Chaque année, des milliers d’étudiants marocains choisissent de poursuivre leurs études à l’étranger, convaincus que cette expérience leur offrira un meilleur avenir professionnel. Mais cette dynamique, encouragée par l’ouverture internationale et la diversité des formations disponibles, s’accompagne aussi de défis parfois méconnus : la reconnaissance des diplômes, la conformité des parcours et la fiabilité des informations reçues avant le départ.
Depuis plusieurs mois, les difficultés rencontrées avec certains établissements, notamment dans des pays où les cadres politiques ou administratifs sont particuliers, mettent en lumière la complexité d’un système où l’espoir des familles se heurte à la réalité des procédures d’équivalence. C’est précisément dans ce contexte que s’inscrit la situation des étudiants et diplômés des universités de la République turque de Chypre du Nord, confrontés depuis plus d’un an et demi à un gel du traitement de leurs dossiers d’équivalence au Maroc.
Sara Mahmoudi, représentante des parents des étudiants de Chypre du Nord, témoigne de la situation. «Ce gel a complètement interrompu le parcours de nombreux étudiants. Depuis un an et demi, ils poursuivent leurs études, mais ils n’ont plus aucune visibilité sur leur avenir. » Certains, notamment dans les filières de santé, vivent ce blocage comme une impasse totale. «Une étudiante en pharmacie ne peut ni accéder aux concours, ni faire de stages, ni envisager son insertion professionnelle. Tout est conditionné par l’équivalence», explique-t-elle.
Les étudiants affirment avoir suivi toutes les démarches officielles, se basant sur les publications du Bulletin officiel, où figurent les universités de Chypre du Nord. Pendant plusieurs années, rappellent-ils, les équivalences étaient accordées aux diplômés de ces mêmes établissements sans aucune réserve. «Nous avons fait confiance aux données officielles. Aujourd’hui, malgré des textes clairs, nos dossiers ne sont plus traités et nous n’avons reçu aucune justification formelle», déplore Sara Mahmoudi.
Cette interprétation est vivement contestée par les étudiants, qui rejettent toute politisation de leur avenir académique. «Des pays qui ne reconnaissent pas Chypre du Nord acceptent pourtant les diplômes de ces universités. Pourquoi cela deviendrait-il un obstacle chez nous ?» s’interroge Sara.
Ils demandent soit la reprise immédiate de la procédure, soit une décision officielle, précise et motivée, afin de clarifier le statut de ces diplômes. Ils appellent, dans ce sens, à un renforcement du dialogue institutionnel entre les différentes parties concernées, afin d’éclaircir le sort des dossiers en suspens et d’éviter que l’incertitude actuelle ne se prolonge indéfiniment.
Les familles soulignent, par ailleurs, que la poursuite de l’inscription de nouvelles cohortes d’étudiants dans ces universités, sans aucun avertissement préalable concernant les difficultés liées à l’équivalence, contribue à aggraver la situation. Selon elles, cette absence d’information alimente de faux espoirs et rend d’autant plus urgente la mise en place d’une solution claire, capable de lever l’ambiguïté et de garantir la stabilité académique et professionnelle de milliers d’étudiants marocains.
Il insiste sur un point essentiel : «Le ministère ne monopolise pas la procédure. Les décisions relèvent de commissions composées des chefs d’établissements universitaires, des ordres professionnels et d’autres départements ministériels. Le rôle du ministère est administratif et coordonnateur».
Concernant la mention des universités au Bulletin officiel, il clarifie un principe fondamental : «L’équivalence est un acte individuel portant sur un diplôme précis. On ne peut pas se prévaloir d’un arrêté ancien pour obtenir automatiquement l’équivalence. Ce principe permet d’adapter les décisions aux évolutions des systèmes de formation», indique le responsable.
Il rappelle, également, que les filières de santé nécessitent une vigilance particulière. «Pour la médecine, la pharmacie ou la médecine dentaire, nous devons nous assurer de la véracité et de l’exactitude des documents fournis, car ces professions sont directement liées à l’ordre public sanitaire.»
Enfin, sur les délais et les blocages relevés, il explique que «l’instruction d’un dossier nécessite la consultation de plusieurs institutions : facultés, écoles d’ingénieurs, ordres professionnels, Secrétariat général du gouvernement... C’est une procédure collégiale». Alors que les étudiants appellent à une reprise urgente du traitement des dossiers, le ministère rappelle la nécessité de respecter les règles et les contrôles liés à la reconnaissance des diplômes étrangers.
Dans ce débat, un point semble, toutefois, faire consensus : la nécessité d’une communication officielle, transparente et explicite afin d’éviter les interprétations et de donner une visibilité aux jeunes concernés. Sara Mahmoudi résume l’attente des familles : «Nous voulons une décision claire, transparente, sans application rétroactive. Les étudiants ont besoin d’une réponse pour pouvoir avancer».
Depuis plusieurs mois, les difficultés rencontrées avec certains établissements, notamment dans des pays où les cadres politiques ou administratifs sont particuliers, mettent en lumière la complexité d’un système où l’espoir des familles se heurte à la réalité des procédures d’équivalence. C’est précisément dans ce contexte que s’inscrit la situation des étudiants et diplômés des universités de la République turque de Chypre du Nord, confrontés depuis plus d’un an et demi à un gel du traitement de leurs dossiers d’équivalence au Maroc.
