Selon une étude du ministère de l’Agriculture, 87,5% des ménages marocains ont accompli le rituel du sacrifice en 2023, ce qui signifie que 12,5% d’entre eux ne l’ont pas accompli. Cette proportion atteint 16% en milieu urbain. La situation devra perdurer cette année et même s’accentuer si l’on croit les témoignages que nous avons pu recueillir auprès de plusieurs Casablancais tout au long de la semaine dernière. Et pour cause, les prix des moutons restent très élevés dans un contexte déjà difficile pour les ménages frappés de plein fouet par les effets de l’inflation. «Les prix des ovins sont inimaginables cette année ! Un mouton qui devrait coûter 2.000 à 2.500 DH est vendu à 4.000 DH. Les prix en réalité dépassent largement les promesses faites par le gouvernement», affirme un citoyen. Ce prix peut aller jusqu’à 6.000 DH, voire 7.000 DH selon la qualité de la bête, affirment d’autres personnes rencontrées sur place.
Comment expliquer cette hausse ? Selon notre interlocuteur, la production a chuté de manière remarquable au cours des dernières années à cause de la sécheresse et la hausse des prix de l’alimentation pour le bétail. «Le prix des moutons est conditionné par l’offre. Hors, cette dernière est faible. De nombreux éleveurs ont été contraints de vendre leurs bêtes, car ils n’arrivaient pas à couvrir toute la chaîne de production. À cause de la sécheresse, les éleveurs ne trouvaient pas de quoi assurer l’alimentation du bétail et finissaient par vendre», explique Mustapha. Ce constat a été confirmé par un autre éleveur dans le souk de Médiouna qui relève que les prix des produits d’alimentation du bétail ont flambé augmentant anormalement le coût de production. Cette situation a été confirmée par le département de tutelle qui fait état d’une baisse de 2% du cheptel ovin par rapport à l’année précédente, avec 20,3 millions de têtes, et de 4% pour le cheptel caprin, qui comptait 5,4 millions de têtes.
Pour combler ce manque, l’État avait décidé d’importer des ovins d’Espagne et de la Roumanie. À ce jour, 158.000 bêtes ont été importées permettant ainsi de renforcer l’offre. Selon le ministère de l’Agriculture, un total de 5,8 millions de têtes d’ovins et de caprins a été identifié. Toutefois, selon les témoignages, ces moutons importés, dont le prix varie entre 60 et 65 DH le kilo, n’ont pas la cote auprès des Marocains qui restent fidèles aux races locales et notamment le «Sardi» et «Bergui».
Mais si du côté des éleveurs, la hausse des prix résulte principalement du coût élevé de production, le ministère de l’Agriculture affirme avoir pris une batterie de mesures pour les aider. Il s’agit notamment de la distribution de 15,1 millions de quintaux d’orge subventionné au prix de 200 dirhams le quintal, emballé dans des sacs de 80 kilogrammes et transporté gratuitement, pour un coût total estimé à 1,7 milliard de dirhams.
Le mouton local plus cher que l’espagnol et le roumain
«Les deux races stars au Maroc, “Sardi” et “Bergui”, maintiennent des niveaux élevés de prix. Le gros mouton peut aller jusqu’à 80 DH le kilo, alors que celui qui a un âge moyen et qui est bien portant peut coûter 85 à 90 DH/kg. Par contre, les prix des moutons importés sont plus bas», explique Mustapha Zrika, éleveur et agriculteur.Comment expliquer cette hausse ? Selon notre interlocuteur, la production a chuté de manière remarquable au cours des dernières années à cause de la sécheresse et la hausse des prix de l’alimentation pour le bétail. «Le prix des moutons est conditionné par l’offre. Hors, cette dernière est faible. De nombreux éleveurs ont été contraints de vendre leurs bêtes, car ils n’arrivaient pas à couvrir toute la chaîne de production. À cause de la sécheresse, les éleveurs ne trouvaient pas de quoi assurer l’alimentation du bétail et finissaient par vendre», explique Mustapha. Ce constat a été confirmé par un autre éleveur dans le souk de Médiouna qui relève que les prix des produits d’alimentation du bétail ont flambé augmentant anormalement le coût de production. Cette situation a été confirmée par le département de tutelle qui fait état d’une baisse de 2% du cheptel ovin par rapport à l’année précédente, avec 20,3 millions de têtes, et de 4% pour le cheptel caprin, qui comptait 5,4 millions de têtes.
Pour combler ce manque, l’État avait décidé d’importer des ovins d’Espagne et de la Roumanie. À ce jour, 158.000 bêtes ont été importées permettant ainsi de renforcer l’offre. Selon le ministère de l’Agriculture, un total de 5,8 millions de têtes d’ovins et de caprins a été identifié. Toutefois, selon les témoignages, ces moutons importés, dont le prix varie entre 60 et 65 DH le kilo, n’ont pas la cote auprès des Marocains qui restent fidèles aux races locales et notamment le «Sardi» et «Bergui».
Va-t-on vers une baisse des prix ?
Selon une étude du ministère de l’Agriculture, 49% des ménages se procurent leurs animaux destinés au sacrifice entre 3 et 7 jours avant la fête, alors que 24% les acquièrent un ou deux jours avant, tandis que 27% les achètent plus d’une semaine à l’avance. Ce choix est surtout lié à une conviction chez certains citoyens que les prix empruntent une tendance baissière à l’approche de Aïd Al-Adha. Ce n’est pas toujours vrai, explique notre interlocuteur ! «Je ne pense pas que les prix vont baisser ces prochains jours. Car l’éleveur est contraint de récupérer l’argent investi. Et même au prix de vente actuel, l’éleveur est lésé, donc impossible de baisser plus», confirme Mustapha. «Cette année, les prix resteront élevés, car le coût de production a été très pesant sur les éleveurs. Malheureusement, les acheteurs ne sont pas au rendez-vous», ajoute un autre éleveur. Et un troisième de lancer qu’une botte de foin coûte, aujourd’hui, entre 50 et 60 DH.Mais si du côté des éleveurs, la hausse des prix résulte principalement du coût élevé de production, le ministère de l’Agriculture affirme avoir pris une batterie de mesures pour les aider. Il s’agit notamment de la distribution de 15,1 millions de quintaux d’orge subventionné au prix de 200 dirhams le quintal, emballé dans des sacs de 80 kilogrammes et transporté gratuitement, pour un coût total estimé à 1,7 milliard de dirhams.