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Selon les documents présentés en séance, Casa Région Sport remplacera progressivement la Sonarges et Casa Events dans la gestion des grands stades de la région, notamment le Complexe Mohammed V, le stade Larbi Zaouli, ainsi que le futur grand stade Hassan II en cours de construction à Benslimane. En revanche, la structure ne sera pas en charge des stades de proximité, qui feront l’objet d’un dispositif séparé.
La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a précisé que cette société est créée sur instructions du Chef du gouvernement et que d’autres conventions d’application sont en préparation pour organiser son entrée en service. Celles-ci seront examinées lors d’une prochaine session extraordinaire.
La maire a dévoilé les contours de ce nouvel établissement, doté d’un capital de 20 millions de dirhams. Sa répartition illustre une alliance institutionnelle forte: Ministère des Finances (50 %), Région Casablanca-Settat (23 %), Fédération Royale Marocaine de Football (18 %), Conseil de la ville (10 %).
Au cours de la réunion, les élus ont également appelé à la création d’une société similaire dédiée aux stades de proximité, confrontés depuis plusieurs années à des difficultés récurrentes de gestion, de maintenance et d’exploitation.
Cette orientation s’inscrit dans une vision intégrée qui vise à uniformiser la gestion des infrastructures sportives dans les villes concernées par la CAN 2025, garantir la conformité aux normes de la FIFA et de la CAF, et professionnaliser l’exploitation des enceintes sportives.
Casablanca n’est d’ailleurs pas un cas isolé. Toutes les villes hôtes de la CAN 2025 verront la création d’une société régionale de gestion des stades, un point déjà inscrit dans l’ordre du jour de la prochaine session extraordinaire du Conseil de Tanger.
Les missions attribuées à la future société sont larges : gestion, maintenance, exploitation et administration des installations sportives réalisées ou prévues dans le cadre des deux événements continentaux et mondiaux ; location d’espaces pour des activités sportives ou culturelles ; développement de prestations liées au marketing, à la billetterie, à la publicité ; fourniture de services annexes ; et conclusion de partenariats avec les fédérations, clubs, institutions publiques ou acteurs privés.
La session a également mis en lumière plusieurs enjeux structurels. Le premier concerne l’état actuel des infrastructures sportives, décrit par plusieurs élus comme fragile, notamment dans les stades rénovés de manière ponctuelle ces dernières années, sans vision globale.
Un autre point a été largement discuté : la capacité globale de Casablanca à accueillir des milliers de supporters internationaux. Transport public, accessibilité, sécurité des flux de supporters, et coordination des chantiers d’infrastructures ont été évoqués comme autant de défis à anticiper. Ces éléments sont indispensables pour la modernisation des stades et conditionneront la réussite de l’événement.
