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Taxis Vs. VTC : Laftit tranche et recadre

Face à la montée des tensions entre chauffeurs de taxi et conducteurs non autorisés, le ministère de l’Intérieur impose une lecture stricte de la législation. Toute activité sans autorisation ou tentative d’intervention illégale sera sanctionnée.

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Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a tranché dans le vif du conflit opposant les chauffeurs de taxi aux opérateurs de transport via applications dites « VTC ». Dans sa réponse à une question du groupe Haraki au Parlement, il a rappelé que, conformément à la législation en vigueur, l’utilisation de véhicules privés à des fins de transport rémunéré sans autorisation constitue une infraction. Le ministre souligne également que toute intervention illégitime de la part d’acteurs non habilités, y compris les chauffeurs de taxi eux-mêmes, pour tenter de faire obstacle à ces pratiques, est elle aussi illégale et passible de poursuites judiciaires.

Des interventions ciblées pour faire respecter la loi

Selon les données communiquées par le ministre, les services de sécurité, en coordination avec les autorités territoriales, mènent régulièrement des opérations visant à sanctionner les conducteurs impliqués dans ces pratiques illégales. Les contrevenants sont arrêtés, leurs véhicules saisis, et des mesures légales sont engagées conformément aux textes en vigueur, notamment le dahir n°1.63.260 et la loi n°52.05 relative au Code de la route.

Par ailleurs, les autorités veillent à intervenir rapidement en cas d’incident ou d’altercation sur la voie publique entre taxis et conducteurs non autorisés, afin de garantir la sécurité des citoyens et l'ordre sur la voie publique.

Les taxis appelés à plus de professionnalisme

Abdelouafi Laftit a également saisi l’occasion pour détailler la stratégie de modernisation et d’assainissement du secteur du taxi. Le ministère a mis en place un plan intégré visant à renforcer l'organisation du secteur, améliorer la qualité du service, et encourager l’usage de technologies modernes dans la gestion quotidienne.

À travers plusieurs circulaires, dont la circulaire n°444 du 28 avril 2022, les walis et gouverneurs ont été appelés à mettre en œuvre une série de mesures conçues en concertation avec les représentants du secteur.

Le cœur de cette réforme repose sur une meilleure régulation de l’exploitation des autorisations de taxi. Désormais, seuls les chauffeurs détenteurs d’un permis de confiance et d’une carte de conducteur professionnel peuvent conclure des contrats d’exploitation. Il est interdit de cumuler plusieurs autorisations par une même personne physique ou de les déléguer à des non-professionnels.

Des registres locaux ont été instaurés dans les préfectures et provinces pour recenser les chauffeurs répondant aux critères requis. Toute délégation d’autorisation devra désormais se faire exclusivement avec les professionnels inscrits dans ces registres, dans le but d’assurer la stabilité et la transparence des relations contractuelles.
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