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Sahara : Un nouveau test à plusieurs dimensions devant le conseil de sécurité

Le programme du Conseil de sécurité pour ce mois d’avril prévoit des consultations sur la question du Sahara marocain. Comme il est d’usage pour cette séance qui se tiendra mardi 16 avril, il s’agira pour l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, ainsi que du Représentant personnel du Secrétaire général et chef de la Minurso, Alexander Ivanko, de présenter leurs briefings au membres du Conseil de sécurité.

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Une séance d’information à huis clos est au programme du Conseil de sécurité, au cours de laquelle les États membres prendront connaissance des exposés de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, et du Représentant personnel du Secrétaire général et chef de la Minurso, Alexander Ivanko. Cette réunion, comme l’indique au «Matin» le professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Ibn Tofaïl, Azzeddine Hanoune, «vient en application du point 11 de la résolution 2703 du Conseil de sécurité qui avait exhorté le Secrétaire général de l’ONU à inclure des exposés dans les six mois sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, l’évaluation des opérations de la Minurso et les mesures prises pour surmonter les difficultés rencontrées».

De Mistura et Ivanko font le bilan de leurs actions

Lors de cette réunion, Staffan de Mistura et Alexander Ivanko devraient exposer devant le Conseil l’état d’avancement de leurs mandats. Certains éléments, souligne M. Hanoune, devraient être pris en compte à ce niveau :

• L’Algérie est membre du Conseil de sécurité et devrait assister à cette réunion. Il est certain que les diplomates de ce pays essaieront d’orienter les discussions dans un sens qui leur est favorable.

• Cette réunion vient à un moment où la tension dans la région n’a pas baissé. Au contraire, les signaux de radicalisation du comportement des adversaires du Maroc se multiplient (mini-crise des bâtiments algériens à Rabat...).

• Tentatives de l’Algérie d’isoler le Maroc à travers une initiative diplomatique maghrébine sans le Royaume.

• Activisme de Staffan de Mistura à travers des initiatives qui n’ont pas toujours été pertinentes : il s’agit notamment de sa visite controversée en Afrique du Sud et ensuite en Russie. La visite en Afrique du Sud a mécontenté le Maroc, dans la mesure où elle est survenue à l’invitation de la diplomatie sud-africaine, qui est totalement engagée en faveur des séparatistes. Ainsi, de l’avis du professeur du droit public, «on peut considérer cette réunion comme un véritable test à plusieurs dimensions. Il s’agit d’un test à l’égard de l’avenir de la médiation de M. de Mistura : va-t-il rectifier le tir et revenir aux fondamentaux de sa mission ou va-t-il au contraire persévérer dans la voie de l’ambiguïté et s’engager carrément dans une direction anti-marocaine ? Or le Maroc a toujours montré de bonnes dispositions à l’égard de sa mission, notamment en acceptant le principe des négociations».

Le deuxième test, note aussi M. Hanoune, «sera pour les alliés du Maroc, principalement la France, membre permanent qui a exprimé dernièrement sa disposition à soutenir le Royaume». Quant au troisième test, «il sera pour la pertinence du processus onusien lui-même. Est-ce que l’ONU pourrait imposer des pourparlers pour une solution politique acceptable ou devrait-elle céder encore une fois aux refus des autres parties ?»

Dans tous les cas, conclut M. Hanoune, la diplomatie marocaine devrait rester vigilante face aux manœuvres des adversaires qui, dernièrement, multiplient les actions pour faire plier le Royaume et pour contrecarrer son dynamisme, notamment au niveau africain.
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