Un gel qui plonge les étudiants dans l’incertitude
Selon les représentants des étudiants et de leurs familles, la procédure d’équivalence est restée bloquée malgré le dépôt de dossiers qu’ils affirment complets et conformes à l’ensemble des exigences pédagogiques et juridiques en vigueur.Sara Mahmoudi, représentante des parents des étudiants de Chypre du Nord, témoigne de la situation. «Ce gel a complètement interrompu le parcours de nombreux étudiants. Depuis un an et demi, ils poursuivent leurs études, mais ils n’ont plus aucune visibilité sur leur avenir. » Certains, notamment dans les filières de santé, vivent ce blocage comme une impasse totale. «Une étudiante en pharmacie ne peut ni accéder aux concours, ni faire de stages, ni envisager son insertion professionnelle. Tout est conditionné par l’équivalence», explique-t-elle.
Les étudiants affirment avoir suivi toutes les démarches officielles, se basant sur les publications du Bulletin officiel, où figurent les universités de Chypre du Nord. Pendant plusieurs années, rappellent-ils, les équivalences étaient accordées aux diplômés de ces mêmes établissements sans aucune réserve. «Nous avons fait confiance aux données officielles. Aujourd’hui, malgré des textes clairs, nos dossiers ne sont plus traités et nous n’avons reçu aucune justification formelle», déplore Sara Mahmoudi.
Des conséquences académiques, professionnelles et financières lourdes
Pour beaucoup, ce gel ne se limite pas à un simple retard administratif : il compromet des années d’investissement personnel et familial. «Les frais d’études, de logement, de transports... Tout cela pèse lourd. Et si l’équivalence n’est pas obtenue, c’est toute une trajectoire qui s’effondre», explique la représentante. Plusieurs étudiants déclarent qu’ils ont dû renoncer à des candidatures, des concours ou des opportunités faute de reconnaissance officielle de leur diplôme. «Je ne peux postuler à rien qui exige une équivalence. Je suis bloquée alors que j’ai respecté toutes les règles», témoigne une étudiante. Pour les familles, l’un des aspects les plus incompréhensibles réside dans l’absence d’un communiqué clair justifiant le gel. Selon elles, un document interne provenant d’un service du ministère des Affaires étrangères évoquerait la non-reconnaissance politique par le Maroc de la République turque de Chypre du Nord.Cette interprétation est vivement contestée par les étudiants, qui rejettent toute politisation de leur avenir académique. «Des pays qui ne reconnaissent pas Chypre du Nord acceptent pourtant les diplômes de ces universités. Pourquoi cela deviendrait-il un obstacle chez nous ?» s’interroge Sara.
Ils demandent soit la reprise immédiate de la procédure, soit une décision officielle, précise et motivée, afin de clarifier le statut de ces diplômes. Ils appellent, dans ce sens, à un renforcement du dialogue institutionnel entre les différentes parties concernées, afin d’éclaircir le sort des dossiers en suspens et d’éviter que l’incertitude actuelle ne se prolonge indéfiniment.
Les familles soulignent, par ailleurs, que la poursuite de l’inscription de nouvelles cohortes d’étudiants dans ces universités, sans aucun avertissement préalable concernant les difficultés liées à l’équivalence, contribue à aggraver la situation. Selon elles, cette absence d’information alimente de faux espoirs et rend d’autant plus urgente la mise en place d’une solution claire, capable de lever l’ambiguïté et de garantir la stabilité académique et professionnelle de milliers d’étudiants marocains.
La position du ministère : un cadre juridique rigoureux et une procédure collégiale
Face à ces préoccupations, Hicham Berjaoui, directeur des affaires juridiques, des équivalences et du contentieux au ministère de l’Enseignement supérieur, rappelle que l’équivalence répond à un cadre strict. «L’examen des demandes se fait par comparaison avec les formations similaires suivies au Maroc. Il s’agit d’une mission juridico-pédagogique visant à tenir compte des aspirations des usagers tout en préservant la réputation du diplôme national.»Il insiste sur un point essentiel : «Le ministère ne monopolise pas la procédure. Les décisions relèvent de commissions composées des chefs d’établissements universitaires, des ordres professionnels et d’autres départements ministériels. Le rôle du ministère est administratif et coordonnateur».
Concernant la mention des universités au Bulletin officiel, il clarifie un principe fondamental : «L’équivalence est un acte individuel portant sur un diplôme précis. On ne peut pas se prévaloir d’un arrêté ancien pour obtenir automatiquement l’équivalence. Ce principe permet d’adapter les décisions aux évolutions des systèmes de formation», indique le responsable.
Il rappelle, également, que les filières de santé nécessitent une vigilance particulière. «Pour la médecine, la pharmacie ou la médecine dentaire, nous devons nous assurer de la véracité et de l’exactitude des documents fournis, car ces professions sont directement liées à l’ordre public sanitaire.»
Enfin, sur les délais et les blocages relevés, il explique que «l’instruction d’un dossier nécessite la consultation de plusieurs institutions : facultés, écoles d’ingénieurs, ordres professionnels, Secrétariat général du gouvernement... C’est une procédure collégiale». Alors que les étudiants appellent à une reprise urgente du traitement des dossiers, le ministère rappelle la nécessité de respecter les règles et les contrôles liés à la reconnaissance des diplômes étrangers.
Dans ce débat, un point semble, toutefois, faire consensus : la nécessité d’une communication officielle, transparente et explicite afin d’éviter les interprétations et de donner une visibilité aux jeunes concernés. Sara Mahmoudi résume l’attente des familles : «Nous voulons une décision claire, transparente, sans application rétroactive. Les étudiants ont besoin d’une réponse pour pouvoir avancer».
