Connexion
Chaque mois, des millions de jeunes filles à travers le monde entament un cycle biologique aussi naturel qu’essentiel : leurs menstruations. Pourtant, pour beaucoup d’entre elles, ce passage reste un sujet entouré de silence, de gêne, voire d’exclusion. Au Maroc, comme ailleurs, ce sujet demeure tabou, enfermé dans un carcan de mythes, de désinformation et de stigmatisation. Le résultat est alarmant : des adolescentes mal préparées, souvent isolées, privées d’informations cruciales et de produits d’hygiène adaptés. Cette réalité affecte non seulement leur santé physique, mais aussi leur scolarité, leur confiance en soi et leur inclusion sociale.
C’est précisément pour répondre à ce défi que «Project Soar», en partenariat avec l’ Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le ministère de la Santé et de la protection sociale, et avec le soutien d’Affaires mondiales Canada, a élaboré un outil numérique inédit : «Ask Marwa», un chatbot pensé par et pour les filles marocaines.
Présenté mercredi dernier à Rabat, à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle (28 mai), le projet se veut un outil confidentiel, bienveillant et culturellement adapté. Accessible gratuitement via WhatsApp dès le 18 juin 2025, «Ask Marwa» répond aux nombreuses questions que peuvent se poser les jeunes filles sur la santé menstruelle, sexuelle et reproductive, dans quatre langues : darija, arabe classique, français et anglais. À travers une interface intuitive, le chatbot s’adresse directement aux adolescentes, en utilisant un ton amical et rassurant.
«Chaque fille mérite un accès sûr et sans jugement à des informations qui concernent son propre corps. “Ask Marwa” est une amie virtuelle, une alliée de confiance pour briser les tabous et permettre à chaque fille de faire des choix éclairés», a affirmé Maryam Montague, fondatrice et directrice exécutive de «Project Soar».
Plus qu’un simple outil numérique, «Ask Marwa» s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la précarité menstruelle et de promotion des droits des adolescentes. Il s’agit de créer un espace où les jeunes filles peuvent poser des questions sans crainte, recevoir des réponses fondées sur des données scientifiques, et être orientées vers des ressources fiables. La cérémonie de lancement a réuni des représentants de plusieurs institutions publiques, notamment des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale, du système des Nations Unies, ainsi que de nombreuses associations de la société civile. Le programme de la journée a mêlé conférences d’experts, témoignages de jeunes, projections et échanges autour de l’apport de l’intelligence artificielle à l’autonomisation des adolescentes.
Dans son discours, Marielle Sander, représentante de l’UNFPA au Maroc, a insisté sur les inégalités criantes en matière de santé menstruelle : «Trop nombreuses sont celles qui doivent affronter leurs menstruations sans solutions hygiéniques dignes, prisonnières d'un triple fléau : pauvreté, normes sociales discriminantes et manque cruel d'information». Elle a rappelé que ce phénomène ne se limite pas aux pays du Sud, citant des exemples en Europe, et a réaffirmé que l’accès à une hygiène menstruelle décente est un droit humain fondamental, indissociable de la santé sexuelle et reproductive. Elle a également souligné le rôle des pouvoirs publics et de la société civile dans l’instauration de politiques inclusives, capables de répondre aux besoins spécifiques des jeunes filles, notamment en milieu rural.
De son côté, Hanane Rassimi, chef de service de Programmation et Activités de planification familiale à la Direction de la population au ministère de la Santé et de la protection sociale, a souligné l’importance d’intégrer pleinement la santé menstruelle dans les politiques de santé publique.
«La puberté, avec l’apparition des règles, marque une étape charnière dans le parcours des jeunes filles. Ce moment a un impact profond sur leur estime de soi, leur autonomie et leur place dans la société.» Elle a insisté sur la nécessité de mieux prendre en charge les troubles menstruels, encore largement négligés, et a salué les avancées que permet l’intelligence artificielle pour répondre aux besoins spécifiques des adolescentes. Elle a, également, évoqué les efforts en cours pour introduire des modules sur la santé menstruelle dans les programmes scolaires, afin de favoriser une éducation inclusive et équitable dès le plus jeune âge.
