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Lundi 06 Mai 2024
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Covid-19 : pas de grandes craintes avec le sous-variant «Pirola», mais la vigilance reste de mise

Le sous-variant de la Covid-19 «Pirola» poursuit sa propagation dans le monde. Sera-t-il une nouvelle source d’inquiétude ces mois-ci avec le grand froid qui va s’installer ? Selon des experts interrogés par «Le Matin», ce variant ne devrait pas avoir un impact important sur le système de santé national.

Le ministère de la Santé et de la protection sociale a fait état, le 10 novembre dernier dans son bulletin hebdomadaire, d’un total de 77 nouveaux cas d’infection à la Covid-19 et de zéro décès.
Le ministère de la Santé et de la protection sociale a fait état, le 10 novembre dernier dans son bulletin hebdomadaire, d’un total de 77 nouveaux cas d’infection à la Covid-19 et de zéro décès.
Doit-on s’inquiéter du nouveau variant de la Covid-19, surnommé «Pirola» ? Ce sous-lignage d’Omicron «BA.2.86» a été détecté pour la première fois aux États-Unis et en Europe l’été dernier et continue de se propager dans plusieurs pays.

>> Lire aussi : Covid-19 : l'OMS s'inquiète de "tendances préoccupantes" avant l'hiver

«L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de placer le “Pirola” sous surveillance en août dernier, en raison de ses multiples mutations, plus d’une quarantaine, qui sont susceptibles de donner à ce sous-variant une force de transmission de contagion plus importante que ses prédécesseurs. Pour le moment, certes, on sait qu’il a un échappement immunitaire, mais il n’y a pas de gravité particulière», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé. «Nous ne disposons pas de statistiques exactes à cause des tests qui se font de plus en plus rares, néanmoins on remarque que “Pirola” poursuit sa propagation. Les cas sont de plus en plus nombreux et on s’attend dans les semaines à venir à des vaguelettes dues à ce variant dans plusieurs pays, surtout dans l’hémisphère nord où il fait de plus en plus froid. Mais bien que nous ne disposions d’aucune étude qui montre son niveau de gravité, on constate que les décès causés par ce variant sont rares», assure le médecin.

Même son de cloche auprès de Dr Mouad Mrabet, coordinateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé. «Le sous-variant “Pirola” est toujours sous surveillance par l’OMS (Viruses under monitoring), mais l’Organisation considère qu’il n’est plus un variant préoccupant. Il n’y a rien d’inquiétant pour le moment», indique le responsable. Et d’ajouter que «jusqu’à maintenant, il représente 2% des infections au niveau mondial. Et il n’a pas démontré de gravité supplémentaire, même s’il se caractérise par des symptômes particuliers, un peu différent de ses prédécesseurs». En effet, les personnes ayant contracté le «Pirola» ont généralement des symptômes ressemblant à une grippe avec une fièvre de 38°C pendant quelques jours, des maux de tête, des écoulements nasaux, mais aussi une irritation des yeux et une éruption cutanée.

Les professionnels de santé appellent, par ailleurs, à plus de vigilance avec le début de la saison froide. «Comme chaque année, le froid favorisera la circulation des virus, notamment celui de la Covid. Même si cela ne change pas vraiment la donne pour le système de santé national, il faut respecter les bases d’hygiène et les gestes barrières recommandés. La situation peut être grave, durant cette période, pour les personnes vulnérables, comme les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes ayant des maladies chroniques ou celles qui ne sont pas suffisamment vaccinées et protégées», souligne Dr Hamdi. «Il faut aussi se protéger contre les différentes maladies respiratoires très fréquentes durant cette période, en adoptant notamment les mêmes mesures».

Il est à rappeler que le ministère de la Santé et de la protection sociale a fait état, le 10 novembre dernier dans son bulletin hebdomadaire, d’un total de 77 nouveaux cas d’infection à la Covid-19 et de zéro décès.
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