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Ramadan : le prix du poisson fait polémique

Depuis quelques jours, la fluctuation des prix des poissons alimente les discussions les plus passionnées. Au travail, en famille ou sur les réseaux sociaux, ce sujet s’impose dans les conversations. Les prix pratiqués sont-ils raisonnables ? quelles solutions face aux spéculateurs ? les questions se multiplient mais les réponses ne sont pas toujours faciles. En visite au marché de gros de Lahraouyine à Casablanca, Zakia Driouich, secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, a promis une régulation du circuit de commercialisation. Un défi de taille pour un secteur qui a toujours travaillé dans l’opacité.

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Le Ramadan est une période où la consommation de poisson connaît une forte hausse au Maroc. Cette demande accrue entraîne des fluctuations de prix parfois spectaculaires, impactant directement le pouvoir d’achat des citoyens. Cette année, la situation est un peu différente. Les prix ont connu des baisses relatives selon les villes. En tout cas, ils n’ont pas connu leur emballement habituel en pareil époque. Et pour beaucoup de citoyens, «c’est déjà ça de gagné !» se réjouissent-ils.

Cette accalmie sur les prix du poisson, on la doit dans une large mesure à «Moul L7out», ce jeune marrakechi qui a cartonné sur les réseaux sociaux en proposant la sardine à 5 DH et en dénonçant les circuits opaques de commercialisation de cette denrée alimentaire. Quelques jours avant début du Ramadan, il est devenu le visage d’une contestation citoyenne contre la vie chère, un symbole de résistance face aux chenaqa, ces intermédiaires accusés de faire flamber les prix du poisson aux dépends des classes modestes.



C’est ce qui explique le fait que les halles aux poissons soient cœur de l’actualité. On ne compte plus les reportages réalisés sur place pour tâter le pouls du marché, comparer les prix et recueillir les réactions des marchands et des clients. Les échos qui parviennent de ces espaces de vente font état d’une stabilisation des prix, voire d’une légère baisse. Certes les clients ne cachent pas leur satisfaction, mais les marchands eux se disent injustement décriés. Ils affirment que vendre des sardines à moins de 12 à 15 DH est tout simplement impossible compte tenu du nombre des intermédiaires et des spéculateurs. En effet, plus que les niveaux des prix, le buzz autour du commerce du poisson a mis en lumière des dysfonctionnements à corriger impérativement pour un circuit de commercialisation plus transparent.

Dans ce contexte, Zakia Driouich, secrétaire d’État chargée de la pêche maritime, s’est rendue au marché de gros de poisson de Lahraouyine à Casablanca. Son constat a été sans appel : les stocks sont suffisants, notamment pour la sardine, un des poissons les plus prisés durant cette période. Le marché de gros affiche selon les données officielles une disponibilité en hausse, avec 364 tonnes de sardines contre 87 tonnes l’an dernier. Pourtant, cette abondance ne se reflète pas toujours sur les prix pratiqués au détail. Pour la responsable gouvernementale, «le marché dépend de l’offre et de la demande».

L’enjeu du contrôle des circuits de distribution

Mais si l’offre est abondante au niveau du marché de gros, le défi reste le contrôle de la distribution. Lors de sa tournée, La secrétaire d’État a insisté sur la nécessité de garantir que toute la sardine pêchée soit prioritairement orientée vers le marché national, avant d’être destinée aux usines de transformation. Une mission de surveillance a été mise en place pour lutter contre les pratiques spéculatives et éviter une envolée injustifiée des prix. Sur place, marchands et clients, tout en exprimant leur satisfaction de la démarche de la responsable gouvernementale, ont insisté sur la nécessité de renforcer les contrôles et mettre en place des mécanismes transparents pour couper la voie aux spéculateurs. Pour eux, cette action ponctuelle doit être la règle, sinon les promesses de Mme Driouich resteront des vœux pieux. n

Forte hausse de l’approvisionnement de Casablanca

Le marché de gros de poisson de Lahraouyine à Casablanca a enregistré une nette augmentation de son approvisionnement en ce début du mois sacré du Ramadan, atteignant plus de 720 tonnes, contre 522 tonnes à la même période l’an dernier. Lors d’une visite ce dimanche 2 mars, la secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a assuré que les produits de la mer, notamment les sardines, sont disponibles en abondance et à des prix raisonnables. Pour sa part, le délégué régional de la Pêche maritime à Casablanca-Settat, Mohamed El Ouadaa, a précisé que l’offre était dominée par la sardine, avec 364 tonnes contre 87 tonnes l’an dernier. Cette abondance, favorisée par la période de repos biologique, a entraîné une baisse des prix. Pour garantir un approvisionnement fluide, la direction du marché a mis en place des horaires flexibles et renforcé la coordination avec les ports.
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