La recherche, menée sous la direction de la professeure Sophie Opfergelt au sein du Earth and Life Institute de l’UCLouvain, révèle que le recul progressif des glaciers perturbe l’équilibre biologique des fjords qui les bordent. En cause : une baisse significative de l’apport en phosphore, un nutriment essentiel au développement des algues.
Or, ces algues jouent un rôle crucial dans la régulation du climat. En proliférant, elles absorbent naturellement le dioxyde de carbone (CO₂) présent dans l’atmosphère. Moins de phosphore signifie donc moins d’algues, et par conséquent, une réduction de cette capacité naturelle de captation du CO₂.
Les conclusions de l’étude reposent sur l’analyse d’échantillons prélevés au sud-ouest du Groenland, une zone particulièrement sensible au réchauffement climatique. Ce travail de terrain rigoureux a permis de relier pour la première fois la dynamique glaciaire à une altération chimique des flux nutritifs vers les écosystèmes marins.
Cette découverte vient enrichir la compréhension des effets en chaîne liés à la fonte glaciaire. Jusqu’ici, l’un des phénomènes les plus documentés était l’assombrissement de la surface neigeuse par des poussières minérales libérées par les glaciers : en rendant la neige moins réfléchissante, cette poussière accélère la fonte par une absorption accrue des rayons solaires.
Mais l’étude de l’équipe belge révèle que cette dynamique va bien au-delà du simple bilan énergétique de la calotte glaciaire : elle modifie en profondeur les cycles biogéochimiques marins. « Ce que nous montrons, c’est que la fonte des glaciers ne se limite pas à une perte de masse glaciaire visible à l’œil nu. Elle impacte aussi les écosystèmes aquatiques et leur rôle dans la régulation du climat mondial », explique Sophie Opfergelt.
Alors que les modèles climatiques intègrent de plus en plus de variables complexes, cette nouvelle donnée vient souligner l'urgence d'une prise en compte systémique des interactions entre glaces, nutriments et vie marine. Les fjords, loin d’être de simples réceptacles passifs des eaux de fonte, apparaissent désormais comme des acteurs sensibles et vulnérables de l’équilibre climatique global.
Cette étude belge vient donc renforcer l’idée que les effets du dérèglement climatique sont à la fois plus subtils et plus redoutables qu’on ne le croit. En révélant ce mécanisme invisible, elle invite les scientifiques, les décideurs et le grand public à une compréhension élargie et intégrée des enjeux environnementaux.
Or, ces algues jouent un rôle crucial dans la régulation du climat. En proliférant, elles absorbent naturellement le dioxyde de carbone (CO₂) présent dans l’atmosphère. Moins de phosphore signifie donc moins d’algues, et par conséquent, une réduction de cette capacité naturelle de captation du CO₂.
Les conclusions de l’étude reposent sur l’analyse d’échantillons prélevés au sud-ouest du Groenland, une zone particulièrement sensible au réchauffement climatique. Ce travail de terrain rigoureux a permis de relier pour la première fois la dynamique glaciaire à une altération chimique des flux nutritifs vers les écosystèmes marins.
Cette découverte vient enrichir la compréhension des effets en chaîne liés à la fonte glaciaire. Jusqu’ici, l’un des phénomènes les plus documentés était l’assombrissement de la surface neigeuse par des poussières minérales libérées par les glaciers : en rendant la neige moins réfléchissante, cette poussière accélère la fonte par une absorption accrue des rayons solaires.
Mais l’étude de l’équipe belge révèle que cette dynamique va bien au-delà du simple bilan énergétique de la calotte glaciaire : elle modifie en profondeur les cycles biogéochimiques marins. « Ce que nous montrons, c’est que la fonte des glaciers ne se limite pas à une perte de masse glaciaire visible à l’œil nu. Elle impacte aussi les écosystèmes aquatiques et leur rôle dans la régulation du climat mondial », explique Sophie Opfergelt.
Alors que les modèles climatiques intègrent de plus en plus de variables complexes, cette nouvelle donnée vient souligner l'urgence d'une prise en compte systémique des interactions entre glaces, nutriments et vie marine. Les fjords, loin d’être de simples réceptacles passifs des eaux de fonte, apparaissent désormais comme des acteurs sensibles et vulnérables de l’équilibre climatique global.
Cette étude belge vient donc renforcer l’idée que les effets du dérèglement climatique sont à la fois plus subtils et plus redoutables qu’on ne le croit. En révélant ce mécanisme invisible, elle invite les scientifiques, les décideurs et le grand public à une compréhension élargie et intégrée des enjeux environnementaux.