Moins de deux semaines après la tenue de la deuxième édition des Assises nationales de la régionalisation avancée, Abdellatif Maâzouz, président de la région de Casablanca-Settat, a profité de son passage dans le podcast Al Mizane, produit par son parti, l’Istiqlal, pour revenir sur les ambitions de son plan de développement régional. Mais si ce programme affiche des objectifs ambitieux, il reste soumis à des défis structurels majeurs, que M. Maâzouz résume en trois mots : emploi, environnement, eau.
D’autres défis viennent s’ajouter, comme la gestion de la qualité de l’air. «Nous ne pouvons plus ignorer les effets des embouteillages permanents sur la santé des citoyens», reconnaît l’élu régional, évoquant la nécessité de réduire l’empreinte carbone de la région. Le chantier du réseau express régional (RER), prévu pour 2029, s’inscrit dans cette logique de durabilité. Avec des trains rapides et des trajets réduits à 12 minutes en périphérie et 6 minutes en ville, ce projet vise à désengorger le trafic et à offrir une alternative écologique au tout-voiture. «L’objectif est clair : un transport accessible, propre et rapide», souligne M. Maâzouz.
Emploi : un combat qui se gagne sur le long terme
Avec un taux de chômage de l’ordre de 25,8%, Casablanca-Settat, région la plus peuplée et moteur économique du pays, peine à répondre aux attentes de ses habitants. Lors de son passage dans le podcast Al Mizan, Abdelatif Maâzouz n’a pas nié ce paradoxe. « L’emploi est un défi vital pour nos citoyens et il nécessite un investissement massif», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «au niveau national, nous recevons des orientations stratégiques générales, mais au niveau régional, nous devons les adapter selon les besoins réels de nos territoires.» Pour M. Maâzouz, la clé réside dans la construction d’un écosystème dynamique, aligné sur les opportunités des secteurs émergents tels que l’aéronautique, la logistique ou encore les énergies renouvelables. Mais le président du Conseil régional tient à préciser que la lutte contre le chômage ne peut être gagnée sur le court terme : «Créer des emplois ne se fait pas du jour au lendemain. Nous mettons en place les bases, mais les résultats, notamment pour les jeunes, demandent du temps.» M. Maâzouz insiste également sur la nécessité d’une vision intégrée : «L’emploi ne peut pas être dissocié de l’environnement et de l’eau. Un investissement dans un secteur industriel ne peut fonctionner sans ressources suffisantes et une gestion durable des infrastructures», explique-t-il.Environnement, un défi de taille pour Casablanca-Settat
Pour Abdellatif Maâzouz, le second grand défi auquel fait face Casablanca-Settat est celui de l’environnement, un enjeu étroitement lié au cadre de vie des habitants. Symbole de cet engagement écologique, la décharge de Médiouna, longtemps source de pollution et de nuisances insoutenables, est au centre d’un ambitieux projet de transformation écologique. «Les habitants de Casablanca, Mohammedia et Médiouna ont beaucoup souffert des odeurs et de la pollution liées à cette décharge. Aujourd’hui, nous avons décidé de changer de paradigme», lance M. Maâzouz. Le modèle envisagé repose sur deux axes : le recyclage des déchets et leur conversion en énergie. «L’objectif est de rendre le site autonome en énergie et de générer des surplus qui pourront être revendus», a-t-il ajouté.D’autres défis viennent s’ajouter, comme la gestion de la qualité de l’air. «Nous ne pouvons plus ignorer les effets des embouteillages permanents sur la santé des citoyens», reconnaît l’élu régional, évoquant la nécessité de réduire l’empreinte carbone de la région. Le chantier du réseau express régional (RER), prévu pour 2029, s’inscrit dans cette logique de durabilité. Avec des trains rapides et des trajets réduits à 12 minutes en périphérie et 6 minutes en ville, ce projet vise à désengorger le trafic et à offrir une alternative écologique au tout-voiture. «L’objectif est clair : un transport accessible, propre et rapide», souligne M. Maâzouz.