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Un 9e congrès stratégique du PJD en 2025 à un an des législatives

Le conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD) s’est réuni dimanche dans le cadre de sa session ordinaire «Dawrat Toufane Al-Aqsa» (le déluge d’Al-Aqsa) à Bouznika. À l’ordre du jour : l’adoption de résolutions organisationnelles et politiques, à commencer par la fixation de la date du prochain congrès du parti. Rendez-vous aux enjeux majeurs, notamment sur le plan organisationnel, cette grand-messe est prévue entre les mois d’avril et de mai 2025.

Idriss Azami Idrissi
Idriss Azami Idrissi
Le Parti de la justice et du développement tiendra son neuvième congrès ordinaire en 2025. La décision a été prise lors de son conseil national organisé les 13 et 14 janvier à Rabat. Autre décision organisationnelle majeure, les membres du conseil ont élu 25 personnes au sein de la commission préparatoire de ce congrès, qui se présente d’ores et déjà comme un rendez-vous crucial définissant les orientations futures du PJD.

Le neuvième congrès national du PJD se tiendra en avril-mai 2025

Les membres du Conseil national du PJD ont voté en faveur de l’organisation du neuvième congrès ordinaire du parti entre avril et mai 2025. Ce grand rassemblement, qui ne s’est pas tenu depuis décembre 2017, sera l’occasion de faire le bilan et de fédérer les militants dans un nouvel élan mobilisateur. Le conseil a également entériné le processus préparatoire en élisant le président et les 24 membres de la commission chargée de l’organisation concrète du congrès. L’ancien ministre du Budget et député de Fès, Idriss Azami Idrissi, a été plébiscité par les membres du conseil national pour présider cette commission, obtenant 97% des voix. Il s’agissait d’une candidature unique proposée par le secrétariat national du PJD. Aussi, sur proposition de la même direction du parti, 24 autres membres ont été élus, obtenant entre 80 et 100% des voix des membres du conseil national, selon un membre de ladite commission.

Vers le congrès de la «relance» du PJD

La réunion annuelle du conseil national a donc constitué une première étape vers le futur congrès du PJD, qui se veut un moment déterminant pour le «renouveau» du parti, après deux années difficiles dans l’opposition. Le parti à référentiel islamique compte sur ce rendez-vous pour redynamiser ses militants, clarifier ses orientations idéologiques et programmatiques, et consolider son organisation interne. L’enjeu étant de retrouver la place centrale qui était le sienne sur l’échiquier politique national entre 2011 et 2021.

Les prochains mois seront donc décisifs pour préparer ce «sursaut» que le PJD espère opérer à travers son neuvième congrès. Une occasion aussi de remobiliser ses troupes dans la perspective des échéances électorales de 2026. C’est dire que la tâche de la commission préparatoire ne sera pas de tout repos. Mais il faut dire qu’elle ne travaillera pas seule, puisqu’elle sera organisée en sous-commissions (programme politique, sous-commission juridique, logistique, etc.) qui seront ouvertes aux autres membres intéressés du conseil national, explique un membre de la commission.

Selon la même source, dire que les travaux préparatoires du neuvième congrès ont été lancés très tôt, c’est méconnaître l’ampleur du projet. Et de préciser qu’en général, comme pour les congrès précédents, les travaux préparatoires commencent au moins un an avant le jour J. Il faut en effet du temps pour préparer tous les documents, lancer le débat interne, élire les congressistes, etc. De toute façon, ajoute notre source, «si nous arrivons à terminer les préparatifs plus tôt, nous pourrons revenir vers le conseil national pour avancer la date du congrès».

Revigorer le parti en tant qu’acteur d’une opposition «responsable et constructive»

Par ailleurs, outre les préparatifs du prochain congrès, le conseil national a examiné d’autres points à caractère organisationnel. Sur le plan politique, le conseil a adopté le programme d’action du PJD pour 2024 dans un contexte marqué par une perte d’influence du parti, qui a essuyé une cuisante défaite aux élections de 2021. Le document fixe comme priorités le renforcement de la présence et de la visibilité médiatique du PJD, ainsi que l’intensification de son action politique pour dénoncer les défaillances de l’action du gouvernement et défendre les intérêts des citoyens. Le groupe parlementaire sera mobilisé pour contrôler davantage l’action de l’Exécutif, est-il indiqué dans le rapport politique présenté par le secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane. Les élus du PJD dans les collectivités territoriales sont également appelés à être plus à l’écoute des doléances des citoyens.

Le rapport d’activité souligne par ailleurs la nécessité de maintenir la dynamique militante au sein du PJD, notamment à travers «les universités de formation des cadres» et la mobilisation de groupes d’experts sur différents dossiers d’actualité. L’objectif est de renforcer le maillage territorial et la capacité d’analyse du parti pour enrichir son discours politique. Le PJD entend ainsi conforter son statut de force d’opposition «responsable et constructive».

Une situation financière «saine»

Sur le plan financier, le conseil national a adopté le budget prévisionnel pour 2024 tout en se prévalant d’une situation financière assainie après le remboursement des aides électorales dues. La situation est qualifiée de «saine», le PJD ayant remboursé les aides publiques perçues lors des élections de 2021. Conformément à ses engagements, le parti a restitué 2,8 millions de dirhams en 2022, et s’apprête à rembourser un montant équivalent en 2023. «La Cour des comptes a été officiellement informée de l’opération, à l’occasion du dépôt des comptes annuels du PJD pour 2022 le 31 mars dernier, validés par un expert-comptable», indique le rapport politique examiné par le conseil national. Ce remboursement intégral doit permettre au parti de retrouver des marges de manœuvre budgétaires, dans la perspective des échéances internes et électorales à venir et de disposer de marges de manœuvre dans la perspective du congrès de 2025.
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