Face aux défis imposés par la reconstruction des zones sinistrées par le séisme qui a frappé la région d’Al Haouz, le gouvernement veille à ce que les opérations en cours soient menées dans les règles de l’art. Dans ce cadre, le ministère de l’Intérieur a pris des mesures décisives pour sanctionner des pratiques frauduleuses et protéger ainsi les droits des bénéficiaires.
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a ainsi annoncé l’arrestation d’un entrepreneur et le lancement de poursuites contre d’autres individus suspectés d’avoir escroqué des victimes du séisme. Le haut responsable gouvernemental a souligné à cet égard que les autorités locales n’hésiteraient pas à prendre des mesures rigoureuses contre toute personne impliquée dans des actes de manipulation ou de chantage, qu’il s’agisse d’entrepreneurs ou de représentants de l’Administration.
La déclaration de M. Laftit intervient dans le cadre d’une réponse à une question écrite posée par la députée Aïcha Lakout, membre du groupement parlementaire de la justice et du développement, concernant des allégations d’escroquerie et d’abus de confiance mettant en cause un entrepreneur.
La déclaration de M. Laftit intervient dans le cadre d’une réponse à une question écrite posée par la députée Aïcha Lakout, membre du groupement parlementaire de la justice et du développement, concernant des allégations d’escroquerie et d’abus de confiance mettant en cause un entrepreneur.
Des manquements graves constatés
Selon M. Laftit, les enquêtes ont révélé que l’entrepreneur résidant à Douar Bouzouk, dans la commune d’Aït Malo, a escroqué 14 bénéficiaires du douar Taghzout, relevant de la commune d’Imkdal, et 4 autres bénéficiaires du douar Tinmel, dans la commune de Talat N' Yaaqoub. Ce dernier n'a pas respecté les termes des contrats individuels conclus avec ces derniers, puisqu’il n’a pas achevé les travaux tels que convenus et n’a pas respecté les normes techniques en vigueur.
Ainsi, dès que ces pratiques ont été portées à la connaissance des autorités locales, celles-ci ont sommé l’entrepreneur de reprendre les travaux conformément aux standards techniques et aux contrats ou, à défaut, de restituer les montants perçus. Parallèlement, les victimes ont été invitées à déposer des plaintes individuelles auprès du parquet pour lancer des poursuites judiciaires pour abus de confiance et non-respect des normes de construction. L’entrepreneur a été arrêté par la Gendarmerie Royale d’Aït Melloul.
Ainsi, dès que ces pratiques ont été portées à la connaissance des autorités locales, celles-ci ont sommé l’entrepreneur de reprendre les travaux conformément aux standards techniques et aux contrats ou, à défaut, de restituer les montants perçus. Parallèlement, les victimes ont été invitées à déposer des plaintes individuelles auprès du parquet pour lancer des poursuites judiciaires pour abus de confiance et non-respect des normes de construction. L’entrepreneur a été arrêté par la Gendarmerie Royale d’Aït Melloul.
D'autres cas similaires font l’objet d’enquêtes
Un deuxième entrepreneur, opérant à Douar Tassa Wirkan, a été également poursuivi pour avoir manqué à ses obligations contractuelles envers des bénéficiaires du douar Al Arab dans la commune d’Asni. Actuellement en fuite, il fait l’objet d’un avis de recherche. Malheureusement, ce n’est pas tout. Un troisième entrepreneur, originaire de Béni Mellal, qui a été accusé de ne pas avoir respecté les termes des contrats conclus avec neuf bénéficiaires issus de plusieurs douars, notamment Tinzerte, Mrigha Alia et Azzib, situés dans la commune de Wirkan. Les autorités locales ont tenté de le contacter pour le rappeler à ses obligations contractuelles, tout en encourageant les victimes à engager des poursuites judiciaires.
Des soupçons impliquant des agents de l’autorité
Concernant les accusations rapportées par la députée Aïcha Lkout dans sa question écrite, selon lesquelles un caïd relevant de la zone de Wirkane et des auxiliaires de l’autorité auraient recommandé l’un des entrepreneurs à la population, le ministre de l’Intérieur a précisé qu’aucune plainte n’avait mentionné directement le caïd de la région. Cependant, deux auxiliaires de l'autorité locales avaient été cités. Lors de leur audition officielle, ils ont nié avoir cautionné l'entrepreneur, affirmant que leur rôle s’était limité à fournir des informations et à suivre l’avancement des travaux pour accélérer le processus de reconstruction. Toutefois, des sanctions disciplinaires ont été prises contre un auxiliaire rural dans le douar Mrigha, commune de Wirkane, reconnu coupable d’avoir exigé des paiements de citoyens en échange de promesses d’intervention auprès des autorités centrales pour garantir leur éligibilité aux aides. Cet individu a été révoqué de ses fonctions le 2 décembre 2024.
Tout en réaffirmant son engagement à punir sévèrement toute tentative d’abus ou de chantage, le ministre de l’Intérieur a rappelé dans le cadre de cette réponse que la priorité était de garantir une reconstruction équitable et rapide tout en préservant la dignité et les droits des citoyens. Une mobilisation qui s’inscrit sans nul doute dans une volonté plus large de renforcer la transparence et d’assurer une bonne gestion des fonds publics et des aides dédiées aux sinistrés.
Tout en réaffirmant son engagement à punir sévèrement toute tentative d’abus ou de chantage, le ministre de l’Intérieur a rappelé dans le cadre de cette réponse que la priorité était de garantir une reconstruction équitable et rapide tout en préservant la dignité et les droits des citoyens. Une mobilisation qui s’inscrit sans nul doute dans une volonté plus large de renforcer la transparence et d’assurer une bonne gestion des fonds publics et des aides dédiées aux sinistrés.