes et des contraintes induites par le contexte international et régional.

Les orientations stratégiques du ministère des Affaires étrangères

Tout en tenant compte des évolutions régionales et internationales, le MAE déploiera ses efforts au cours de l’année 2024 pour remplir efficacement ses missions. Pour ce faire, sept orientations stratégiques structureront son action, avec en tête bien sûr la mobilisation pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume. La promotion du modèle marocain distinct dans ses dimensions de réforme et de développement figure également parmi les orientations stratégiques du MAE. Ces orientations stratégiques comprennent également le renforcement et l’élargissement du cercle des relations du Maroc avec l’ensemble de ses partenaires, tant au plan bilatéral que sur les plans régional et international, en particulier en Afrique. La défense des causes et des intérêts des MRE est une autre orientation stratégique devant gouverner l’action du MAE, tout comme la stimulation stratégique d’une nouvelle diplomatie économique, le soutien à la diplomatie culturelle et le développement de mécanismes de travail au sein du secteur des affaires étrangères et la mise à sa disposition de moyens et de ressources lui permettant d’accomplir ses missions le plus efficacement qui soit.

Ces orientations stratégiques tiennent compte des contraintes inhérentes à un contexte régional et international en mutation, allant dans le sens de la multipolarité, entraînant une nouvelle répartition de l’influence sur la scène internationale, la formation et le renforcement d’alliances politiques et économiques régionales, l’élargissement du cercle des conflits et des tensions intra et interétatiques, afférentes notamment aux fléaux du terrorisme et des trafics de drogue et d’armes, l’influence croissante des institutions non gouvernementales sur les politiques et les décisions internationales, ainsi que l’ouverture des marchés et la libéralisation des échanges avec tout ce que cela entraîne comme renforcement des multinationales, qui exercent désormais une influence directe sur la prise de décision politique et économique au niveau international.

L’élaboration du projet de budget répond aux objectifs de la réforme de la loi organique des Finances 130.13

Sur un autre plan, le projet de budget du secteur des Affaires étrangères pour 2024, précise M. Bourita, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la réforme de la loi organique des Finances 130.13, visant à moderniser la gestion des finances publiques en introduisant les règles de la bonne gouvernance et en ciblant l’efficience et la transparence dans la gestion des affaires publiques. Le MAE, rappelle le ministre, a été parmi les premiers départements à prendre part à ce chantier, en participant en 2015 à la deuxième phase expérimentale de mise en œuvre de la réforme introduite par la loi organique précitée, avec l’accompagnement et l’appui du ministère de l’Économie et des finances. Les travaux de la commission pilotant cette réforme budgétaire du ministère ont été lancés le 22 avril 2014, rappelle M. Bourita, et ont abouti à une structuration budgétaire comprenant trois programmes couvrant tous les aspects de l’action du MAE, à savoir «Action diplomatique et rayonnement du Maroc», «Affaires consulaires et sociales» et «Soutien et leadership». Chaque programme comprend un ensemble de projets qui ont été associés à des objectifs et à des indices permettant de mesurer l’efficience de l’exécution, explique-t-il.

Le détail des principales dépenses prévues l’année prochaine

Pour le programme «Action diplomatique et rayonnement du Maroc», le MAE prévoit un budget pour les relations bilatérales et multilatérales en 2024 de 377.400.000 dirhams. Cette enveloppe couvre les contributions du Maroc aux différentes organisations et instances internationales relevant du MAE, pour un montant de 340.000.000 dirhams, tandis que le reste servira à financer les frais de voyage des délégations et du personnel du ministère en mission à l’étranger ou pour participer à des manifestations diplomatiques et à des congrès internationaux. Pour la promotion du modèle marocain et de l’image du Maroc à l’étranger, et le soutien à la diplomatie parallèle, le MAE a prévu un budget de 19.500.000 dirhams qui sera entièrement affecté au financement du programme d’action diplomatique des missions diplomatiques et des centres consulaires du Royaume à l’étranger. À ce montant s’ajoute un autre de 20.000.000 dirhams consacré à l’investissement.
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