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Boissons énergisantes : l’impact psychique à ne pas négliger

Effet de mode ou de pub, consommer des boissons énergisantes procure le sentiment d’être dans l’air du temps. Elles sont en effet souvent associées à la force, à la vitalité et au dynamisme. Leur teneur en substances réputées pour leurs effets prétendument énergisants, comme la taurine, Le glucuronolactone et la caféine, en font des produits de plus en plus prisés. Pourtant, leur consommation n’est pas exempte de risque pour la santé physique mais aussi mentale.

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Les boissons énergisantes gagnent en popularité à travers le monde, notamment auprès des jeunes et même des enfants. Effet de mode ou de pub, les consommateurs éprouvent le sentiment d’être dans l’air du temps.



Elles sont souvent associées à la force, à la vitalité et au dynamisme. Leur teneur en substances réputées pour leurs effets prétendument énergisants, comme la taurine, Le glucuronolactone, la caféine et les vitamines du groupe B, en font un produit de plus en plus prisé. Pourtant, leur consommation n’est pas sans conséquence sur la santé. De plus en plus de médecins mettent en garde contre leurs effets potentiellement néfastes pour la santé physique. Ces effets, parfois graves, incluent des douleurs thoraciques, des troubles cardiaques, voire des arrêts cardiaques chez les personnes vulnérables, particulièrement en cas de consommation excessive. Mais le risque ne s’arrête pas là.

Des impacts psychiques souvent négligés

Bien que moins souvent abordés, les effets des boissons énergisantes sur la santé psychique et mentale sont tout aussi préoccupants. «Ces boissons peuvent entraîner de l’anxiété, de l’irritabilité, des attaques de panique ou encore des crises d’épilepsie chez les personnes prédisposées, ce qui est relativement fréquent», explique au journal «Le Matin» le Dr Hachem Tyal, psychiatre, psychanalyste, président de la Fédération nationale pour la santé mentale et directeur-fondateur de la clinique psychiatrique La Villa des Lilas.
Ces boissons, ajoute-t-il, peuvent également exacerber des troubles psychiatriques, surtout en cas de surconsommation associée à la prise d’alcool ou de substances illicites. «Lorsque les boissons énergisantes sont combinées avec de l’alcool ou d’autres substances toxiques, leur effet est amplifié, augmentant les risques d’excitation excessive, de comportements dangereux et d’altération de la perception de la réalité», alerte-t-il. L’expert pointe également un autre effet négatif majeur : le risque de dépendance, en particulier chez les jeunes. «Le risque de dépendance est réel en raison de l’effet stimulant de ces boissons, qui pousse les consommateurs à en augmenter les quantités pour obtenir les effets souhaités et, parfois, à chercher d’autres substances toxiques répondant à leur besoin de stimulation», souligne-t-il.

Comment limiter les risques ?

Dr Tyal souligne toutefois que les recherches sur les effets des boissons énergisantes sur la santé psychique restent encore limitées et que les études disponibles n’ont pas permis d’établir un lien de causalité direct entre ces boissons et les troubles rapportés. Selon lui, ces effets se manifestent principalement chez des individus présentant une vulnérabilité spécifique, et pourraient être attribués soit aux composants des boissons elles-mêmes, soit à leurs interactions avec des traitements psychotropes en cours. Pour limiter les risques, Dr Tyal estime qu’il est du devoir des médecins de déconseiller ces boissons à leurs patients sous traitement psychotrope. Il recommande également que les centres de soins en santé mentale interdisent leur consommation dans leurs locaux.

Quelles alternatives ?

Dans la vie quotidienne, il est conseillé d’éviter ces boissons et, dans la mesure du possible, de les remplacer par des alternatives plus saines et tout aussi énergisantes. Interrogée sur ce volet, Dr Loubna Taha, médecin nutritionniste, propose des solutions comme les smoothies de légumes ou de fruits, les jus de légumes à l’extracteur, le kombucha, le maté ou encore une tasse de café ou de thé vert non sucré. Elle insiste également sur l’importance d’une bonne hydratation, avec une consommation suffisante d’eau. Pour ceux qui ne parviennent pas à se passer complètement des boissons énergisantes, elle recommande de suivre quelques règles simples pour limiter les effets secondaires :

• Éviter de consommer ces boissons avant ou pendant une activité physique.

• Ne pas les associer à l’alcool.

• S’abstenir de les consommer en cas de grossesse, d’allaitement ou de problèmes de santé, notamment des troubles cardiovasculaires, des pathologies neurologiques, psychiatriques, une insuffisance rénale ou des troubles hépatiques sévères.
Les spécialistes s’accordent sur la nécessité de poursuivre les Boissons énergisantes : l’impact psychique à ne pas négliger scientifiques pour mieux cerner les effets des boissons énergisantes. Une chose est néanmoins claire : bien qu’elles procurent une sensation temporaire de vitalité, leur consommation doit demeurer rare et encadrée.
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