Aïd Al-Adha approche à grands pas. Durant cette période, les familles marocaines se lancent habituellement dans la quête du mouton destiné au sacrifice. Mais cette année, face à la flambée des prix des ovins, beaucoup pourraient être forcés de renoncer à cette fête religieuse. D’après une récente enquête, réalisée par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) auprès de plus 1.000 personnes du 21 au 31 mai, 55% des répondants trouvent très dur d’avoir l’argent nécessaire pour acheter leur mouton tandis que 23% trouvent cela relativement difficile.
En même temps, 60% des répondants pensent que les familles marocaines ne peuvent pas renoncer à l’achat du mouton pour ne pas priver leurs enfants de la fête. Quelque «75,3% des participants sont responsables du financement des dépenses du Aïd, une charge particulièrement lourde pour 87% des hommes et 22% des femmes. Environ 49,7% des répondants couvrent ces dépenses avec leur salaire mensuel, tandis que 29,6% puisent dans leurs économies et 5,3% se voient obligés d’emprunter de l’argent à leurs proches», indique le CMC dans son enquête. Et d’ajouter que «la majorité des Marocains, soit 82% des participants à l’enquête, sont motivés par des raisons religieuses pour célébrer Aïd Al-Adha.
Par ailleurs, 61% des répondants pensent que la plupart des familles marocaines sont principalement motivées par des raisons sociales. Mais en dépit de ce lien fort avec la tradition, 48% des participants à l’enquête préfèrent ne pas célébrer le Aïd cette année, 57% estiment que son annulation allégerait une pression importante».
L’enquête révèle également que parmi les sondés, 63% avouent ressentir un fort attachement au Aïd Al-Adha, 23% se disent moyennement attachés, et seulement 5% ne ressentent aucun lien avec cette fête. De plus, 75% des participants considèrent le Aïd comme une occasion importante pour renforcer les liens familiaux. Le CMC indique aussi dans son enquête que 37% des répondants partagent une partie de la viande avec les personnes nécessiteuses, tandis que 55% la réservent pour leur propre consommation.
La hausse des prix des moutons pour Aïd Al-Adha exerce une pression financière significative sur les familles marocaines. Selon notre sondage, 55% des participants trouvent difficile de couvrir les frais du mouton, ce qui entraîne des contraintes budgétaires supplémentaires et oblige certaines familles à recourir à l’emprunt ou à utiliser leurs économies pour pouvoir célébrer cette fête traditionnelle. De plus, Aïd Al-Adha est suivi de près par d’autres dépenses importantes, notamment les vacances d’été et les frais de rentrée scolaire. Ces dépenses occasionnelles, durant les mois de juillet et août, ainsi que les coûts associés à la rentrée scolaire augmentent la pression financière sur les familles, rendant la gestion budgétaire encore plus complexe.
Existe-t-il des initiatives ou des mesures proposées pour atténuer l’impact financier sur les familles ?
Actuellement, bien que le gouvernement ait tenté d’assurer des prix abordables par diverses mesures, ces efforts n’ont pas eu l’impact escompté. Notre sondage montre que 64% des participants estiment que ces mesures favorisent les éleveurs plutôt que les consommateurs. Cependant, quelques initiatives locales de solidarité, telles que la distribution de moutons par des associations caritatives, ont été mises en place pour aider les familles les plus démunies.
Aussi, vu que le cheptel national a été touché par la succession des sécheresses, avec le maintien du Aïd et l’inefficacité de la subvention à l’importation, nous pensons que les prix des viandes resteront élevés longtemps.
Quelles sont les recommandations du Centre marocain pour la citoyenneté pour assurer une célébration de Aïd Al-Adha plus sereine pour les familles marocaines ?
Le Centre marocain pour la citoyenneté recommande plusieurs actions pour atténuer l’impact financier de Aïd Al-Adha :
• Fournir une aide financière directe aux familles nécessiteuses pour l’achat du mouton, au lieu de subventionner les importateurs, en utilisant le système de ciblage mis en place par le gouvernement.
• Encourager les employeurs et l’administration publique à instaurer une prime d’aide «Spécial Aïd Al-Adha», notamment pour les bas salaires.
• Organiser des campagnes de sensibilisation aux valeurs de partage et de solidarité, encourageant le partage de la viande avec les familles dans le besoin.
