Au-delà de l’éducation, l’égalité des chances est un concept à prendre de manière plus globale. «Comme dans toutes les sociétés, je pense que nous sommes tous à la recherche de la société idéale. Cette notion de l’égalité des chances est importante. Nous sommes tous égaux devant la loi, la Constitution marocaine le dit. Après, bien évidemment, il y a des dérapages dans l’application de ce principe constitutionnel qu’est l’égalité devant la loi», précise l’invité de «L’Info en Face».
Pour illustrer ses dires, le président de la Fondation Jadara évoque le cas des enfants en situation de handicap, qu’il soit physique ou mental. «Le système éducatif national a mis en place des mécanismes, on va appeler ça une discrimination positive pour les examens, donc avec une durée d’examen un peu plus longue, pour les handicaps mentaux en particulier. Mais avant l’examen, il n’y a aucun traitement qui est fait. L’offre publique éducative aujourd’hui est standardisée. Elle n’est pas en capacité d’accueillir des personnes en situation de handicap dans les règles qu’impose leur situation. Et c’est là où les acteurs de la société civile on leur rôle à jouer, car ils sont plus efficaces, plus proches, avoir des résultats plus performants que l’acteur public, parce que justement, ils ont cette agilité du secteur privé», estime l’invité de «L’Info en Face».
Qu’en est-il de l’égalité des chances ?
Pour Hamid Ben Elafdil, président de la Fondation Jadara, l’égalité des chances est un sujet sur lequel on peut porter un regard multidimensionnel. On peut ainsi le traiter d’un point de vue de justice sociale, d’efficacité économique ou encore sous le prisme de la sociologie. «L’égalité des chances au Maroc est un sujet peu étudié. D’abord, le verbatim lui-même de l’égalité des chances est un verbatim qui n’est peut-être pas proposé dans le narratif des politiques publiques, mais qui y est sous-jacent. Les politiques publiques au Maroc ont, globalement, fait un effort extrêmement important pour que d’abord les services publics en termes d’infrastructures soient accessibles de façon égalitaire, que le citoyen marocain, qu’il soit dans une grande ville, dans une petite ville, dans une ville moyenne ou dans un village, puisse avoir la possibilité d’accéder à un service public, que ce soit à l’école, à la santé, aux infrastructures routières ou autres», indique l’invité. Mais si ce principe est réel en pratique, il reste une nuance à faire au niveau de la qualité de ces services. «Effectivement, nous n’avons pas obligatoirement la même qualité de service entre un citoyen qui habite dans une grande ville ou un citoyen qui habite dans une petite ville ou dans un village», affirme l’invité.L’égalité des chances dans l’enseignement
Comment permettre un accès équitable à un enseignement de qualité ? Cette question est centrale dans toutes les stratégies et politiques élaborées pour développer le secteur de l’éducation. «Aujourd’hui, le secteur de l’éducation nationale fait un travail exceptionnel bien qu’il existe encore quelques barrières à franchir. Malgré cela, il y a ce qu’on appelle les extrêmes de la fameuse courbe de Gauss qui ne peuvent pas être traités par le système éducatif national. Et c’est le cas dans beaucoup de pays», note l’invité.Pour illustrer ses dires, le président de la Fondation Jadara évoque le cas des enfants en situation de handicap, qu’il soit physique ou mental. «Le système éducatif national a mis en place des mécanismes, on va appeler ça une discrimination positive pour les examens, donc avec une durée d’examen un peu plus longue, pour les handicaps mentaux en particulier. Mais avant l’examen, il n’y a aucun traitement qui est fait. L’offre publique éducative aujourd’hui est standardisée. Elle n’est pas en capacité d’accueillir des personnes en situation de handicap dans les règles qu’impose leur situation. Et c’est là où les acteurs de la société civile on leur rôle à jouer, car ils sont plus efficaces, plus proches, avoir des résultats plus performants que l’acteur public, parce que justement, ils ont cette agilité du secteur privé», estime l’invité de «L’Info en Face».