Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté, hier devant les deux Chambres du Parlement, le bilan de mi-mandat de son gouvernement. Articulé autour de deux axes principaux : les avancées sociales et les progrès macroéconomiques, le bilan a mis l’accent sur les initiatives visant à renforcer l'État social, notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la réaction aux crises, telle que la reconstruction après le séisme d'Al Haouz. Parallèlement, M. Akhannouch n’a pas manqué de souligner les «succès économiques» de l’Exécutif, tels que la stabilisation macroéconomique, l'amélioration de l'emploi et la croissance des exportations, qui reflètent selon lui les efforts déployés pour assurer un développement durable.
Un plan ambitieux pour le soutien social
Dans son intervention, Aziz Akhannouch a indiqué que 70% des ménages bénéficiaient des programmes d'aide sociale. De l'augmentation des pensions à l'appui au logement, le gouvernement vise une amélioration substantielle de la qualité de vie des citoyens, a-t-il dit. «Les Marocains ont vu leur vie s'améliorer grâce aux efforts que nous menons chaque jour», a-t-il déclaré, précisant que les programmes d'aide sociale marquent «un tournant dans la politique sociale du pays, visant à offrir une sécurité financière accrue à une majorité de la population». En détaillant les programmes mis en œuvre, le Chef du gouvernement a révélé que sur les 7,3 millions de foyers au Maroc, 5,3 millions sont désormais couverts par une des formes de soutien social. Ce qui représente près de 70% des ménages, soit «une couverture sociale sans précédent dans l'histoire du pays». À cet égard, il a précisé que 4 millions de foyers profitent directement d'un «soutien social robuste». «Nous avons également augmenté de 5% les pensions des retraités du secteur privé, touchant ainsi 600.000 familles». Pour le Chef de l’Exécutif, l’engagement social ne s'arrête pas là. «400.000 employés ont bénéficié d'une augmentation de salaire, et nous prévoyons d'étendre notre soutien à 330.000 familles à travers le programme de soutien au logement entre 2024 et 2026».
Plus de 3,5 millions bénéficiaires des programmes d'aide sociale
Dans le même ordre d’idées, M. Akhannouch n’hésite pas évoquer une révolution sociale tranquille qui a touché 70% des ménages ayant bénéficié d'aides depuis décembre 2023. «Avec les aides directes, nous avons franchi une étape décisive vers un Maroc plus juste et inclusif», a-t-il lancé. En quatre mois seulement, plus de 3,5 millions de foyers ont été touchés par les programmes d'aide sociale. «Ce sont des chiffres parlants qui témoignent de notre engagement envers chaque citoyen», a affirmé M. Akhannouch, soulignant la portée de ces mesures et leur impact sur le quotidien des populations. Selon le bilan exposé, environ 5 millions d'enfants, dont 1,2 million de moins de cinq ans, vivent désormais dans des conditions améliorées grâce à ces interventions. De même, 1,2 million de personnes âgées de plus de 60 ans bénéficient également de ce soutien renforcé, leur garantissant ainsi une meilleure qualité de vie.
Un toit pour chacun : lancement du vaste programme de soutien au logement
Aziz Akhannouch a mis en avant dans son intervention le nouveau programme de soutien au logement, doté d'une enveloppe de 9,5 milliards de dirhams. «Ce programme est une révolution dans notre approche du logement social» a-t-il dit précisant que 90% des 61.000 demandes enregistrées jusqu'au début avril 2024 ont été acceptées lors de la première phase de sélection. «À ce jour, nous avons déjà versé plus de 618 millions de dirhams pour 7.416 foyers, un investissement direct dans la stabilité familiale et le développement économique», selon le haut responsable. Le programme, qui s'étend sur quatre ans, est non seulement ambitieux mais aussi stratégiquement ciblé, puisqu’il offre une aide financière directe aux familles achetant leur première résidence principale, a insisté M. Akhannouch. Les subventions varient significativement, avec jusqu'à 100.000 dirhams pour les logements dont le prix est inférieur ou égal à 300.000 dirhams, et 70.000 dirhams pour ceux situés entre 300.000 et 700.000 dirhams.
Révolution sanitaire : 10 millions d'usagers couverts par le nouveau système de santé
S’agissant du secteur de la santé, «un tournant décisif» a été amorcé, selon le Chef du gouvernement. Pour lui, le système de couverture santé «AMO Solidarité» a d'ores et déjà transformé la vie de près de 10 millions de Marocains. «Grâce à une enveloppe annuelle de 9,5 milliards de dirhams, l'État prend en charge les cotisations mensuelles de millions de nos citoyens». Concernant les travailleurs non salariés, Aziz Akhannouch rapporte que, jusqu'à cette date, environ 1,87 million de professionnels ont été inscrits. «Cela porte le nombre total d'assurés principaux et de leurs ayants droit à 4 millions, avec près de 2,27 millions de dossiers de compensation déposés, et des remboursements atteignant 1,9 milliard de dirhams», ajoute-t-il. Et le gouvernement n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Selon M. Akhannouch, le budget dédié à la santé a connu une hausse substantielle, atteignant 30,7 milliards de dirhams en 2024, ce qui représente une augmentation de 35% depuis 2021.
