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Alerte sur l’automédication par des traitements du diabète pour maigrir

Des médecins alertent sur une tendance inquiétante : de plus en plus de personnes utilisent des médicaments conçus pour traiter le diabète dans l’espoir de perdre du poids, exposant ainsi leur santé à de graves risques.

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Selon les propos recueillis par Assahraa Maghribia, plusieurs professionnels de santé constatent une augmentation de l’automédication dans l’optique de perdre du poids. Ces sources appellent les autorités sanitaires à mobiliser les acteurs du secteur pharmaceutique et les associations de patients pour sensibiliser le public. Elles insistent sur l’importance des campagnes de prévention pour mettre en garde contre les dangers liés à l’usage incontrôlé des traitements du diabète.



Face à cette tendance, les experts rappellent que la perte de poids saine repose sur une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et, si besoin, un traitement médical strictement encadré par un spécialiste. A cet égard, le professeur Abdelmajid Chraibi, expert en endocrinologie, diabète et obésité, a mis en garde contre l’utilisation non contrôlée de ces traitements. « L'automédication pour maigrir est extrêmement risquée. Ces traitements ne sont pas une alternative aux bonnes habitudes de vie, qui incluent l’exercice physique régulier, une alimentation saine et équilibrée, ainsi qu’un suivi médical adéquat. De plus, ces médicaments sont très coûteux et ne sont actuellement pas disponibles au Maroc », a-t-il souligné.

D’autres sources pointent également les dangers de cette dérive : en plus du risque d’intoxication médicamenteuse, l’usage inapproprié de ces médicaments peut provoquer des troubles nutritionnels et aggraver la résistance aux traitements. Elles alertent que ces médicaments, non disponibles légalement au Maroc et très coûteux, incitent certains à se tourner vers des circuits illégaux, augmentant ainsi les risques pour la santé.

De plus, l’arrêt brutal de ces thérapies après une perte de poids partielle conduit souvent à une reprise rapide des kilos perdus, rendant ces traitements non viables sur le long terme. L’usage incontrôlé de ces médicaments peut également engendrer une surcharge des organes vitaux tels que le foie, les reins, le système digestif et le pancréas, en plus de provoquer des carences et troubles nutritionnels.
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