Le ministre des Habous et des affaires islamiques, Dr Ahmed Toufiq, a apporté un éclairage précieux sur le choix sémantique adopté par le Maroc en matière de financement alternatif. Intervenant à l’occasion du 23ᵉ Forum sur la stabilité de la finance islamique, tenu mercredi à Rabat, le ministre a expliqué pourquoi le Royaume a opté pour l’appellation «finance participative» au lieu de «finance islamique».
Une adhésion réfléchie au principe de la finance islamique
Selon Dr Toufiq, le Maroc a bel et bien adhéré au principe de la finance islamique, mais en adoptant une approche nuancée et inclusive. «Dans le contexte marocain, la question de la finance islamique a été abordée en partant du principe que les autres formes de transactions financières restent également acceptables du point de vue religieux, dès lors qu’elles respectent les finalités ultimes de la charia (maqāṣid al-Charīʻa) et son cadre contractuel», a-t-il affirmé.
Pour éviter toute interprétation restrictive ou stigmatisante, le Royaume a préféré qualifier ces produits de «participatifs». Cette dénomination vise à préserver la neutralité religieuse du système financier et à ne pas suggérer que les autres formes de financement seraient non conformes à l’islam. «Il s’agit d’un choix de clarté, qui permet d’éviter que la qualification d’islamique ne soit perçue comme exclusive, ce qui laisserait croire, à tort, que les autres opérations financières ne sont pas conformes à la religion», a souligné le ministre. Dr Toufiq a tenu à insister sur un autre point fondamental : «La finance participative ne doit pas être considérée comme la seule forme financière islamique légitime. Il n’est ni juste ni logique de penser que les autres pratiques ne le sont pas, ou qu’elles seraient en contradiction avec la religion.»
Pour éviter toute interprétation restrictive ou stigmatisante, le Royaume a préféré qualifier ces produits de «participatifs». Cette dénomination vise à préserver la neutralité religieuse du système financier et à ne pas suggérer que les autres formes de financement seraient non conformes à l’islam. «Il s’agit d’un choix de clarté, qui permet d’éviter que la qualification d’islamique ne soit perçue comme exclusive, ce qui laisserait croire, à tort, que les autres opérations financières ne sont pas conformes à la religion», a souligné le ministre. Dr Toufiq a tenu à insister sur un autre point fondamental : «La finance participative ne doit pas être considérée comme la seule forme financière islamique légitime. Il n’est ni juste ni logique de penser que les autres pratiques ne le sont pas, ou qu’elles seraient en contradiction avec la religion.»
Les crédits classiques ne sont pas systématiquement assimilables au ribā
Sur ce volet justement, le ministre a apporté des précisions importantes concernant les opérations bancaires classiques, notamment les crédits. Il a expliqué à cet égard que ces pratiques étaient le résultat d’un effort d’interprétation jurisprudentiel collectif, fondé sur une lecture évolutive des textes et des objectifs supérieurs de la charia. Ainsi, leur éventuelle assimilation à l’usure (ribā) ne relève pas d’un jugement religieux définitif : «Leur qualification comme étant usuraires ne relève pas d’un jugement absolu, mais dépend du contexte, des finalités, et des principes supérieurs de la charia. Autrement dit, ces pratiques ne peuvent être jugées en dehors d’un cadre d’analyse théologique global», a-t-il conclu.