• Encourager les initiatives communautaires et les associations caritatives à soutenir les familles démunies par des dons et des distributions de moutons.
En même temps, 60% des répondants pensent que les familles marocaines ne peuvent pas renoncer à l’achat du mouton pour ne pas priver leurs enfants de la fête. Quelque «75,3% des participants sont responsables du financement des dépenses du Aïd, une charge particulièrement lourde pour 87% des hommes et 22% des femmes. Environ 49,7% des répondants couvrent ces dépenses avec leur salaire mensuel, tandis que 29,6% puisent dans leurs économies et 5,3% se voient obligés d’emprunter de l’argent à leurs proches», indique le CMC dans son enquête. Et d’ajouter que «la majorité des Marocains, soit 82% des participants à l’enquête, sont motivés par des raisons religieuses pour célébrer Aïd Al-Adha.
Par ailleurs, 61% des répondants pensent que la plupart des familles marocaines sont principalement motivées par des raisons sociales. Mais en dépit de ce lien fort avec la tradition, 48% des participants à l’enquête préfèrent ne pas célébrer le Aïd cette année, 57% estiment que son annulation allégerait une pression importante».
L’enquête révèle également que parmi les sondés, 63% avouent ressentir un fort attachement au Aïd Al-Adha, 23% se disent moyennement attachés, et seulement 5% ne ressentent aucun lien avec cette fête. De plus, 75% des participants considèrent le Aïd comme une occasion importante pour renforcer les liens familiaux. Le CMC indique aussi dans son enquête que 37% des répondants partagent une partie de la viande avec les personnes nécessiteuses, tandis que 55% la réservent pour leur propre consommation.
Rachid Essedik, président du Centre marocain pour la citoyenneté : les efforts du gouvernement pour assurer des prix abordables n’ont pas eu l’impact escompté
Comment la hausse des prix des moutons affecte-t-elle financièrement les familles marocaines, en particulier à l’approche de Aïd Al-Adha ?La hausse des prix des moutons pour Aïd Al-Adha exerce une pression financière significative sur les familles marocaines. Selon notre sondage, 55% des participants trouvent difficile de couvrir les frais du mouton, ce qui entraîne des contraintes budgétaires supplémentaires et oblige certaines familles à recourir à l’emprunt ou à utiliser leurs économies pour pouvoir célébrer cette fête traditionnelle. De plus, Aïd Al-Adha est suivi de près par d’autres dépenses importantes, notamment les vacances d’été et les frais de rentrée scolaire. Ces dépenses occasionnelles, durant les mois de juillet et août, ainsi que les coûts associés à la rentrée scolaire augmentent la pression financière sur les familles, rendant la gestion budgétaire encore plus complexe.
Existe-t-il des initiatives ou des mesures proposées pour atténuer l’impact financier sur les familles ?
Actuellement, bien que le gouvernement ait tenté d’assurer des prix abordables par diverses mesures, ces efforts n’ont pas eu l’impact escompté. Notre sondage montre que 64% des participants estiment que ces mesures favorisent les éleveurs plutôt que les consommateurs. Cependant, quelques initiatives locales de solidarité, telles que la distribution de moutons par des associations caritatives, ont été mises en place pour aider les familles les plus démunies.
Aussi, vu que le cheptel national a été touché par la succession des sécheresses, avec le maintien du Aïd et l’inefficacité de la subvention à l’importation, nous pensons que les prix des viandes resteront élevés longtemps.
Quelles sont les recommandations du Centre marocain pour la citoyenneté pour assurer une célébration de Aïd Al-Adha plus sereine pour les familles marocaines ?
Le Centre marocain pour la citoyenneté recommande plusieurs actions pour atténuer l’impact financier de Aïd Al-Adha :
• Fournir une aide financière directe aux familles nécessiteuses pour l’achat du mouton, au lieu de subventionner les importateurs, en utilisant le système de ciblage mis en place par le gouvernement.
• Encourager les employeurs et l’administration publique à instaurer une prime d’aide «Spécial Aïd Al-Adha», notamment pour les bas salaires.
• Organiser des campagnes de sensibilisation aux valeurs de partage et de solidarité, encourageant le partage de la viande avec les familles dans le besoin.
• Encourager les initiatives communautaires et les associations caritatives à soutenir les familles démunies par des dons et des distributions de moutons.