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Le projet de l'Avenue Royale à Casablanca sort de l’impasse : un coup d’accélérateur décisif, 40 ans après

Le conseil communal de Casablanca a adopté, mardi 2 septembre, la convention de partenariat pour la réhabilitation de l’Avenue Royale. Avec une enveloppe de 2 milliards de dirhams, le projet prévoit le relogement de 16.000 familles et la création d’un parc écologique de 50 hectares, marquant une étape décisive pour ce chantier emblématique de la capitale économique.

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Le projet de l’Avenue Royale franchit une étape cruciale. Réuni en session extraordinaire mardi 2 septembre 2025, le conseil communal de Casablanca a approuvé à la majorité la convention de partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), permettant enfin le lancement des travaux de ce chantier structurant pour la capitale économique.

« La capitale économique vit, ce mardi 2 septembre 2025, un moment historique avec l’adoption de la convention relative au projet d’accélération de l’Avenue Royale, qui permettra la création du plus grand parc écologique de la ville », a indiqué à l'occasion la maire de la ville, Nabila Rmili. Elle a rappelé que ce projet, estimé à 2 milliards de dirhams, vise à transformer l’axe reliant la mosquée Hassan II au boulevard Mohammed V en une vitrine moderne de la métropole, en phase avec la préparation du Maroc à la Coupe du monde 2030.

Nouvelle répartition des rôles des responsabilités

La convention adoptée met fin aux blocages hérités de la SONADAC. Elle prévoit le transfert gratuit des terrains concernés à la commune de Casablanca, ainsi que l’effacement des dettes. La CDG, quant à elle, prend en charge l’épineux dossier du relogement : environ 16.000 ménages et 2.500 locaux commerciaux et professionnels devront être déplacés, sans incidence sur le budget municipal. La mission d’accompagnement social est confiée à Casa Iskane & Équipements, chargée de garantir le suivi des familles et des commerçants.

Par ailleurs, SONADAC s’engage à verser une contribution semestrielle de 250 millions de dirhams jusqu’en 2029, ainsi qu’une enveloppe immédiate de 12,79 millions de dirhams destinée à accélérer les opérations de démolition et de réaménagement des secteurs concernés.

Au-delà de la réorganisation urbaine, le projet se distingue par la création d’un parc écologique de 50 hectares, présenté comme le plus vaste de la ville. Il viendra compléter les nouveaux espaces verts de la métropole, tels que le parc de Lissasfa et le jardin de l’Oulfa. L’objectif est d’offrir aux Casablancais un espace moderne, durable et accessible, tout en améliorant l’image de la capitale économique à l’international.

La convention a été saluée par plusieurs élus, dont ceux du Parti de la justice et du développement (PJD), pourtant dans l’opposition. Son représentant, Abdesamad Haiker, a toutefois insisté sur l’importance de renforcer la transparence et d’informer régulièrement le conseil de l’avancée du projet. Il a également appelé à préciser les contours du parc écologique et du programme Nassim 2 dans une annexe juridique claire. Le Parti socialiste unifié (PSU), en revanche, a voté contre, exprimant ses réserves.

Considéré depuis longtemps comme l’un des projets les plus emblématiques mais aussi les plus retardés de Casablanca, l’Avenue Royale semble cette fois sur la voie de la concrétisation. Les élus et les habitants attendent désormais que ce chantier, maintes fois repoussé, se traduise sur le terrain par une transformation effective, à la hauteur des ambitions affichées.
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