Vagues de chaleur au Maroc : juin 2025 franchit un seuil climatique historique

Le Maroc a connu un mois de juin exceptionnellement chaud, se classant au troisième rang des mois de juin les plus chauds depuis 1981, selon les dernières données de la direction générale de la météorologie (DGM). La température moyenne nationale a dépassé de +1,66 °C la normale saisonnière établie sur la période 1991–2020. Une tendance inquiétante qui s'inscrit dans un contexte mondial de réchauffement climatique avéré, où plusieurs régions, notamment en Europe, ont également subi des vagues de chaleur marquées.

Des records battus dans plusieurs villes marocaines

Les températures extrêmes relevées ont touché une large partie du territoire, précise la même source. Le 29 juin, la température maximale moyenne nationale a atteint 35,8 °C, une valeur parmi les plus élevées jamais enregistrées en juin. Des records journaliers ont été dépassés dans cinq villes : Larache (43,8 °C), Casablanca (40,5 °C), Benguerir (46,4 °C), Sidi Slimane (47,7 °C) et El Jadida (39,3 °C).

Plusieurs villes ont également connu leur mois de juin le plus chaud en termes de température moyenne mensuelle, notamment Settat, Chefchaouen, Tanger, Rabat, Oujda, Nouaceur, Ifrane, Tétouan et Taza. À Oujda, l’anomalie thermique a atteint +4,28 °C, battant largement les précédents records de 2003. Casablanca, quant à elle, a enregistré une anomalie de +3,01 °C pour les températures maximales, la plus élevée jamais mesurée pour un mois de juin dans la ville. À Ifrane, la moyenne mensuelle de 22 °C constitue un sommet depuis le début des relevés en 1956.

Une vague de chaleur brève mais déterminante

Le mois de juin a été marqué par deux vagues de chaleur, dont l'une, survenue en toute fin de mois, a été particulièrement intense. Du 1er au 24 juin, l’anomalie des températures maximales était déjà de +1,93 °C. Mais entre le 25 et le 30 juin, cette anomalie a bondi à +3,59 °C. En l’espace de six jours, cette vague a suffi à rehausser la moyenne mensuelle de manière significative, illustrant à quel point des épisodes brefs peuvent modifier l’ensemble d’un mois climatologique.