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Investissement : Guelmim-Oued Noun muscle son attractivité avec une banque de 100 projets

Le Centre régional d’investissement de Guelmim-Oued Noun prépare une banque de 100 projets multi-secteurs destinée à renforcer l’attractivité de la région. Ciblant l’économie bleue, l’économie verte, l’industrie et les services à haute valeur ajoutée, cette initiative structurera l’offre régionale d’investissement via une plateforme numérique interactive et des dossiers prêts à l’emploi pour les investisseurs nationaux et internationaux.

Ville de Guelmim Ph. Saouri
Ville de Guelmim Ph. Saouri
Le Centre régional d’investissement (CRI) Guelmim-Oued Noun entend booster la visibilité de la région sur les radars des investisseurs nationaux et internationaux. L’institution prépare une banque de projets multisectoriels, destinée à structurer l’offre régionale d’investissement et à renforcer l’attractivité du territoire. Cette initiative s’inscrit dans le prolongement des Hautes Orientations Royales en faveur de la promotion de l’investissement productif. Elle répond, également, aux nouvelles missions confiées aux Centres régionaux d’investissement ainsi qu’aux objectifs de la loi-cadre 03-22 portant Charte de l’investissement, qui fait de l’investissement territorialisé un levier majeur au service de l’attractivité territoriale, de la création d’emplois durables et de la réduction des disparités interrégionales.

La banque de projets, qui sera élaborée sur la base d’une étude approfondie, se concentrera essentiellement sur quatre secteurs stratégiques : l’économie bleue, l’économie verte, l’industrie et les services à forte valeur ajoutée. Ces secteurs ont été identifiés comme les plus susceptibles de constituer des relais de croissance pour la région et de générer des emplois qualifiés.



L’objectif est d’aboutir à une sélection finale de 100 projets structurants, répartis en trois catégories distinctes. La première portera sur 20 business plans simplifiés dédiés aux microprojets (moins de 1 million de dirhams). La seconde concernera 40 business plans détaillés pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) (entre 1 et 50 millions de dirhams). Quant à la troisième catégorie, elle vise 40 fiches de projets détaillées pour les grands et méga-projets (plus de 50 millions de dirhams).

Ces projets seront sélectionnés à l’issue d’un processus rigoureux d’évaluation multicritère portant notamment sur le nombre d’emplois à créer, la valeur ajoutée générée, la rentabilité, l’intégration technologique ou encore l’innovation proposée. Avant cette sélection finale, un recensement initial d’au moins 120 projets sera mené à l’échelle des quatre provinces de la région, sur la base d’un diagnostic stratégique approfondi. Cette première étape inclura une analyse documentaire détaillée portant notamment sur le Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT), le Plan de développement régional (PDR) ainsi que diverses études sectorielles.

L’identification des secteurs porteurs – historiques, prioritaires et émergents – sera effectuée à travers des réunions et ateliers de consultation selon une approche participative avec les parties prenantes au niveau régional et national. Ces concertations impliquent notamment les départements ministériels, l’Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations (AMDIE), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), l’Agence pour le développement agricole (ADA) et l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA). Elles permettront d’assurer la cohérence de la banque de projets régionale avec les stratégies et programmes nationaux, d’identifier les synergies potentielles et d’éviter les redondances avec les projets d’envergure nationale. De plus, des visites de terrain sont également envisagées pour appréhender le potentiel réel des territoires.

À l’issue de l’évaluation, les projets retenus feront l’objet de livrables détaillés selon leur catégorie : business plans simplifiés ou détaillés, ainsi que 20 études de faisabilité complètes pour les grands projets, intégrant des analyses de marché, des benchmarks nationaux et internationaux, des estimations de coûts, des projections financières, des besoins en foncier, ainsi qu’une évaluation de la rentabilité et de la valeur ajoutée pour la région.

La dernière étape consistera en la structuration d’une base de données numérique interactive, connectée au site web du CRI, permettant la visualisation et la consultation des projets, ainsi que le téléchargement des business plans via un formulaire de contact. Cette plateforme intégrera également un tableau de bord dynamique pour le suivi et la mise à jour régulière des projets.

En parallèle, un répertoire d’au moins 100 investisseurs potentiels, nationaux et internationaux, sera élaboré avec des moyens de communication ciblés (LinkedIn, Instagram, newsletters sectorielles...), afin d’assurer une diffusion optimale des opportunités régionales. L’étude débouchera également sur des recommandations concrètes portant sur la promotion territoriale, l’identification des mécanismes de financement disponibles et l’alignement avec la nouvelle Charte de l’investissement et les dispositifs de soutien aux TPME.

Au final, l’ambition de cette initiative est de constituer une base de données structurée, opérationnelle et évolutive rassemblant des opportunités d’investissement multisectorielles pouvant être concrétisées à court et moyen termes dans la région. Les projets identifiés seront ensuite mis à la disposition des investisseurs nationaux et internationaux via des supports dédiés et des canaux de diffusion adaptés.

À travers cette initiative, le CRI Guelmim-Oued Noun ambitionne de doter la région d’un outil stratégique moderne, structuré et évolutif, capable d’attirer de nouveaux investisseurs et de soutenir une dynamique durable de développement territorial.
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