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Alzheimer : un traitement par lumière LED ravive l’espoir des chercheurs strasbourgeois

Des scientifiques de l’Université de Strasbourg ont observé chez des souris atteintes d’Alzheimer une nette amélioration de la mémoire grâce à une simple lumière LED clignotant à une fréquence précise. Une découverte encourageante qui reste à confirmer chez l’Homme.

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Une avancée inattendue vient de Strasbourg et elle pourrait changer la manière d’aborder Alzheimer. Des chercheurs de l’Université de Strasbourg et du Centre national de la recherche scientifique français (CNRS) ont démontré que l’exposition quotidienne à une lumière LED, testée sur des souris, améliore leur mémoire et ralentit les symptômes de la maladie.



L’étude, menée par Matthieu Aguilera, docteur en neurosciences, a porté sur 40 souris. La moitié montrait déjà des signes précoces de la maladie d’Alzheimer. Pendant deux semaines, une fois par jour, les rongeurs ont été placés pendant une heure dans une pièce sombre éclairée uniquement par un bandeau de petites lampes LED. La lumière clignotait à une fréquence de 40 hertz, c’est-à-dire qu’elle s’allumait et s’éteignait 40 fois par seconde.

Les résultats ont été surprenants. Les souris malades ont retrouvé des performances cognitives comparables à celles de souris en bonne santé. Autrement dit, leur mémoire et leurs capacités d’apprentissage se sont nettement améliorées. Encore plus encourageant, ces progrès ont persisté un mois après l’arrêt de l’expérience. « C’est non invasif, simple et les effets persistent » explique Romain Goutagny, directeur de recherches au CNRS et co-auteur de l’étude, cité par les médias.

Ce type d’approche, appelée neuromodulation lumineuse, n’implique ni médicaments ni interventions chirurgicales. Elle consiste à stimuler le cerveau par une lumière à une fréquence précise pour réactiver certaines connexions neuronales affaiblies par la maladie.

Pour autant, les chercheurs restent prudents. Ces résultats concernent uniquement des animaux et il faudra des essais cliniques sur l’Homme pour confirmer l’efficacité et la sécurité de cette méthode. La maladie d’Alzheimer, qui reste la première cause de démence dans le monde, touche aujourd’hui environ 55 millions de personnes et aucun traitement curatif n’existe encore.

Cette découverte nourrit donc un réel espoir. Elle montre que des solutions simples et non invasives pourraient un jour aider à freiner une maladie qui bouleverse la vie de millions de familles à travers le monde.
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