En parallèle, le gouvernement a créé 16.500 emplois dans le secteur au cours de cette période, un «effort significatif» pour renforcer les capacités humaines essentielles à une meilleure prise en charge médicale. De plus, une révision salariale a été mise en place pour les médecins qui, après 15 ans d'attente, bénéficient maintenant de l'indice 509, leur octroyant une augmentation nette de salaire de 3.800 dirhams par mois. Et pour améliorer la qualité de l'offre médicale, le gouvernement a également revu à la hausse le nombre d'étudiants formés dans les professions médicales. «Nous avons augmenté ce nombre de 20% annuellement, avec pour objectif de doubler notre capacité d'ici la fin de notre mandat, pour atteindre plus de 23 professionnels médicaux et paramédicaux pour 10.000 habitants en 2025», explique M. Akhannouch, visant ainsi à répondre aux recommandations de l'OMS. Pour atteindre ces objectifs, plus de 93.000 cadres médicaux seront formés d'ici 2025, contre 68.000 en 2022. Le plan comprend également la construction de plus de 481 centres de santé de proximité sur un objectif de 1.400, ainsi que la mise en chantier de trois nouveaux centres hospitaliers à Errachidia, Guelmim et Béni Mellal, en plus du nouvel hôpital universitaire de Rabat.
En parallèle, le gouvernement a créé 16.500 emplois dans le secteur au cours de cette période, un «effort significatif» pour renforcer les capacités humaines essentielles à une meilleure prise en charge médicale. De plus, une révision salariale a été mise en place pour les médecins qui, après 15 ans d'attente, bénéficient maintenant de l'indice 509, leur octroyant une augmentation nette de salaire de 3.800 dirhams par mois. Et pour améliorer la qualité de l'offre médicale, le gouvernement a également revu à la hausse le nombre d'étudiants formés dans les professions médicales. «Nous avons augmenté ce nombre de 20% annuellement, avec pour objectif de doubler notre capacité d'ici la fin de notre mandat, pour atteindre plus de 23 professionnels médicaux et paramédicaux pour 10.000 habitants en 2025», explique M. Akhannouch, visant ainsi à répondre aux recommandations de l'OMS. Pour atteindre ces objectifs, plus de 93.000 cadres médicaux seront formés d'ici 2025, contre 68.000 en 2022. Le plan comprend également la construction de plus de 481 centres de santé de proximité sur un objectif de 1.400, ainsi que la mise en chantier de trois nouveaux centres hospitaliers à Errachidia, Guelmim et Béni Mellal, en plus du nouvel hôpital universitaire de Rabat.
Valorisation du corps enseignant
Devant les représentants de la Nation, le Chef du gouvernement a reitéré «l’engagement sans précédent pour l'éducation» de son équipe, mettant en lumière l'augmentation significative du budget alloué à l'éducation, qui passe de 62 milliards de dirhams en 2022 à plus de 74 milliards en 2024. Le haut responsable a mis également en avant les améliorations significatives pour les enseignants : une augmentation de salaire d'au moins 1.500 dirhams, des promotions facilitées et la création d'un nouveau cadre pour les enseignants chercheurs, ainsi que plusieurs ajustements statutaires visant à valoriser et à stabiliser le corps enseignant.
Croissance, investissements et balances macroéconomiques en amélioration
Pour ce qui est du volet économique et des équilibres macroéconomiques, là encore, M. Akhannouch s’est targué des réalisations de son gouvernement en parlant d’une «reprise économique forte et diversifiée». Il a évoqué à cet égard un net redressement avec une croissance de 3,2% en 2023 après la récession de -7% en 2020. Le bilan macroéconomique de 2023 révèle un compte courant positif à +0,1% du PIB, contrastant avec un déficit de 3,5% en 2022. Aziz Akhannouch a aussi souligné une hausse des revenus de l'État de 68 milliards de dirhams par rapport à 2021, tandis que les dépenses ont augmenté de 61 milliards, aboutissant à une réduction du déficit budgétaire à 4,4% du PIB.
En termes d'investissement, les allocations pour 2024 atteignent environ 335 milliards de dirhams, en hausse de 11,6%. L'année 2023 a également vu une augmentation significative des exportations, atteignant 429 milliards de dirhams, et une amélioration du ratio de couverture des importations par les exportations, passant de 78% à 84%. Le secteur touristique, lui, a connu une hausse remarquable avec des revenus de 104 milliards de dirhams et 14,5 millions de visiteurs en 2023. Quant aux réserves de change, elles se sont renforcées à 359 milliards de dirhams, alors que les transferts des Marocains résidant à l'étranger ont dépassé 115 milliards de dirhams.
