La cigarette électronique a de plus en plus la cote dans les lycées. Avec ses saveurs majoritairement fruitées et sucrées, ses emballages aux couleurs vives rappelant des friandises et sa fausse réputation d’être moins nocive pour la santé, l’e-cigarette séduit de nombreux adolescents et même des enfants. Un véritable fléau qui inquiète les parents.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, dans un communiqué publié au début de cette semaine, à agir d’urgence pour encadrer les cigarettes électroniques afin de protéger les enfants et les non-fumeurs et de réduire au minimum les effets néfastes sur la santé de la population. «La cigarette électronique, en tant que produit de consommation courante, ne s’est pas révélée efficace pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Au contraire, des données alarmantes prouvent son effet néfaste sur la santé de la population. En plus de la nicotine, les substances toxiques que ces cigarettes génèrent peuvent provoquer des cancers et augmenter le risque de problèmes cardiaques et pulmonaires», souligne l’Organisation. Et d’ajouter que «l’utilisation des cigarettes électroniques peut également affecter le développement du cerveau et entraîner des troubles de l’apprentissage chez les jeunes. Chez la femme enceinte, l’exposition à la cigarette électronique peut nuire au développement du fœtus. Les cigarettes électroniques présentent aussi des risques pour les personnes exposées à leurs émissions».
L’OMS précise, par ailleurs, que les cigarettes électroniques, qui sont vendues dans de nombreux pays sans aucune exigence d’âge minimum pour l’achat, bénéficient d’un marketing agressif auprès des jeunes. Résultat : dans toutes les régions du monde, les enfants de 13 à 15 ans sont plus nombreux que les adultes à utiliser des cigarettes électroniques à une fréquence élevée. «Les enfants sont sollicités et piégés dès leur plus jeune âge pour qu’ils utilisent des cigarettes électroniques et ils risquent de devenir dépendants à la nicotine», estime Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, dans une déclaration citée par le communiqué. «Je demande instamment aux pays de mettre en œuvre des mesures strictes pour dissuader leur population d’utiliser ces dispositifs afin de protéger leurs citoyens, en particulier les enfants et les jeunes». L’Organisation indique également que les cigarettes électroniques ciblent les enfants par le biais des médias sociaux et des influenceurs, en proposant au moins 16.000 arômes. «Certains de ces produits ont recours à des personnages de dessins animés et affichent un design élégant, qui séduit la jeune génération. On observe une augmentation alarmante de l’utilisation de la cigarette électronique chez les enfants et les jeunes, avec des chiffres supérieurs à ceux des adultes dans de nombreux pays», ajoute la même source.
Au Maroc, même si l’on ne dispose pas de chiffres, les multiples témoignages des parents, professionnels de la santé et acteurs de la société civile confirment le constat mondial. «En tant qu’acteurs associatifs engagés dans la lutte contre le tabagisme, nous pouvons confirmer que l’usage des cigarettes électroniques parmi les élèves et la dépendance à ce produit continuent d’enregistrer une tendance haussière. Malheureusement, la santé des enfants accros à ces substances hautement toxiques est souvent affectée», déclare au «Matin» le président de l’Association nationale de lutte contre le tabagisme et des drogues, El Hassan El Baghdadi. «La politique de marketing menée par le lobby de l’industrie du tabac, séduisant les jeunes et les enfants à travers la cigarette électronique, est l’un des plus importants facteurs de la propagation de ce phénomène. Malheureusement, les jeunes se laissent facilement influencer et se vantent de vapoter, pensant à tort qu’ils ne courent aucun danger. L’absence d’une loi qui réglemente l’utilisation des e-cigarettes au Maroc empire également la situation», déplore-t-il.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, dans un communiqué publié au début de cette semaine, à agir d’urgence pour encadrer les cigarettes électroniques afin de protéger les enfants et les non-fumeurs et de réduire au minimum les effets néfastes sur la santé de la population. «La cigarette électronique, en tant que produit de consommation courante, ne s’est pas révélée efficace pour aider les fumeurs à arrêter de fumer. Au contraire, des données alarmantes prouvent son effet néfaste sur la santé de la population. En plus de la nicotine, les substances toxiques que ces cigarettes génèrent peuvent provoquer des cancers et augmenter le risque de problèmes cardiaques et pulmonaires», souligne l’Organisation. Et d’ajouter que «l’utilisation des cigarettes électroniques peut également affecter le développement du cerveau et entraîner des troubles de l’apprentissage chez les jeunes. Chez la femme enceinte, l’exposition à la cigarette électronique peut nuire au développement du fœtus. Les cigarettes électroniques présentent aussi des risques pour les personnes exposées à leurs émissions».
