Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, a annoncé, lundi, une série de mesures ambitieuses destinées à transformer en profondeur le système pharmaceutique national. Au cœur de cette réforme : un projet de décret pour la réduction des prix des médicaments, la création d’un Observatoire national du médicament et la consolidation de la souveraineté sanitaire du Maroc.
Ainsi, et malgré les divergences de vues, une version consensuelle du décret a été élaborée qui permettra non seulement une baisse concrète des prix, mais assurera également un équilibre entre protection des consommateurs et soutien à la production locale. «Le texte du décret, désormais finalisé, repose sur plusieurs principes innovants : réduction des délais de révision des prix, application progressive de la réforme pour préserver la stabilité du marché, maintien des médicaments à bas coût et encouragement actif de la production nationale. Son adoption est attendue prochainement en Conseil de gouvernement», souligne le ministre.
Des médicaments trop chers pour les citoyens et l'État
Intervenant dans le cadre de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a souligné que les prix actuels des médicaments constituaient un fardeau réel, aussi bien pour les ménages que pour le système national de protection sociale. Selon les chiffres de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), les dépenses liées au remboursement des médicaments ont connu une hausse de 31% entre 2022 et 2024, notamment avec la généralisation de l’assurance maladie obligatoire. Une pression grandissante sur les finances publiques qui exige, selon M. Tahraoui, une réponse structurelle.Un changement de cap après des années d’immobilisme
En outre, de nombreux rapports ont appelé à une refonte du système du médicament, afin de garantir un meilleur équilibre financier et de renforcer la souveraineté sanitaire du Royaume. Le ministre reconnaît que le système de tarification n’a pas été révisé depuis plusieurs années. «Nous sommes aujourd’hui face à une situation qui exige un changement profond après des années de stagnation», a-t-il affirmé.Une réforme souveraine, concertée et ambitieuse
Pour pallier cette situation, le gouvernement a décidé d’aborder cette réforme non comme une mesure technique isolée, mais comme un chantier souverain et stratégique. Objectif : démocratiser l’accès aux soins, soutenir le pouvoir d’achat et encourager l’investissement dans un secteur vital. Une approche participative a ainsi été adoptée. Selon le ministre, plus de 30 réunions ont été organisées avec les acteurs concernés (industries pharmaceutiques, pharmaciens, assureurs...) pour parvenir à un consensus autour du projet.Ainsi, et malgré les divergences de vues, une version consensuelle du décret a été élaborée qui permettra non seulement une baisse concrète des prix, mais assurera également un équilibre entre protection des consommateurs et soutien à la production locale. «Le texte du décret, désormais finalisé, repose sur plusieurs principes innovants : réduction des délais de révision des prix, application progressive de la réforme pour préserver la stabilité du marché, maintien des médicaments à bas coût et encouragement actif de la production nationale. Son adoption est attendue prochainement en Conseil de gouvernement», souligne le ministre.
