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Quelque 466 incendies de forêt ont été enregistrés au cours de l’année 2023, d’après le bilan établi par l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), présenté, jeudi 16 mai à Rabat, lors de la réunion du Comité directeur national de prévention et de lutte contre les incendies de forêt. Ces incendies ont touché 6.426 ha de superficie forestière, 35% de cette superficie étant constituée d’arbustes, de formations herbacées et d’alfa. L’ANEF a également précisé que l’année 2023 a connu une diminution significative en termes de superficie touchée par le feu (moins de 70%), par rapport à l’année 2022, durant laquelle une superficie de 22.760 ha a été touchée.
Et d’ajouter qu’«en terme de superficie incendiée, la région de l’Oriental arrive en tête avec 2.552 ha, soit 40% de la superficie totale incendiée à l’échelle nationale. Cela est essentiellement dû au plus grand incendie de l’année qui a été enregistré au niveau de la province de Berkane, le 16 juillet 2023, sur une superficie de 2.347 ha».
Il a rappelé, par ailleurs, que le Maroc, comme de nombreux pays dans le monde, a connu, en 2023, un été caniculaire et des épisodes de chaleur extrême surtout aux mois de juillet et août où des «records absolus» de températures ont été enregistrés, ce qui favorise le déclenchement des feux de forêt. «À l’échelle du bassin méditerranéen, l’aggravation des conditions météorologiques a favorisé le déclenchement et la propagation d’incendies de forêt d’une grande ampleur. Ainsi, selon les données disponibles du Système européen d’informations sur les feux de forêt (EFFIS), les superficies forestières endommagées par les incendies ont été de 175.000 ha en Grèce, de 107.231 en Italie, de 101.184 ha en Espagne, de 73.725 ha en Algérie, de 43.049 ha au Portugal, et de 27.872 ha en France», a détaillé le directeur de l’ANEF.
Ce dernier a tenu à souligné qu’au Maroc, malgré les perturbations climatiques instantanées, caractérisées par des sécheresses et de longues vagues de chaleur successives, les politiques de prévention et de lutte contre les feux, adoptées par l’ensemble des intervenants, principalement le ministère de l’Intérieur, l’ANEF, les autorités locales, la Protection civile, la Gendarmerie Royale, les Forces Royales Air, les Forces Armées Royales et les Forces auxiliaires, visent à réduire le maximum possible les dommages socio-écologiques et environnementaux potentiels des incendies de forêt. Les partenaires sont donc conscients de la nécessité de redoubler de vigilance et poursuivre les efforts pour améliorer continuellement les politiques de prévention et de lutte contre les incendies.
Enfin, compte tenu de l’importance de la sensibilisation et de la communication, l’ANEF, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, la Direction générale et de la Protection civile, a programmé, à l’occasion de la Journée nationale de sensibilisation aux risques d’incendie de forêt célébrée le 21 mai de chaque année, l’organisation des activités et actions pour sensibiliser les écoliers, les habitants et les visiteurs de la forêt aux dangers et aux conséquences des incendies.
Toutes les régions touchées par les feux de forêt
Au cours de cette réunion Abderrahim Houmy, directeur général de l’ANEF, a souligné qu’en 2023 et dans des proportions diverses, presque toutes les régions du Royaume ont été affectées par les incendies de forêt. «La plus grande pression est enregistrée au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma avec 182 départs de feu et une superficie incendiée de 1.620 ha, soit près de 40% du nombre des incendies enregistrés à l’échelle nationale», a-t-il développé.
Et d’ajouter qu’«en terme de superficie incendiée, la région de l’Oriental arrive en tête avec 2.552 ha, soit 40% de la superficie totale incendiée à l’échelle nationale. Cela est essentiellement dû au plus grand incendie de l’année qui a été enregistré au niveau de la province de Berkane, le 16 juillet 2023, sur une superficie de 2.347 ha».