En lançant «Ask Marwa», les partenaires de cette initiative s’engagent à faire reculer les tabous, à démocratiser l’accès à une information fiable et à créer un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes filles. Ils assurent qu’un engagement collectif s’impose pour faire de cette vision une réalité, dans chaque école, chaque famille, chaque région du pays.
C’est précisément pour répondre à ce défi que «Project Soar», en partenariat avec l’ Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le ministère de la Santé et de la protection sociale, et avec le soutien d’Affaires mondiales Canada, a élaboré un outil numérique inédit : «Ask Marwa», un chatbot pensé par et pour les filles marocaines.
Présenté mercredi dernier à Rabat, à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle (28 mai), le projet se veut un outil confidentiel, bienveillant et culturellement adapté. Accessible gratuitement via WhatsApp dès le 18 juin 2025, «Ask Marwa» répond aux nombreuses questions que peuvent se poser les jeunes filles sur la santé menstruelle, sexuelle et reproductive, dans quatre langues : darija, arabe classique, français et anglais. À travers une interface intuitive, le chatbot s’adresse directement aux adolescentes, en utilisant un ton amical et rassurant.
«Chaque fille mérite un accès sûr et sans jugement à des informations qui concernent son propre corps. “Ask Marwa” est une amie virtuelle, une alliée de confiance pour briser les tabous et permettre à chaque fille de faire des choix éclairés», a affirmé Maryam Montague, fondatrice et directrice exécutive de «Project Soar».
Plus qu’un simple outil numérique, «Ask Marwa» s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la précarité menstruelle et de promotion des droits des adolescentes. Il s’agit de créer un espace où les jeunes filles peuvent poser des questions sans crainte, recevoir des réponses fondées sur des données scientifiques, et être orientées vers des ressources fiables. La cérémonie de lancement a réuni des représentants de plusieurs institutions publiques, notamment des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale, du système des Nations Unies, ainsi que de nombreuses associations de la société civile. Le programme de la journée a mêlé conférences d’experts, témoignages de jeunes, projections et échanges autour de l’apport de l’intelligence artificielle à l’autonomisation des adolescentes.
Dans son discours, Marielle Sander, représentante de l’UNFPA au Maroc, a insisté sur les inégalités criantes en matière de santé menstruelle : «Trop nombreuses sont celles qui doivent affronter leurs menstruations sans solutions hygiéniques dignes, prisonnières d'un triple fléau : pauvreté, normes sociales discriminantes et manque cruel d'information». Elle a rappelé que ce phénomène ne se limite pas aux pays du Sud, citant des exemples en Europe, et a réaffirmé que l’accès à une hygiène menstruelle décente est un droit humain fondamental, indissociable de la santé sexuelle et reproductive. Elle a également souligné le rôle des pouvoirs publics et de la société civile dans l’instauration de politiques inclusives, capables de répondre aux besoins spécifiques des jeunes filles, notamment en milieu rural.
De son côté, Hanane Rassimi, chef de service de Programmation et Activités de planification familiale à la Direction de la population au ministère de la Santé et de la protection sociale, a souligné l’importance d’intégrer pleinement la santé menstruelle dans les politiques de santé publique.
«La puberté, avec l’apparition des règles, marque une étape charnière dans le parcours des jeunes filles. Ce moment a un impact profond sur leur estime de soi, leur autonomie et leur place dans la société.» Elle a insisté sur la nécessité de mieux prendre en charge les troubles menstruels, encore largement négligés, et a salué les avancées que permet l’intelligence artificielle pour répondre aux besoins spécifiques des adolescentes. Elle a, également, évoqué les efforts en cours pour introduire des modules sur la santé menstruelle dans les programmes scolaires, afin de favoriser une éducation inclusive et équitable dès le plus jeune âge.
En lançant «Ask Marwa», les partenaires de cette initiative s’engagent à faire reculer les tabous, à démocratiser l’accès à une information fiable et à créer un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes filles. Ils assurent qu’un engagement collectif s’impose pour faire de cette vision une réalité, dans chaque école, chaque famille, chaque région du pays.
