L’Union socialiste des forces populaires (USFP) se trouve au cœur d’une nouvelle tempête. Le 23 mars 2024, un groupe d’anciens dirigeants du parti ont rendu public un communiqué incendiaire où ils accusent le premier secrétaire général actuel de graves «dérives financières et de gestion opaque», en s’appuyant sur les observations du dernier rapport de la Cour des comptes. Ce communiqué (qui intervient après celui du 15 mars) qui déplore le «silence assourdissant» du premier secrétaire et de certains membres du bureau politique, se caractérise par sa tonalité caustique. Le communiqué exprime ainsi la profonde inquiétude de ses signataires du fait du mutisme du premier secrétaire de l’USFP face aux révélations du rapport, en particulier autour de la gestion des fonds alloués pour des études et recherches. Ainsi, Abdelmaksoud Rachdi, Hassan Nejmi, Salaheddine El Manouzi et Chakran Imam y critiquent ouvertement les choix et la conduite du premier secrétaire général, Driss Lachgar, en laissant entendre que ses décisions ont été prises en dehors des cadres réglementaires et déontologiques du parti, notamment en ce qui concerne l’attribution de contrats à des proches sans respecter les procédures d’appel d’offres transparentes.
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Les quatre militants demandent donc le remboursement des sommes utilisées de manière non conforme aux objectifs du parti, insistant sur la nécessité d’une gestion transparente et éthique des ressources financières. Dans leur communiqué, ils appellent tous les membres et sympathisants de l’USFP, qu’ils soient de la vieille garde ou de nouveaux adhérents, à s’engager activement dans un processus de renouveau, afin de reconstruire le parti sur des bases solides, respectueuses des principes de démocratie interne et de transparence.
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Un appel au renouveau de l’USFP
Partant de là, les quatre anciens dirigeants appellent au renouvellement du leadership de l’USFP. Ils demandent au premier secrétaire de prendre ses responsabilités face à la «crise éthique et politique» en présentant sa démission. Pour eux, cette étape est nécessaire pour permettre l’émergence d’une nouvelle direction capable de restaurer l’image du parti et de renouer avec ses valeurs fondatrices. Le document appelle aussi les membres du bureau politique à exprimer clairement leur position sur les questions soulevées, suggérant que le silence ou la neutralité ne sont plus une option tenable face à l’ampleur de la crise. À cet égard, le président du conseil national de l’USFP, Habib El Malki, est appelé à se prononcer sur les accusations contenues dans le rapport de la Cour des comptes et à prendre les mesures qui s’imposent en tant que figure symbolisant les valeurs du parti.Les quatre militants demandent donc le remboursement des sommes utilisées de manière non conforme aux objectifs du parti, insistant sur la nécessité d’une gestion transparente et éthique des ressources financières. Dans leur communiqué, ils appellent tous les membres et sympathisants de l’USFP, qu’ils soient de la vieille garde ou de nouveaux adhérents, à s’engager activement dans un processus de renouveau, afin de reconstruire le parti sur des bases solides, respectueuses des principes de démocratie interne et de transparence.