Alors que l’année scolaire touche à sa fin, un nouveau front de contestation s’ouvre dans le secteur éducatif. Cette fois, ce sont les inspecteurs de l’enseignement qui montent au créneau. Dans un communiqué au ton ferme, publié samedi dernier, le Syndicat national des inspecteurs de l’enseignement rejette catégoriquement toute décision ou mesure susceptible de porter atteinte à leurs prérogatives ou de marginaliser leur rôle dans la gouvernance du système éducatif.
Une mise à l’écart qui suscite l’indignation
Ainsi, le bureau national du Syndicat dénonce des décisions «unilatérales» qui contournent les instances de dialogue et affaiblissent, selon ses termes, la légitimité de l’encadrement pédagogique. Ces démarches, jugées autoritaires, «sapent le principe de la participation» et portent atteinte à la «crédibilité du corps d’inspection», considéré comme un levier essentiel de toute réforme sérieuse de l’école publique.
Dans son communiqué, le Syndicat alerte donc sur l’éviction progressive des inspecteurs des fonctions névralgiques que sont la planification, l’évaluation et le suivi pédagogique, tout en accusant le ministère de conduire la révision du statut des fonctionnaires de l’éducation nationale dans un climat de fermeture institutionnelle et d’exclusion délibérée.
Dans son communiqué, le Syndicat alerte donc sur l’éviction progressive des inspecteurs des fonctions névralgiques que sont la planification, l’évaluation et le suivi pédagogique, tout en accusant le ministère de conduire la révision du statut des fonctionnaires de l’éducation nationale dans un climat de fermeture institutionnelle et d’exclusion délibérée.
Un climat de crispation et des avertissements
Dans ce contexte de tensions croissantes, les inspecteurs mettent en garde contre les dérives d’une gestion technocratique sourde aux revendications du terrain. Ils évoquent une période charnière de l’année scolaire, où toute instabilité supplémentaire pourrait gravement compromettre les efforts de réforme et entamer davantage la confiance des acteurs éducatifs. Réuni en effet en session extraordinaire, le bureau national du Syndicat a dressé un constat alarmant : déni de compétence, absence de transparence et déséquilibres manifestes dans la désignation des responsables, notamment dans les domaines sensibles de la planification, de l’orientation et de la gestion financière.
Pression croissante : un arsenal de riposte en préparation
Face à cette situation qu’il juge préoccupante, le syndicat annonce donc une série de mesures fermes, à commencer par le refus catégorique de toute décision remettant en cause les acquis historiques et les fonctions fondamentales du corps d’inspection. Il fustige notamment l’exclusion de ses membres du pilotage des projets dits «Écoles et collèges pionniers», cantonnés à un simple rôle d’observateurs. Il exprime également son opposition au contenu de l’article 58 du projet de statut, élaboré sans la moindre concertation avec les inspecteurs. La colère porte également sur des nominations jugées arbitraires, opérées sans critères clairs ni transparence, pour des postes à haute responsabilité. Enfin, le Syndicat alerte sur les conséquences d’une ignorance persistante du ministère des remarques et propositions formulées par ses représentants, et affirme sa disposition à recourir à tous les moyens d’action légitimes pour faire entendre sa voix.
Un appel à rompre avec la verticalité du pouvoir
En conclusion, la centrale syndicale appelle le ministère à réorienter d’urgence sa démarche réformiste, en instaurant un dialogue réel, sincère et respectueux de l’ensemble des compétences du secteur. Elle insiste sur la nécessité d’un processus participatif, condition essentielle pour la réussite des chantiers de qualité éducative. Elle réaffirme sa détermination à défendre, par tous les moyens légitimes, la dignité et la reconnaissance professionnelle des inspecteurs, sans laquelle aucune réforme durable ne saurait voir le jour. Car pour les professionnels de l’inspection, la transformation du système éducatif passe d’abord par la reconnaissance des expertises qui font sa force au quotidien.