Il a rappelé, par ailleurs, que le Maroc, comme de nombreux pays dans le monde, a connu, en 2023, un été caniculaire et des épisodes de chaleur extrême surtout aux mois de juillet et août où des «records absolus» de températures ont été enregistrés, ce qui favorise le déclenchement des feux de forêt. «À l’échelle du bassin méditerranéen, l’aggravation des conditions météorologiques a favorisé le déclenchement et la propagation d’incendies de forêt d’une grande ampleur. Ainsi, selon les données disponibles du Système européen d’informations sur les feux de forêt (EFFIS), les superficies forestières endommagées par les incendies ont été de 175.000 ha en Grèce, de 107.231 en Italie, de 101.184 ha en Espagne, de 73.725 ha en Algérie, de 43.049 ha au Portugal, et de 27.872 ha en France», a détaillé le directeur de l’ANEF.
Ce dernier a tenu à souligné qu’au Maroc, malgré les perturbations climatiques instantanées, caractérisées par des sécheresses et de longues vagues de chaleur successives, les politiques de prévention et de lutte contre les feux, adoptées par l’ensemble des intervenants, principalement le ministère de l’Intérieur, l’ANEF, les autorités locales, la Protection civile, la Gendarmerie Royale, les Forces Royales Air, les Forces Armées Royales et les Forces auxiliaires, visent à réduire le maximum possible les dommages socio-écologiques et environnementaux potentiels des incendies de forêt. Les partenaires sont donc conscients de la nécessité de redoubler de vigilance et poursuivre les efforts pour améliorer continuellement les politiques de prévention et de lutte contre les incendies.
La flotte des canadairs renforcée
M. Houmy a annoncé qu’à cet effet, l’Agence nationale des eaux et forêts a alloué un budget total de 153 millions de dirhams au titre de l’année 2024 pour la prévention et la lutte contre les incendies de forêt. Ce budget se décline en plusieurs actions préventives et opérationnelles, incluant l’entretien des tranchées pare-feu, l’aménagement de points d’eau, l’ouverture et la réhabilitation des pistes forestières, la sylviculture préventive, l’entretien des postes vigies, la mobilisation des guetteurs d’incendies et aussi l’entretien et l’achat de véhicules de premières interventions.Dans une déclaration accordée au journal «Le Matin», Fouad Assali, directeur de la Reforestation et des risques climatiques et environnementaux à l’ANEF, a insisté sur l’importance de l’utilisation des technologies pour lutter plus efficacement contre les feux de forêt. «En plus de la mobilisation de 7 canadairs pour lutter contre les incendies au lieu de 6 l’année dernière, l’ANEF utilise depuis 2023, un nouveau système de gestion des risques reposant sur les technologies d’intelligence artificielle (IA), visant à renforcer l’évaluation des risques des incendies de forêt. Cela nous a permis de prévoir avec une grande précision environ 80% des incendies et d’intervenir rapidement et prendre ainsi les précautions nécessaires pour limiter les dégâts», explique-t-il. «Nous utilisons aussi un système d’informations avancé, que nous développons depuis des années avec des partenaires du Montana aux États-Unis. Ce système nous permet de localiser le foyer de l’incendie, vers où il se dirige, à quelle vitesse... Cela nous facilite la tâche et nous aide à prendre les bonnes mesures rapidement».M. Assali nous révèle également que le nombre des unités des premiers secours terrestre est passé de 220 à 350 unités, soit plus de 2.000 personnes. «Toutes ces technologies et ces dispositifs importants nous permettent non seulement de faire face aux feux de forêt au niveau national, mais aussi d’apporter une assistance aux pays européens en cas de besoin.Enfin, compte tenu de l’importance de la sensibilisation et de la communication, l’ANEF, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, la Direction générale et de la Protection civile, a programmé, à l’occasion de la Journée nationale de sensibilisation aux risques d’incendie de forêt célébrée le 21 mai de chaque année, l’organisation des activités et actions pour sensibiliser les écoliers, les habitants et les visiteurs de la forêt aux dangers et aux conséquences des incendies.
