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Embauche : Savoir dire «non», sans risquer sa période d’essai

Savoir dire «non» est une compétence essentielle, même durant la période d’essai. Cela permet de préserver son bien-être, de faire respecter ses limites professionnelles et d’éviter l’épuisement. Mais attention, refuser ne signifie pas se montrer réticent ou indifférent aux contraintes de l’entreprise. C'est une démarche qui doit être faite de manière réfléchie et constructive. Nabila Benohoud, experte en communication et développement personnel, invitée de l’émission emploi «Kifach nelka Khedma», partage les bons réflexes à adopter.

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La période d’essai est souvent perçue comme une phase cruciale pour tout nouvel employé. C’est le moment de faire ses preuves, de s’intégrer dans l’équipe et de démontrer sa valeur pour l’entreprise. Cependant, dans cette quête de validation, il est facile de tomber dans le piège de vouloir tout accepter, même au détriment de son bien-être ou de ses limites professionnelles. Nabila Benohoud, professeure de communication et développement personnel à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) d’Agdal et coach certifiée en PNL (Programmation neuro-linguistique), invitée de l’émission emploi «Kifach nelka Khedma», met en garde contre cette attitude. Pour elle, dire «oui» à toutes les demandes peut rapidement mener à l’épuisement professionnel, à une surcharge de travail ou à des malentendus sur les attentes réelles du poste. L’experte estime qu’il est crucial pour le nouvel arrivant d’apprendre à dire «non» lorsque cela est nécessaire, en particulier lorsque les demandes dépassent ses attributions ou ses capacités. «Cela peut sembler risqué pendant la période d’essai, mais c’est pourtant une compétence essentielle pour préserver son équilibre et établir des bases saines pour sa carrière», précise-t-elle.

Comment dire non sans risquer sa période d’essai ?

Nabila Benohoud partage quelques réflexes à adopter pour dire «non» de manière constructive :

• Communiquer avec professionnalisme : Dire «non» ne signifie pas rejeter catégoriquement une tâche sans raison. Le collaborateur doit expliquer les raisons de sa position tout en proposant des alternatives. Par exemple, si une tâche dépasse ses compétences ou sa charge de travail, il peut dire : «Je comprends l’importance de cette tâche, mais pour la réaliser correctement, je pense qu’il serait plus efficace de...»

• Prioriser les missions : Il est essentiel pour le collaborateur de montrer qu’il est conscient des priorités de l’entreprise et que son refus est motivé par la volonté de bien accomplir son travail. Par exemple : «Je suis actuellement concentré sur le projet X pour respecter les délais. Est-ce que cette nouvelle tâche peut attendre ou serait-il possible de la planifier pour plus tard ?»

• Respecter et faire respecter ses limites : Accepter des responsabilités que l’on ne peut pas assumer nuit à sa crédibilité et à son efficacité. Il est donc préférable de fixer des limites claires dès le début. Cela démontre une bonne gestion du temps et un engagement sérieux dans son rôle.

• S’appuyer sur les valeurs de l’entreprise : Cela est particulièrement pertinent si l’entreprise valorise des principes comme la transparence ou le bien-être au travail. Il peut être judicieux de se référer à ces valeurs pour justifier son refus. Par exemple : «Je sais que notre entreprise valorise l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, c’est pourquoi je préfère être honnête sur ma capacité à prendre en charge cette tâche supplémentaire.»

Managers, soyez à l’écoute de vos collaborateurs

Enfin, Nabila Benohoud invite les managers à être particulièrement attentifs aux besoins de leurs collaborateurs. Il est essentiel qu’ils comprennent les limites et les éventuels blocages des membres de leur équipe. Selon elle, un bon manager doit savoir distinguer un collaborateur qui refuse une tâche pour de bonnes raisons de celui qui procrastine ou manque d’initiative. Elle insiste également sur le fait que le collaborateur capable d’exprimer ses besoins et ses limites démontre une bonne compréhension de ses responsabilités, une gestion efficace de son temps et une capacité à communiquer de manière professionnelle. En créant un climat de confiance, le manager permet à ses collaborateurs de se sentir écoutés, respectés et en mesure de gérer leur charge de travail tout en restant honnêtes et professionnels.
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