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Des Marocains résidant en Espagne bloqués au pays faute d’« autorisation de retour »

Alors que la loi espagnole autorise les étrangers à revenir même si leur carte de séjour est expirée, à condition de prouver une demande de renouvellement en cours, de nombreux étudiants et travailleurs marocains se retrouvent piégés au Maroc. La raison : les compagnies aériennes exigent un document supplémentaire, l’« autorisation de retour », que la plupart n’ont pas en leur possession.

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Ils étaient venus passer quelques semaines en famille. Ils se retrouvent aujourd’hui prisonniers d’un imbroglio administratif. Des centaines d’étudiants et de salariés marocains, installés en Espagne, n’arrivent pas à regagner leur lieu d’étude ou de travail. En cause : le refus des compagnies aériennes de les embarquer sans ce fameux document appelé « permiso de regreso ».

Pourtant, les règles espagnoles stipulent clairement que les étrangers en cours de renouvellement de leur titre de séjour peuvent entrer par voie terrestre ou maritime en présentant leur passeport et le récépissé de renouvellement. Mais dans les aéroports marocains, les compagnies aériennes appliquent une interprétation stricte, exigeant systématiquement ce document, délivré uniquement en Espagne et pour une durée de 90 jours.

« Je suis venu pour deux semaines de vacances. On m’a refusé l’embarquement à cause d’un papier dont je n’avais jamais entendu parler », témoigne S., étudiant à Barcelone, qui craint désormais de perdre son semestre universitaire. Même angoisse chez R., salariée à Valence, qui redoute des répercussions professionnelles : « Je devais assister à une formation liée à mon contrat. Aujourd’hui, mon avenir est en suspens. »

Cette situation, qui survient à la veille de la rentrée académique et de la reprise professionnelle, plonge les concernés dans une profonde incertitude. Les associations de Marocains d’Espagne appellent à une coordination urgente entre Rabat et Madrid afin de débloquer la situation. Elles suggèrent notamment d’habiliter les consulats à délivrer ces autorisations ou de permettre aux compagnies aériennes d’accepter les documents de renouvellement comme preuve suffisante.

En attendant une solution, les témoignages affluent sur les réseaux sociaux, mélangeant colère, désarroi et appels à l’aide. Pour beaucoup de familles, c’est l’avenir académique ou professionnel de leurs enfants qui se joue dans ce bras de fer bureaucratique.
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