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Séisme : la recette du PPS pour le développement dans les zones de montagne

Dans le sillage du Programme Royal de reconstruction et de mise à niveau globale des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) vient d’élaborer une série de propositions dont la prise en compte est de nature à assurer la permanence et l’efficacité de la mobilisation populaire et étatique. Pour ce parti de gauche, ce Chantier Royal doit être une opportunité pour engager des réformes structurantes en vue de réduire les inégalités sociales, économiques et spatiales dont souffrent les populations de ces zones enclavées. À cet égard, il estime primordial d’œuvrer pour la promotion de la démocratie à tous les niveaux en réhabilitant le rôle des collectivités territoriales à travers une décentralisation effective et en privilégiant la démarche participative en matière de gouvernance locale.

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Le Parti du progrès et du socialisme appelle à l’engagement de réformes structurelles dans les zones ayant été touchées par le séisme en vue de réduire les inégalités sociales économiques et spatiales.



Dans un document élaboré par un groupe de travail constitué après l’annonce du Programme Royal de reconstruction après le séisme d’Al Haouz, le parti souligne l’importance de considérer le programme annoncé de lutte contre les effets du séisme comme une opportunité pour traiter de façon profonde et structurante le problème des inégalités (sociales, économiques et spatiales), tout comme celui de la gouvernance des politiques publiques en matière de gouvernance territoriale.

«Malgré les programmes publics de désenclavement, de construction d’infrastructures de base et d’alimentation en eau et en électricité – louables certes, mais manifestement insuffisants –, force est de constater que le séisme a jeté la lumière sur les conditions de précarité et de vulnérabilité dans lesquelles vivent les populations des zones montagneuses, particulièrement dans le Haut Atlas. Le parti espère donc que le Programme Royal de reconstruction sera justement l’occasion pour donner un nouvel élan aux réformes, notamment celles annoncées dans la Constitution de 2011 et préconisées par le nouveau modèle de développement», souligne le parti.

Dans le même document, le PPS formule par ailleurs une série de propositions visant à assurer la permanence et la mobilisation populaire et étatique, non seulement pour faire face aux conséquences du séisme, mais surtout pour relever les défis du développement et éradiquer les diverses formes de précarité et de vulnérabilité. Dans ce sens, le parti plaide pour la promotion de la démocratie à tous les niveaux en réhabilitant le rôle des collectivités territoriales à travers une décentralisation effective et en privilégiant la démarche participative qui, seule, peut garantir la réponse juste aux besoins des citoyens dans ces zones.

Le PPS préconise également de faire en sorte que les conditions de réussite de l’Agence chargée de la reconstruction soient réunies, en évitant toute dérive technocratique qui s’affranchirait de la participation des populations, de la société civile ou des collectivités territoriales dans la conception et la mise en œuvre des projets. «La responsabilité du politique, donc du gouvernement et des Conseils régionaux, devra être maintenue et les programmes de ces derniers devront inclure les plans de l’Agence ainsi que leur déclinaison régionale», précise le parti dans son document.

Le PPS propose en outre d’astreindre l’Agence à rendre des comptes devant le Parlement, les Conseils régionaux et devant l’opinion publique, tout en demeurant soumise de façon effective aux différents contrôles a posteriori des finances publiques. Il souligne par ailleurs la nécessité de pérenniser l’effort de solidarité nationale pour la mobilisation des ressources nécessaires à travers une réforme fiscale et dès la loi de Finances 2024 qui prévoit la création d’un «impôt de solidarité» auquel seraient astreints les plus nantis.

Le PPS appelle enfin à privilégier l’approche communautaire dans la prise en compte des terroirs, en tant que lieu d’intégration des spécificités naturelles, culturelles, sociologiques et environnementales de la montagne, vu que l’expérience a démontré que seule la démocratie participative basée sur la concertation, la justification des choix et le suivi par les citoyens pourra garantir l’appropriation effective des projets par ces derniers.
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