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Limogeages et nouvelles mesures d'urgence annoncés à l’hôpital Hassan II d'Agadir

Depuis plusieurs jours, l’hôpital Hassan II d’Agadir, tristement surnommé par la population "l’hôpital de la mort", est au centre d’une vive contestation. Des dizaines de citoyens et d'acteurs associatifs ont organisé des manifestations devant l’établissement pour dénoncer la "mise en danger de la vie des patients" et la "dégradation des services". C’est dans ce climat tendu que le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a annoncé, ce mardi, lors d'une visite à l'établissement hospitalier, le limogeage de plusieurs responsables de la santé dans la région.

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Cette décision a concerné, selon des sources locales, la directrice régionale de la santé et le délégué provincial du ministère à Agadir Ida-Outanane. Elle intervient juste après quelques jours de l’éviction du directeur du l’hôpital Hassan II d’Agadir.

Lors de sa visite à l'établissement hospitalier ce mardi, le ministre a annoncé plusieurs mesures d'urgence : approvisionnement en médicaments et consommables, renforcement du laboratoire en équipements, réparation des appareils biomédicaux du service de radiologie. Le centre vient également de recevoir un nouveau scanner, qui entrera en service dans les prochains jours après les essais techniques, permettant de réduire les délais d’attente et d’améliorer la prise en charge des patients.

Il a été décidé également de désigner, à travers des appels d'offres, de nouvelles sociétés chargées des services de gardiennage, d’accueil et d’hygiène, a assuré le ministre. Il a par ailleurs rappelé que la mise à niveau de l’hôpital Hassan II s’inscrit dans le cadre d’un investissement global de 200 millions de dirhams, et que les travaux de construction du nouveau CHU d’Agadir, presque achevés, viendront renforcer l’offre sanitaire régionale.

Ouverture d'une enquête sur les décès signalés

Amine Tehraoui a aussi assuré que l’Inspection générale du ministère mène actuellement une enquête approfondie sur les cas de décès signalés récemment à l’hôpital Hassan II. Les conclusions seront transmises aux autorités judiciaires compétentes, dans un souci de transparence et de respect du principe de responsabilité..



Si certains saluent une « première étape nécessaire », d’autres estiment que la situation impose une véritable réforme de fond. Les acteurs associatifs appellent à une stratégie nationale cohérente, capable de restaurer la confiance dans le système de santé public et de garantir le droit constitutionnel des citoyens à des soins dignes et accessibles.

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