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Enfants abandonnés : les lois en vigueur pour protéger les orphelins doivent être révisées (Experts)

«Légitime ou illégitime, quelle est ma responsabilité ?» C'est le thème de la 7e édition du Forum national de l'orphelin qui s’est tenue samedi dernier à Casablanca. Les participants à cet événement ont appelé à réviser les lois existantes pour protéger les droits des enfants nés hors mariage.

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La septième édition du Forum national de l'orphelin s’est tenue samedi 17 février à Casablanca, sur le thème «Légitime ou illégitime, quelle est ma responsabilité ?» Cet événement, initié par l'Association marocaine de l'orphelin (AMO), est un rendez-vous annuel qui rassemble les acteurs politiques, économiques et sociaux dans un espace de dialogue, pour étudier les problèmes majeurs des orphelins au Maroc. Lors de cette édition, les participants ont mis l’accent sur la nécessité de réviser les lois existantes pour protéger les droits des enfants nés hors mariage.

«L’Association marocaine de l’orphelin s’est fixé l’objectif d’avoir un Maroc sans enfants abandonnés à l'horizon de 2030. Mais on ne peut réaliser ce beau rêve que si l'on fait face aux obstacles qui entravent les efforts de protection des enfants, au sein et en dehors de la famille. C’est pourquoi l’AMO a insisté dans son Mémorandum de contribution pour la refonte du Code de la famille sur l’importance d’accorder le droit à la filiation paternelle aux enfants nés hors mariage. L’actuelle Moudawana fait supporter à l’enfant les conséquences des conflits de ses deux géniteurs», a souligné à l’ouverture du forum Yassine Rafya Benchekroun, président de l’AMO.

Et d’ajouter que «les enfants nés hors l’institution du mariage sont automatiquement privés de filiation paternelle, alors que le test de paternité (ADN), moyen scientifique fiable et reconnu existe et peut être ordonné par le juge. Ainsi, pour protéger les droits de ces enfants qui souffrent durant toute leur vie à cause de l’étiquette «enfant illégitime», il faut aussi supprimer la distinction entre la filiation familiale (bounoua) et la filiation paternelle (nassab), systématiser le test ADN en cas de contestation du père et faciliter l’attribution de la filiation paternelle et de tous les droits qui en résultent».

De son côté, Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, a souligné l'importance de ce forum qui vise à sensibiliser aux droits des enfants abandonnés. «Les enfants nés hors mariage et les enfants abandonnés ont tout à fait le droit, comme tous les autres enfants, d’avoir une vie décente. Conformément aux Hautes Instructions Royales, nous avons l’obligation de veiller à ce qu'ils jouissent pleinement de tous leurs droits, comme le stipule la Constitution, sans aucune discrimination ou exclusion».

La ministre a également rappelé les grands chantiers dirigés par Sa Majesté le Roi dans le domaine de la protection sociale, qui ont permis aux familles marocaines de bénéficier d'un soutien direct ainsi que des ateliers de révision du Code de la famille. «La stratégie du ministère 2022-2026 “Gisr” place la famille au cœur de ses priorités. Dans le cadre de cette stratégie, nous avons lancé une série d’initiatives visant à renforcer les capacités des familles et leur autonomisation économique face aux risques sociaux, y compris ceux auxquels les enfants sont exposés. Il s'agit d'une politique innovante favorable à l'égalité et à l'équité des chances, facilitant l'intégration, notamment des enfants sans famille, dans un cadre familial permettant de maintenir les liens sociaux de cette frange de la population avec la société et garantir leur inclusion», a indiqué Mme Hayar.
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