L’OMS précise, par ailleurs, que les cigarettes électroniques, qui sont vendues dans de nombreux pays sans aucune exigence d’âge minimum pour l’achat, bénéficient d’un marketing agressif auprès des jeunes. Résultat : dans toutes les régions du monde, les enfants de 13 à 15 ans sont plus nombreux que les adultes à utiliser des cigarettes électroniques à une fréquence élevée. «Les enfants sont sollicités et piégés dès leur plus jeune âge pour qu’ils utilisent des cigarettes électroniques et ils risquent de devenir dépendants à la nicotine», estime Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, dans une déclaration citée par le communiqué. «Je demande instamment aux pays de mettre en œuvre des mesures strictes pour dissuader leur population d’utiliser ces dispositifs afin de protéger leurs citoyens, en particulier les enfants et les jeunes». L’Organisation indique également que les cigarettes électroniques ciblent les enfants par le biais des médias sociaux et des influenceurs, en proposant au moins 16.000 arômes. «Certains de ces produits ont recours à des personnages de dessins animés et affichent un design élégant, qui séduit la jeune génération. On observe une augmentation alarmante de l’utilisation de la cigarette électronique chez les enfants et les jeunes, avec des chiffres supérieurs à ceux des adultes dans de nombreux pays», ajoute la même source.
Au Maroc, même si l’on ne dispose pas de chiffres, les multiples témoignages des parents, professionnels de la santé et acteurs de la société civile confirment le constat mondial. «En tant qu’acteurs associatifs engagés dans la lutte contre le tabagisme, nous pouvons confirmer que l’usage des cigarettes électroniques parmi les élèves et la dépendance à ce produit continuent d’enregistrer une tendance haussière. Malheureusement, la santé des enfants accros à ces substances hautement toxiques est souvent affectée», déclare au «Matin» le président de l’Association nationale de lutte contre le tabagisme et des drogues, El Hassan El Baghdadi. «La politique de marketing menée par le lobby de l’industrie du tabac, séduisant les jeunes et les enfants à travers la cigarette électronique, est l’un des plus importants facteurs de la propagation de ce phénomène. Malheureusement, les jeunes se laissent facilement influencer et se vantent de vapoter, pensant à tort qu’ils ne courent aucun danger. L’absence d’une loi qui réglemente l’utilisation des e-cigarettes au Maroc empire également la situation», déplore-t-il.
Les recommandations de l’OMS
Dans son communiqué, l’OMS a souligné qu’il fallait agir de toute urgence pour prévenir l’adoption des cigarettes électroniques et contrer la dépendance à la nicotine en tenant compte des circonstances de chaque pays. Ainsi pour les pays qui interdisent la vente de cigarettes électroniques, l’Organisation recommande de renforcer la mise en œuvre de l’interdiction et poursuivre le suivi et la surveillance afin d’appuyer les interventions de santé publique et de garantir une application rigoureuse. Concernant les pays qui autorisent la commercialisation de ces cigarettes en tant que produits de consommation courante, l’OMS appelle à veiller à ce qu’une réglementation stricte soit mise en place afin de réduire leur attrait et leur nocivité pour la population, notamment en interdisant tous les arômes, en limitant la concentration et la qualité de la nicotine et en les soumettant à des taxes. «Au regard des éléments dont nous disposons actuellement, il n’est pas recommandé que les pouvoirs publics autorisent la vente de cigarettes électroniques comme produits de consommation visant un objectif de sevrage. Des mesures énergiques et décisives pour empêcher l’adoption de la cigarette électronique sont nécessaires, en se fondant sur les preuves de plus en plus nombreuses de son utilisation par les enfants et les adolescents et de ses effets néfastes sur la santé, en tenant compte de la situation nationale», indique l’OMS.