En termes d'investissement, les allocations pour 2024 atteignent environ 335 milliards de dirhams, en hausse de 11,6%. L'année 2023 a également vu une augmentation significative des exportations, atteignant 429 milliards de dirhams, et une amélioration du ratio de couverture des importations par les exportations, passant de 78% à 84%. Le secteur touristique, lui, a connu une hausse remarquable avec des revenus de 104 milliards de dirhams et 14,5 millions de visiteurs en 2023. Quant aux réserves de change, elles se sont renforcées à 359 milliards de dirhams, alors que les transferts des Marocains résidant à l'étranger ont dépassé 115 milliards de dirhams.
Plus de 621.000 postes créés dans les secteurs non agricoles
Concernant l’emploi, un secteur sur lequel le gouvernement a été vivement critiqué, le Chef de l’Executif a parlé d’«une performance record». Il a ainsi rappelé que le gouvernement a réussi à créer plus de 621.000 emplois dans les secteurs non agricoles. Le programme «Awrach» a généré plus de 221.486 emplois, tandis que «Forsa» a aidé 21.200 entrepreneurs à développer leurs projets, a-t-il indiqué. Ces chiffres contrastent fortement, selon lui, avec les créations d'emplois des décennies précédentes, marquant ainsi un tournant majeur dans la politique d'emploi nationale. Et face aux défis, notamment la perte d'emplois dans l'agriculture due à la sécheresse et à la mécanisation, le gouvernement s’engage dans la seconde moitié de mandat, à redoubler d’efforts pour favoriser la création de postes de travail de qualité, a-t-il relevé.
Mesures gouvernementales pour soutenir plus de 420.000 familles
«Nous avons tenu nos engagements», a affirmé M. Akhannouch, mettant en avant les mesures adoptées dans le cadre de l'accord du 30 avril 2022 pour booster le pouvoir d'achat de plus de 420.000 familles marocaines, avec un impact financier de 21,4 milliards de dirhams. Ces mesures comprennent l'augmentation du salaire minimum dans le secteur public, une hausse de 10% du SMIG et du SMAG, ainsi qu'un ajustement des salaires dans la fonction publique, passant de 8.287 dirhams en 2022 à 8.561 dirhams en 2023. De plus, les pensions dans le secteur privé ont connu une augmentation de 5%. Le gouvernement a aussi relevé les allocations familiales pour les quatrième, cinquième et sixième enfants de 36 à 100 dirhams, et a augmenté les salaires des cadres éducatifs, des professeurs chercheurs et des médecins. Une exemption de TVA a été généralisée à des produits de base largement consommés comme les médicaments, les fournitures scolaires et certains produits alimentaires.
Reconstruction d’Al Haouz, Coupe du monde 2030, stress hydrique... les défis d’avenir
• Renforcer l'indépendance du pouvoir judiciaire et améliorer l’arsenal juridique en matière de Code de procédure pénale et de procédure civile.
• Œuvrer pour faire aboutir le chantier de la réforme du Code de la famille conformément à la vision Royale.
• Consolider les régimes de l’AMO et des aides sociales directes (ASD) en s’attachant à renforcer leur ciblage et la pérennisation de leur financement.
• Renforcer le programme de lutte contre les disparités sociales et territoriales et mener à bien le programme d’urgence pour la reconstruction et la mise à niveau générale des régions touchées par le séisme du 8 septembre 2023.
• Renforcer l'offre de soins via l'opérationnalisation de la nouvelle gouvernance, grâce notamment à la création des groupements sanitaires territoriaux, et le pilotage effectif de la Haute Autorité de santé.
• Œuvrer pour booster l’emploi à travers la stimulation de l’investissement productif et la promotion de l’entrepreneuriat.
• Poursuivre le déploiement des projets stratégiques lancés, notamment la réalisation de lignes ferroviaires «Ligne à grande vitesse» et d'une liaison électrique très haute tension depuis les provinces du Sud.
• Poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route «Climat des affaires», activer la mise en œuvre de la Charte nationale de décentralisation administrative et compléter la réforme des Centres régionaux d'investissement.
• Renforcer la lutte contre le stress hydrique en accélérant le déploiement du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI 2020-2027).
• Saisir les opportunités des événements mondiaux, notamment l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde FIFA 2030.
• Parachever la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, avec un budget qui atteindra 1 milliard de dirhams par an à l’horizon 2026.
Pour consulter l'intégralité du bilan d'étape du gouvernement Akhannouch
• Œuvrer pour faire aboutir le chantier de la réforme du Code de la famille conformément à la vision Royale.
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• Renforcer la lutte contre le stress hydrique en accélérant le déploiement du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI 2020-2027).
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