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Les propriétaires des hammams de Casablanca dans le désarroi après le retour à la fermeture

Les hammams de Casablanca ferment de nouveau trois jours par semaine, une mesure qui a été réappliquée depuis lundi 12 août 2024. Cette décision fait partie des actions préventives mises en place pour gérer la crise hydrique dans la ville. Cependant, elle n'a pas été bien accueillie par les professionnels du secteur qui disent comprendre la motivation des autorités, mais jugent la mesure inadéquate pour économiser l'eau.

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Dimanche dernier, les agents d'autorité à Casablanca ont informé les propriétaires de hammams qu'ils devaient fermer leurs portes les lundis, mardis et mercredis, tout en restant ouverts les autres jours de la semaine. Cette mesure, en vigueur depuis ce lundi 12 août, vise à faire face à la grave crise hydrique que traverse la région de Casablanca.



Cette mesure n'est pas nouvelle. Les autorités locales dans plusieurs villes du Maroc avaient en effet décrété, fin janvier 2024, la fermeture des hammams public trois jours par semaine -les lundis, mardis et mercredi-. Ensuite, Elles ont décidé d’autoriser la reprise de l’activité des bains publics à plein temps durant le mois de Ramadan. Toutefois, en raison de la persistance de la crise de l'eau, les autorités ont décidé de réactiver la décision de fermeture partielle, notamment à Casablanca qui fait face à une grave pénurie d'eau.

Dans une déclaration accordée à Le Matin, Abderrahmane Hadrami, président de l’Union régionale des propriétaires de bains publics et de douches de la région Casablanca-Settat, a confirmé que "cette décision existait déjà avant Ramadan, mais avait été temporairement suspendue durant le mois sacré". Il avoue comprendre les raisons des autorités de vouloir mettre en oeuvre des mesures pour faire face à la crise hydrique en expliquant que "les autorités ont jugé nécessaire de réactiver cette mesure". Toutefois, M. Hadrami a exprimé ses préoccupations quant à l'impact de cette décision dans un secteur déjà en difficulté. Il explique dans ce sens que les effets de la pandémie de la Covid-19 avaient déjà lourdement impacté les professionnels des hammams, et la crise de l'eau n’a fait qu’aggraver la situation. Selon lui, la fermeture des hammams ne peut être une solution efficace comme solution à la crise hydrique. Des mesures d'urgence plus substantielles et prioritaires sont à prendre, selon le professionnel. "Fermer les hammams trois jours par semaine ne peut pas résoudre le problème de l'eau dans la région, il faut adopter d’autres mesures d’urgences beaucoup plus prioritaires", a-t-il indiqué.

Le secrétaire général a également souligné l’importance d’une sensibilisation accrue du public à la rationalisation de la consommation d’eau. Pour lui, les citoyens devront faire preuve de plus de responsabilité dans les différents usages qu'ils font de cette ressource vitale.

Tout en affirmant que l’Union des propriétaires des bains publics et de douches de la région collabore actuellement avec le ministère de l'Équipement et de l'Eau ainsi qu’avec d'autres parties concernées pour gérer cette crise, le professionnel appelle à penser à l'avenir d'un secteur déjà au bord de l’asphyxie. Il insiste sur le fait de "ne pas ajouter de pression supplémentaire sur un secteur, qui est toujours en difficulté depuis la crise de Covid-19".
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