Comme à la veille de chaque échéance électorale majeure, les formations politiques entrent dans une phase d'effervescence stratégique. Entre propositions audacieuses et calculs partisans, chaque parti tente de façonner le futur mode de scrutin, à travers des propositions de révision du Code électoral, selon ses intérêts électoraux et ses principes idéologiques. Certains plaident pour un seuil électoral plus élevé au nom de la stabilité gouvernementale, d'autres défendent le pluralisme politique. Les grands partis réclament un redécoupage qui consolide leur assise territoriale, tandis que les petites formations militent pour des mécanismes garantissant leur survie politique.
Dans ce ballet politique habituel à la veille des échéances électorales, les principales réformes envisagées pour 2026 pourraient néanmoins concerner des points structurels qui reviennent avec insistance : la modernisation des listes électorales par l'intégration biométrique, la révision du découpage électoral selon les réalités démographiques actuelles, la transparence du financement des campagnes et, surtout, la création tant souhaitée d'une institution indépendante pour superviser le processus électoral.
Dans ce ballet politique habituel à la veille des échéances électorales, les principales réformes envisagées pour 2026 pourraient néanmoins concerner des points structurels qui reviennent avec insistance : la modernisation des listes électorales par l'intégration biométrique, la révision du découpage électoral selon les réalités démographiques actuelles, la transparence du financement des campagnes et, surtout, la création tant souhaitée d'une institution indépendante pour superviser le processus électoral.
Une mise à jour technologique des listes électorales
Le premier défi, selon les formations politiques, concerne l'épineuse question des listes électorales. Elles estiment que beaucoup d’anomalies persistent : doublons, décès non radiés, émigrés toujours inscrits et surtout une désaffection chronique des jeunes pour l'inscription... La solution proposée par quelques partis politiques s'articule autour d'une révolution numérique : lier les listes aux données biométriques de l'état civil et créer une plateforme nationale unifiée d'inscription électronique. Plus ambitieux encore, l'inscription automatique de tout citoyen atteignant sa majorité pourrait révolutionner la participation des jeunes, actuellement en berne.
Un redécoupage territorial devenu incontournable
Étant donné que les préparatifs des prochaines élections viennent dans un contexte marqué par l’annonce des résultats du recensement de 2024, les acteurs politiques plaident pour l'utilisation de ses données. Casablanca, avec ses 3,7 millions d'habitants, ne dispose que de 27 sièges parlementaires. Les formations politiques plaident pour cette réforme à actualiser le découpage selon le recensement de 2024, augmentant significativement la représentation des grandes métropoles. Dans le même esprit, des propositions invitent à allouer des sièges parlementaires spécifiquement dédiés aux Marocains du monde, reconnaissant enfin leur poids démographique et économique.
Le casse-tête du quotient électoral
Les acteurs politiques relèvent que le calcul actuel du quotient, basé sur les inscrits plutôt que sur les votants réels, fausse la représentativité et exclut de facto les petits partis. La réforme proposée plaide ainsi pour un calcul basé sur les votes valides exprimés. Cette modification technique pourrait bouleverser les équilibres politiques actuels et ouvrir le jeu démocratique. Ce système inclurait également un seuil suffisant pour garantir un minimum de vote «politisé» et une distribution des sièges restants basée sur la moyenne la plus élevée des voix. Selon eux, une telle formule modifierait la carte électorale issue des élections de 2021, potentiellement en défaveur de certains partis qui semblaient plus importants que leurs capacités organisationnelles réelles.
Transparence financière : l'urgence absolue
Face aux soupçons récurrents d'achat de voix et d'influence de l'argent sale sur les investitures, les partis politiques proposent un arsenal de mesures drastiques. Les formations pourraient publier sur une plateforme publique leurs listes de donateurs et l'intégralité de leurs dépenses de campagne. Un contrôle financier préalable et simultané à prévoir et le financement public serait conditionné à la performance réelle des partis en matière d'encadrement et de participation citoyenne.
Femmes et jeunes : dépasser les quotas cosmétiques
En ce qui concerne la représentation des femmes et des jeunes, le style actuel a montré qu’il restait largement symbolique malgré les mécanismes de listes dédiées. Certains partis récoltent des sièges réservés sans véritable ancrage populaire. Les amendements proposés visent à lier le soutien public à la performance électorale locale réelle de ces candidats, d'intégrer les jeunes dans les listes locales plutôt que de les cantonner aux listes régionales, et de développer des programmes de formation au leadership politique.
Vers une institution électorale indépendante
C'est peut-être la proposition qui revient lors de chaque échéance électorale chez la plupart des formations politiques : créer une institution nationale indépendante pour la gestion des élections, détachée du ministère de l'Intérieur. Selon les acteurs politiques, cette entité bénéficierait d'une supervision judiciaire directe. Le renforcement de la surveillance civile et médiatique compléterait ce dispositif visant à garantir l'intégrité du processus.
Une autre proposition qui circule dans les idées mises en avant par les formations politiques concerne la société civile. Elle met en avant la création d’une plateforme officielle actualisée en temps réel diffusant les résultats bureau par bureau, les dépenses de campagne et les listes de candidats. Les observateurs accrédités pourraient y saisir directement leurs données après vérification, créant ainsi une base de données archivée pour la recherche académique et l'analyse politique future.
L’ensemble de ces propositions verse dans une réforme électorale ambitieuse, visant à reconstruire la confiance entre le citoyen et les institutions. Au-delà des ajustements techniques, elle pose une question fondamentale selon les partis politiques : le Maroc choisira-t-il de maintenir une ingénierie électorale préservant des équilibres superficiels, ou osera-t-il la transition vers un système véritablement transparent conférant au votant un réel pouvoir d'influence ?
Une autre proposition qui circule dans les idées mises en avant par les formations politiques concerne la société civile. Elle met en avant la création d’une plateforme officielle actualisée en temps réel diffusant les résultats bureau par bureau, les dépenses de campagne et les listes de candidats. Les observateurs accrédités pourraient y saisir directement leurs données après vérification, créant ainsi une base de données archivée pour la recherche académique et l'analyse politique future.
L’ensemble de ces propositions verse dans une réforme électorale ambitieuse, visant à reconstruire la confiance entre le citoyen et les institutions. Au-delà des ajustements techniques, elle pose une question fondamentale selon les partis politiques : le Maroc choisira-t-il de maintenir une ingénierie électorale préservant des équilibres superficiels, ou osera-t-il la transition vers un système véritablement transparent conférant au votant un réel pouvoir d'influence ?
